Éduqué par sa grand-mère, feue Adja Binetou Asadine Diop, islamologue et notable à Castors-Dakar, le jeune Ibnou Diouf avait très tôt manifesté les qualités d’une intelligence très précoce. Déjà, à l’âge de sept ans, il maîtrisait le Saint Coran. À l’école élémentaire « Saldia », il avait survolé comme un ange toutes les classes. Toujours premier ! Arrivé en classe de Cm2, il ne rêvait que du port de l’uniforme, c’est-à-dire défiler un « 4 avril » à l’image des enfants de troupe du prytanée militaire de Saint-Louis. Certes, son rêve du port de l’uniforme était transformé en réalité.
Seulement, il ne lui restait que la parade militaire ! Hélas, cette parade s’était tristement transformée en un défilé funèbre à son honneur. Car le jour où le cercueil couvert du drapeau national en provenance d’Abidjan était porté par ses jeunes camarades, et que retentissait la sonnerie aux morts annonçant l’ultime séparation, les parents et amis venaient de se rendre à l’évidence que Mohamed Ibnou Diouf leur avait joué un sale tour !
Les sociologues ont découvert que les enfants brillants ou prodiges finissent par abdiquer et soustraire leur
habileté pour préférer se fondre dans la masse anonyme afin d'éviter de devenir, un jour, des parias. Par contre, Ibnou Diouf, lui, avait préféré s’éclipser furtivement comme une étoile filante. Et pour de bon sans savoir sans doute que, ce faisant, il avait brisé l’espoir de toute une famille. Car un an aprés sa mort, sa mère n’en revient toujours pas ! « Jusqu’à présent, je n’arrive pas à digérer la mort de mon unique fils. N’eut été l’assistance de mes sœurs et frères, j’allais craquer ! » nous dit Mme Ndèye Birame Niang, la maman que nous avons rencontrée à l’occasion du premier anniversaire du décès de son fils.
Malgré le chagrin et l’émotion, elle a tenu à remercier le directeur de l’école « Saldia », l’ambassadeur de Côte d’ivoire à Dakar, le commandant de l’école prytanée militaire de Bingerville et l’encadreur militaire sénégalais détaché à Bingerville. « Ils n’ont cessé de m’appeler pour me réconforter. D’ailleurs, le commandant de l’école vient de m’informer qu’en ce 8 janvier, tous les enfants de troupe musulmans de l’école, en particulier les Tchadiens et les Maliens mais aussi les Ivoiriens, ont organisé une journée de récital de Coran à la mémoire de Ibnou bien qu’il avait 11 ans, donc était mineur au moment de sa disparition. Cette reconnaissance m’est allée droit au cœur… » a expliqué la mère du défunt.
Parents, amis et voisins sont tous d’accord que le « petit » a eu un hommage international qu’aucun membre de sa famille élargie n’a jamais obtenu ! Une récolte honorifique pour onze ans seulement passés sur cette terre de tous les vices…
Pape NDIAYE
LE TEMOIN N°1149 - HEBDOMADAIRE SENEGALAIS / JANVIER 2014
Seulement, il ne lui restait que la parade militaire ! Hélas, cette parade s’était tristement transformée en un défilé funèbre à son honneur. Car le jour où le cercueil couvert du drapeau national en provenance d’Abidjan était porté par ses jeunes camarades, et que retentissait la sonnerie aux morts annonçant l’ultime séparation, les parents et amis venaient de se rendre à l’évidence que Mohamed Ibnou Diouf leur avait joué un sale tour !
Les sociologues ont découvert que les enfants brillants ou prodiges finissent par abdiquer et soustraire leur
habileté pour préférer se fondre dans la masse anonyme afin d'éviter de devenir, un jour, des parias. Par contre, Ibnou Diouf, lui, avait préféré s’éclipser furtivement comme une étoile filante. Et pour de bon sans savoir sans doute que, ce faisant, il avait brisé l’espoir de toute une famille. Car un an aprés sa mort, sa mère n’en revient toujours pas ! « Jusqu’à présent, je n’arrive pas à digérer la mort de mon unique fils. N’eut été l’assistance de mes sœurs et frères, j’allais craquer ! » nous dit Mme Ndèye Birame Niang, la maman que nous avons rencontrée à l’occasion du premier anniversaire du décès de son fils.
Malgré le chagrin et l’émotion, elle a tenu à remercier le directeur de l’école « Saldia », l’ambassadeur de Côte d’ivoire à Dakar, le commandant de l’école prytanée militaire de Bingerville et l’encadreur militaire sénégalais détaché à Bingerville. « Ils n’ont cessé de m’appeler pour me réconforter. D’ailleurs, le commandant de l’école vient de m’informer qu’en ce 8 janvier, tous les enfants de troupe musulmans de l’école, en particulier les Tchadiens et les Maliens mais aussi les Ivoiriens, ont organisé une journée de récital de Coran à la mémoire de Ibnou bien qu’il avait 11 ans, donc était mineur au moment de sa disparition. Cette reconnaissance m’est allée droit au cœur… » a expliqué la mère du défunt.
Parents, amis et voisins sont tous d’accord que le « petit » a eu un hommage international qu’aucun membre de sa famille élargie n’a jamais obtenu ! Une récolte honorifique pour onze ans seulement passés sur cette terre de tous les vices…
Pape NDIAYE
LE TEMOIN N°1149 - HEBDOMADAIRE SENEGALAIS / JANVIER 2014