Avant d’aborder la campagne présidentielle au Sénégal, qui prend des tournures « abracadabrantesques », je voudrais apporter mon soutien à Jean-François Mbaye député (LREM) en France, qui a reçu une lettre raciste qui lui promet "une balle dans la tête", un courrier où il lui est reproché d'être un "noir de service".
"De quel droit un Africain vient se mêler des problèmes de la France", demande l'auteur lâche et anonyme au député né à Dakar. Voilà, ça ne changera rien de le dire, mais ça fait du bien.
Chez nous, en cette veille d’élection, ce sont les journalistes que l’on insulte à souhait pour peu qu’ils nous donnent un autre éclairage sur tel ou tel candidat ou encore qu’ils demandent à ces candidats des explications. À 7 semaines d’élire ou de réélire notre Président, c’est le leader du Pastef Ousmane Sonko, qui est sommé de s’expliquer sur un magot de 12 milliards de francs Cfa de commissions escomptées dans une affaire de société « Atlas », créée avec Ismaïla Ba, doublée d’une autre société « Mercalex » créée au pied levé avec le même Ismaila Ba gérant, et hébergée dans les mêmes locaux, avec les mêmes numéros de téléphone etc…
Ici on attend des explications sur ces montages en poupées russes censés potentiellement capturer les indemnisations de l’Etat.
Décrit comme un fonctionnaire peu scrupuleux par le journaliste Madiambal Diagne, qui précise « J’accuse Ousmane Sonko sur des faits précis », c’est aujourd’hui au candidat à la présidentielle qu’il appartient d’édifier le peuple sénégalais sur sa probité et son intégrité, premiers devoirs des fonctionnaires. Et c’est aussi simple que ça !
Monsieur Sonko devrait tout bonnement répondre aux questions soulevées par les accusations « précises » de Madiambal, plutôt, comme le rapporte le journaliste, de : « m’abreuver d’injures et demander à son public de faire de même ».
Messieurs les responsables politiques, car j’exclus ici les dames, d’une manière générale, merci de respecter le choix des sénégalais et d’arrêter d'insulter leur intelligence.
Nous voulons juste savoir et connaître la vérité, afin de se faire une opinion. Monsieur Ousmane Sonko est-il le sauveur comme il se décrit ou au contraire un danger pour la paix sociale et pour la stabilité économique de notre pays ? Un avant-gardiste éclairé ou un populiste inexpérimenté ?
Il dit vouloir sortir le Sénégal du Franc CFA s’il est élu mais comment s’y prendra t-il concrètement, car une chose pareille ne se fait pas en claquant des doigts !
Autre question, soulevée celle-ci par Assane Diop, un journaliste sénégalais de RFI, invité sur le plateau de la chaîne TV5 Monde, et nouvelle volée d’injures et de mensonges sur la toile. Décidément, en matière d’abrutis, nous n’avons besoin d’aucun étranger pour nous insulter ! Assane Diop donc, au moment d’être questionné sur les atouts du « phénomène Sonko », le journaliste lâche une bombe : « Sonko manie le salafisme ». Sur les réseaux sociaux, c’est le déchaînement !
Or, en pleine campagne présidentielle, il est intéressant d’écouter tous ceux qui briguent la magistrature suprême et surtout d’analyser leurs arguments.
Nous sommes dans un pays de droit et de valeurs. Notre conception de la civilisation s’oppose en tous points au pouvoir de la barbarie. Notre vision de la religion musulmane, Dieu merci, nous distingue par ses particularités d’ouverture et de tolérance, aux antipodes de l’idéologie islamiste.
C’est pourquoi quand nous entendons des propos extrémistes dans la bouche de certains candidats, nous sommes en droit de nous demander s’ils sont en adéquation avec les principes élémentaires de notre société, et tout simplement s’ils sont solubles dans notre démocratie.
Nous devons donc savoir les choses essentielles relatives à nos dirigeants, appartenances religieuses, déclarations de patrimoine, vision de la société… Quel rôle pour les jeunes ? Quelle place pour les femmes ? Sont ils constructifs et rassembleurs ?
Je pense aux jeunes en priorité. Ce scrutin leur appartient. Une génération qui a le sentiment d’être ignorée. Même quand elle se mobilise, elle ne se sent pas écoutée, alors
forcément la confiance chute. Ils se voient comme les grands oubliés de l‘action politique. Est-ce une raison pour tomber dans les pièges de la démagogie et des fake news ? On l’observe partout dans le monde, les jeunes générations ne sont pas vaccinées contre le populisme.
Dans le doute, il me semble plus sage de comparer ce qui est comparable. C’est pourquoi, au delà d’un livre de grandes intentions, qui au passage ignore parfaitement les femmes, j’attends de Sonko qu’il dévoile enfin son programme. S’il est élu, en tant que polygame, laquelle de ses 2 épouses vivra au palais ? Resteront elles toujours voilées et quels exemples donneront-elles aux jeunes Sénégalaises ?
Le leader du Pastef a beau jeu de dire sur pressafrik.com : « Si les Sénégalais votent pour lui et disent qu’ils préfèrent Macky Sall, malgré sa mauvaise gestion, en ce moment-là, ils sauront tous à quoi s’en tenir ».
Je sais pour ma part, que je ne veux pas revenir en arrière, que la société sénégalaise doit avancer, et vite... Je vois aussi de quel côté sont les réalisations d’infrastructures de développement, l’éducation et la formation, la santé, la lutte contre le chômage et les inégalités… Et qui plus est, sans aucune insulte à la bouche.
Oumou Wane
"De quel droit un Africain vient se mêler des problèmes de la France", demande l'auteur lâche et anonyme au député né à Dakar. Voilà, ça ne changera rien de le dire, mais ça fait du bien.
Chez nous, en cette veille d’élection, ce sont les journalistes que l’on insulte à souhait pour peu qu’ils nous donnent un autre éclairage sur tel ou tel candidat ou encore qu’ils demandent à ces candidats des explications. À 7 semaines d’élire ou de réélire notre Président, c’est le leader du Pastef Ousmane Sonko, qui est sommé de s’expliquer sur un magot de 12 milliards de francs Cfa de commissions escomptées dans une affaire de société « Atlas », créée avec Ismaïla Ba, doublée d’une autre société « Mercalex » créée au pied levé avec le même Ismaila Ba gérant, et hébergée dans les mêmes locaux, avec les mêmes numéros de téléphone etc…
Ici on attend des explications sur ces montages en poupées russes censés potentiellement capturer les indemnisations de l’Etat.
Décrit comme un fonctionnaire peu scrupuleux par le journaliste Madiambal Diagne, qui précise « J’accuse Ousmane Sonko sur des faits précis », c’est aujourd’hui au candidat à la présidentielle qu’il appartient d’édifier le peuple sénégalais sur sa probité et son intégrité, premiers devoirs des fonctionnaires. Et c’est aussi simple que ça !
Monsieur Sonko devrait tout bonnement répondre aux questions soulevées par les accusations « précises » de Madiambal, plutôt, comme le rapporte le journaliste, de : « m’abreuver d’injures et demander à son public de faire de même ».
Messieurs les responsables politiques, car j’exclus ici les dames, d’une manière générale, merci de respecter le choix des sénégalais et d’arrêter d'insulter leur intelligence.
Nous voulons juste savoir et connaître la vérité, afin de se faire une opinion. Monsieur Ousmane Sonko est-il le sauveur comme il se décrit ou au contraire un danger pour la paix sociale et pour la stabilité économique de notre pays ? Un avant-gardiste éclairé ou un populiste inexpérimenté ?
Il dit vouloir sortir le Sénégal du Franc CFA s’il est élu mais comment s’y prendra t-il concrètement, car une chose pareille ne se fait pas en claquant des doigts !
Autre question, soulevée celle-ci par Assane Diop, un journaliste sénégalais de RFI, invité sur le plateau de la chaîne TV5 Monde, et nouvelle volée d’injures et de mensonges sur la toile. Décidément, en matière d’abrutis, nous n’avons besoin d’aucun étranger pour nous insulter ! Assane Diop donc, au moment d’être questionné sur les atouts du « phénomène Sonko », le journaliste lâche une bombe : « Sonko manie le salafisme ». Sur les réseaux sociaux, c’est le déchaînement !
Or, en pleine campagne présidentielle, il est intéressant d’écouter tous ceux qui briguent la magistrature suprême et surtout d’analyser leurs arguments.
Nous sommes dans un pays de droit et de valeurs. Notre conception de la civilisation s’oppose en tous points au pouvoir de la barbarie. Notre vision de la religion musulmane, Dieu merci, nous distingue par ses particularités d’ouverture et de tolérance, aux antipodes de l’idéologie islamiste.
C’est pourquoi quand nous entendons des propos extrémistes dans la bouche de certains candidats, nous sommes en droit de nous demander s’ils sont en adéquation avec les principes élémentaires de notre société, et tout simplement s’ils sont solubles dans notre démocratie.
Nous devons donc savoir les choses essentielles relatives à nos dirigeants, appartenances religieuses, déclarations de patrimoine, vision de la société… Quel rôle pour les jeunes ? Quelle place pour les femmes ? Sont ils constructifs et rassembleurs ?
Je pense aux jeunes en priorité. Ce scrutin leur appartient. Une génération qui a le sentiment d’être ignorée. Même quand elle se mobilise, elle ne se sent pas écoutée, alors
forcément la confiance chute. Ils se voient comme les grands oubliés de l‘action politique. Est-ce une raison pour tomber dans les pièges de la démagogie et des fake news ? On l’observe partout dans le monde, les jeunes générations ne sont pas vaccinées contre le populisme.
Dans le doute, il me semble plus sage de comparer ce qui est comparable. C’est pourquoi, au delà d’un livre de grandes intentions, qui au passage ignore parfaitement les femmes, j’attends de Sonko qu’il dévoile enfin son programme. S’il est élu, en tant que polygame, laquelle de ses 2 épouses vivra au palais ? Resteront elles toujours voilées et quels exemples donneront-elles aux jeunes Sénégalaises ?
Le leader du Pastef a beau jeu de dire sur pressafrik.com : « Si les Sénégalais votent pour lui et disent qu’ils préfèrent Macky Sall, malgré sa mauvaise gestion, en ce moment-là, ils sauront tous à quoi s’en tenir ».
Je sais pour ma part, que je ne veux pas revenir en arrière, que la société sénégalaise doit avancer, et vite... Je vois aussi de quel côté sont les réalisations d’infrastructures de développement, l’éducation et la formation, la santé, la lutte contre le chômage et les inégalités… Et qui plus est, sans aucune insulte à la bouche.
Oumou Wane