Le problème est donc ailleurs. C’est n’est pas l’appartenance à une loge maçonnique qui devrait être en cause. C’est plutôt ce que Wade fut et ce qu’il fit et qui est démasquée par l’histoire. Il a trompé, avec brio, le peuple sénégalais. Il a, en virtuose, manipulé la classe politique. Il a, avec dextérité, utilisé les chefs religieux. En cela, il est un génie. Mais il est un génie plus apocalyptique qu’adamique. Il a été considéré comme Abel. Aujourd’hui on le prend pour Caïn. C’est que l’histoire est désormais devenue un acteur du jeu politique. Elle est un personnage qui participe à la lutte des milliers de Sénégalais qui, déçus, meurtris et se sentant trahis, rêvent d’une contre révolution pour changer le changement qui a mis ce pays dans les abysses du désarroi.
Pour Wade l’histoire est le nouveau ghetto de l’existence qui, en traversant les ans et les réalités, le démasque en lui arrachant sa cagoule. En le démasquant, elle confirme la prophétie des mystiques. Les Sénégalais découvrent déjà que Abdoulaye n’est pas Wade. Il est le contraire absolu de l’image qu’il se donnait. Hier le peuple vibrait au seul bruit de ses pas ou à la seule vue de son image. Aujourd’hui, ce peuple se déchire le cœur, rechigne et invoque même la fin de son régime. Il promouvait la démocratie et en était même le porte drapeau. L’histoire le démasque et montre qu’il n’est point un démocrate mais un monarque. Il vitupérait le train de vie de l’Etat sous Diouf et la gestion des affaires publiques d’alors. On découvre qu’il aime le luxe et le confort et a donné à l’Etat un train de vie onéreux qui agresse la Nation. Il abhorrait les gouvernements de 25 membres de Diouf. Aujourd’hui, son gouvernement a le plus grand nombre de Ministres d’ Etat en Afrique et est le plus pléthorique que les Sénégalais aient jamais connu. Il remettait en cause la compétence des ministres de Diouf. Et le voilà qui nomme des condottieri incompétents sortis on ne sait d’où. Plus grave, l’histoire fait découvrir que son régime et lui-même ont des rapports délicats et abominables avec l’argent. Une série ininterrompue de scandale politico financiers caractérise son régime, lui le donneur de leçons devenu un cas d’école qui mérite un débat continental. Il accusait les socialistes de tricher aux élections. L’histoire le démasque. Sa « réélection » de 2007 est controversée et personne, au Pds et à la Cap 21, pas même lui, ne l’a fêté parce que n’ayant pas la conscience tranquille. Son parti même est hors la loi. Avec le dépôt des listes électorales pour les locales, il a montré qu’il est le tricheur qui agit sans état d’âme sous le couvert de son pouvoir tutélaire. Il se présentait comme un exemple achevé d’homme politique libre de tout lobby et n’appartenant à aucun ghetto d’influence. Instinctivement, sans même savoir pourquoi, l’histoire le pousse à confirmer qu’il a été dans une loge maçonnique. Les regards étaient posés sur le Parti socialiste à l’assassinat crapuleux de Me Sèye. Sans savoir pourquoi, il indemnise la famille de la victime in petto et impose le silence par une loi d’amnistie pour tourner une page qui hélas refuse de se fermer.
Triste aventure de ce Vieil homme. Son histoire est un chao. La ruse vicieuse a été le moteur de son aventure. Extensibles à l’infini, les actes graves qu’il a commis se lient à toute une chaîne de réalités sous-jacentes impossibles à défendre et à détacher les unes des autres. Prisonnier de sa personnalité et de sa nature même, Wade a une histoire dans l’Histoire. Il est arrivé à un moment où Allah, par le biais de l’histoire, substitue au temps cyclique durant lequel il portait des cagoules un temps nouveau porteur de vérité. De la franc-maçonnerie à sa nature monarchiste, de ses rapports affligeants avec l’argent à son incapacité à répondre aux questions sociales, ce n’est que l’Histoire qui entre en jeu pour le démasquer devant son peuple si bien que la postérité retiendra de lui un homme d’événement dont il fallait bien éviter l’avènement.
Tamsir Ndiaye Jupiter
Pour Wade l’histoire est le nouveau ghetto de l’existence qui, en traversant les ans et les réalités, le démasque en lui arrachant sa cagoule. En le démasquant, elle confirme la prophétie des mystiques. Les Sénégalais découvrent déjà que Abdoulaye n’est pas Wade. Il est le contraire absolu de l’image qu’il se donnait. Hier le peuple vibrait au seul bruit de ses pas ou à la seule vue de son image. Aujourd’hui, ce peuple se déchire le cœur, rechigne et invoque même la fin de son régime. Il promouvait la démocratie et en était même le porte drapeau. L’histoire le démasque et montre qu’il n’est point un démocrate mais un monarque. Il vitupérait le train de vie de l’Etat sous Diouf et la gestion des affaires publiques d’alors. On découvre qu’il aime le luxe et le confort et a donné à l’Etat un train de vie onéreux qui agresse la Nation. Il abhorrait les gouvernements de 25 membres de Diouf. Aujourd’hui, son gouvernement a le plus grand nombre de Ministres d’ Etat en Afrique et est le plus pléthorique que les Sénégalais aient jamais connu. Il remettait en cause la compétence des ministres de Diouf. Et le voilà qui nomme des condottieri incompétents sortis on ne sait d’où. Plus grave, l’histoire fait découvrir que son régime et lui-même ont des rapports délicats et abominables avec l’argent. Une série ininterrompue de scandale politico financiers caractérise son régime, lui le donneur de leçons devenu un cas d’école qui mérite un débat continental. Il accusait les socialistes de tricher aux élections. L’histoire le démasque. Sa « réélection » de 2007 est controversée et personne, au Pds et à la Cap 21, pas même lui, ne l’a fêté parce que n’ayant pas la conscience tranquille. Son parti même est hors la loi. Avec le dépôt des listes électorales pour les locales, il a montré qu’il est le tricheur qui agit sans état d’âme sous le couvert de son pouvoir tutélaire. Il se présentait comme un exemple achevé d’homme politique libre de tout lobby et n’appartenant à aucun ghetto d’influence. Instinctivement, sans même savoir pourquoi, l’histoire le pousse à confirmer qu’il a été dans une loge maçonnique. Les regards étaient posés sur le Parti socialiste à l’assassinat crapuleux de Me Sèye. Sans savoir pourquoi, il indemnise la famille de la victime in petto et impose le silence par une loi d’amnistie pour tourner une page qui hélas refuse de se fermer.
Triste aventure de ce Vieil homme. Son histoire est un chao. La ruse vicieuse a été le moteur de son aventure. Extensibles à l’infini, les actes graves qu’il a commis se lient à toute une chaîne de réalités sous-jacentes impossibles à défendre et à détacher les unes des autres. Prisonnier de sa personnalité et de sa nature même, Wade a une histoire dans l’Histoire. Il est arrivé à un moment où Allah, par le biais de l’histoire, substitue au temps cyclique durant lequel il portait des cagoules un temps nouveau porteur de vérité. De la franc-maçonnerie à sa nature monarchiste, de ses rapports affligeants avec l’argent à son incapacité à répondre aux questions sociales, ce n’est que l’Histoire qui entre en jeu pour le démasquer devant son peuple si bien que la postérité retiendra de lui un homme d’événement dont il fallait bien éviter l’avènement.
Tamsir Ndiaye Jupiter