La nouvelle de l’ouverture prochaine d’un sex shop à La Mecque a fait le tour des médias étrangers depuis le 20 avril. Tous reprenaient l’article du site d’informations marocain Alyaoum24. Une boutique qui vend des godemichets dans la ville sainte musulmane ? C’était en effet tellement improbable que même "Le Point", "Le Parisien", "International Business Times" ou encore le site espagnol ABC ont partagé l’info.
D’où venait la rumeur ? Le site marocain Alyaoum24 avait repris une vieille interview, donnée à l’AFP en juin 2014, du fondateur d’une marque de produits érotiques, El-Asira. Ce dernier affirmait alors vouloir installer sa marque en Arabie saoudite.
Cet entrepreneur néerlando-marocain, Abdelaziz Aouragh, vend effectivement des produits "sensuels" pour le corps à un public musulman. Mais El-Asira n’a pas de magasin à son nom. Ses crèmes et lotions pour "améliorer la vie sensuelle des couples" se vendent dans des magasins d’autres enseignes aux Pays-Bas, en Belgique ou dans les Émirats, mais aussi en ligne. Sur son site, la marque vante des produits "halal", acceptés par la loi islamique : "Tous nos produits conservent l’intégrité, la vraie humanité et l’éthique inhérente à la charia." Il s’agit par exemple de crèmes qui contiennent des essences orientales telles que l’argan, le figuier de Barbarie ou l’oud. En aucun cas des godemichets, et ses produits n’ont jamais atteint La Mecque.
D’où venait la rumeur ? Le site marocain Alyaoum24 avait repris une vieille interview, donnée à l’AFP en juin 2014, du fondateur d’une marque de produits érotiques, El-Asira. Ce dernier affirmait alors vouloir installer sa marque en Arabie saoudite.
Cet entrepreneur néerlando-marocain, Abdelaziz Aouragh, vend effectivement des produits "sensuels" pour le corps à un public musulman. Mais El-Asira n’a pas de magasin à son nom. Ses crèmes et lotions pour "améliorer la vie sensuelle des couples" se vendent dans des magasins d’autres enseignes aux Pays-Bas, en Belgique ou dans les Émirats, mais aussi en ligne. Sur son site, la marque vante des produits "halal", acceptés par la loi islamique : "Tous nos produits conservent l’intégrité, la vraie humanité et l’éthique inhérente à la charia." Il s’agit par exemple de crèmes qui contiennent des essences orientales telles que l’argan, le figuier de Barbarie ou l’oud. En aucun cas des godemichets, et ses produits n’ont jamais atteint La Mecque.
"Un sex-shop ne peut pas être halal"
Contacté par France 24, Abdelaziz Aouragh revient sur un buzz qui l’a dépassé.
C’est incroyable comme cette fausse information est devenue virale ! Le monde entier en a parlé, de l’Australie au Brésil, mais peu de médias ont essayé de me contacter pour vérifier cette nouvelle. Le terme "sex-shop halal "a été repris partout, mais ce n’est pas correct, un sex-shop ne peut pas être halal. El-Asira est une marque de soins pour le corps et de plaisir sensuel. Quand je dis que ce sont des produits acceptés par la charia, je parle de la manière de les vendre. Si je propose de la lingerie par exemple, je ne montre pas de vraies personnes pour l’exposer. Je fais en sorte de bien expliquer l’usage d’un produit sans utiliser de mots vulgaires pour que mon site soit tout public. Je suis musulman et je ne veux en aucun cas offenser les gens. Alors oui, j’aimerais ouvrir mes propres boutiques El-Asira, mais cela viendra après avoir ouvert un premier concept store pour évaluer la réaction des gens et savoir où nous pourrons installer ces boutiques.
J’ai été à La Mecque de nombreuses fois, mais je n’ai jamais proposé aux autorités saoudiennes d’installer ma marque là-bas, c’est une fiction. Toutefois, je pense qu’ils sont ouverts à mon concept, car il y a quelques années, une chaine d’hypermarchés saoudienne m’avait proposé de vendre mes produits. En tout cas, le bruit qu’il y a eu autour de cette fausse information a été très positif pour mes affaires. Nous avons reçu des demandes d’approvisionnement de la part de magasins aux Maldives, en Malaisie, au Bahreïn, en Tunisie… Les mauvaises intentions de certains médias ont fait le bonheur de mon entreprise ! (rires)
Amira Bouziri, France 24.
Contacté par France 24, Abdelaziz Aouragh revient sur un buzz qui l’a dépassé.
C’est incroyable comme cette fausse information est devenue virale ! Le monde entier en a parlé, de l’Australie au Brésil, mais peu de médias ont essayé de me contacter pour vérifier cette nouvelle. Le terme "sex-shop halal "a été repris partout, mais ce n’est pas correct, un sex-shop ne peut pas être halal. El-Asira est une marque de soins pour le corps et de plaisir sensuel. Quand je dis que ce sont des produits acceptés par la charia, je parle de la manière de les vendre. Si je propose de la lingerie par exemple, je ne montre pas de vraies personnes pour l’exposer. Je fais en sorte de bien expliquer l’usage d’un produit sans utiliser de mots vulgaires pour que mon site soit tout public. Je suis musulman et je ne veux en aucun cas offenser les gens. Alors oui, j’aimerais ouvrir mes propres boutiques El-Asira, mais cela viendra après avoir ouvert un premier concept store pour évaluer la réaction des gens et savoir où nous pourrons installer ces boutiques.
J’ai été à La Mecque de nombreuses fois, mais je n’ai jamais proposé aux autorités saoudiennes d’installer ma marque là-bas, c’est une fiction. Toutefois, je pense qu’ils sont ouverts à mon concept, car il y a quelques années, une chaine d’hypermarchés saoudienne m’avait proposé de vendre mes produits. En tout cas, le bruit qu’il y a eu autour de cette fausse information a été très positif pour mes affaires. Nous avons reçu des demandes d’approvisionnement de la part de magasins aux Maldives, en Malaisie, au Bahreïn, en Tunisie… Les mauvaises intentions de certains médias ont fait le bonheur de mon entreprise ! (rires)
Amira Bouziri, France 24.