En 1967, Kathrine Switzer bravait l’interdit et était la première femme à courir le marathon de Boston. Cinquante ans plus tard, elle sera de nouveau au départ de la course, ce 17 avril.
C’était le 19 avril 1967, à Boston, aux Etats-Unis. L’Américaine Kathrine Switzer, dossard 261, participait au marathon en secret. 3h20 et 42,195 km plus tard, elle changeait l’histoire. La jeune femme a 20 ans est alors étudiante en journalisme à l’université de Syracuse, à New York, et a décidé de s’inscrire à la course sous le nom : K. V. Switzer.
Des initiales asexuées qui ne laissent pas deviner que c’est une femme. A l’époque, il était impensable que les femmes puissent courir un marathon. Aux jeux Olympiques, l’épreuve féminine la plus longue était le 800 m, alors courir un marathon… Pourtant, ce jour-là, elle portait même du rouge à lèvres, se souvient Kathrine, sur son blog.
« Je n’imaginais pas que j’allais faire partie de l’histoire. »
Il est midi, le départ est donné, la jeune femme s’élance. Au bout de quelques kilomètres, Jock Semple, un des organisateurs, la rattrape et tente, en vain, de l’exclure de la compétition. « Instinctivement, j’ai tourné la tête et je me suis retrouvée nez-à-nez avec le visage le plus vicieux que j’ai jamais vu.
Un homme grand, énorme, édenté, était résolu à bondir, et avant que je puisse réagir, il a attrapé mon épaule et m’a tirée en arrière, criant : "dégage de ma course et rends-moi ce numéro" », se souvient Kathrine Switzer sur son blog. Ce moment est immortalisé grâce à un cliché pris par Harry Trask, du « Boston Traveler » (photo ci-dessus). A ce moment-là, Kathrine Switer devient une icône. Défendue par son compagnon et son entraîneur, Kathrine réussit à poursuivre la course.
Et termine troisième. Les journalistes l’assaillent. « Je n’imaginais pas que j’allais faire partie de l’histoire », raconte-t-elle. Son combat et sa victoire ont pourtant ouvert la voie aux femmes. Néanmoins, il faudra attendre 1972, pour que les organisateurs du marathon de Boston acceptent officiellement les femmes. Et c’est seulement sept ans plus tard, que le marathon de Paris permettra aux coureuses de s’élancer.
« J’ai compris qu’il ne fallait pas enfoncer des portes, mais contourner les obstacles. »
Près d’un demi-siècle après avoir couru le marathon de Boston, elle sera de nouveau sur la ligne de départ ce lundi. Depuis, Kathrine Switzer n’a en effet jamais cessé de courir. En 1974, elle remporte même le marathon de New York, et se bat pour la cause féminine. Depuis sa victoire, elle s’engage notamment pour que les femmes aient le droit de courir et que les meilleures d’entre elles puissent participer aux jeux Olympiques.
En plus de son militantisme, elle poursuit ses études et devient journaliste à la télévision. Durant sa carrière, elle couvre de nombreux événements sportifs, du marathon de Boston aux jeux Olympiques. Kathrine est également auteure. Et c’est dans son ouvrage « Marathon Woman », paru en 2007, qu’elle raconte son histoire.
En 2011, c’est la consécration. Elle est inscrite au National Women’s Hall of Fame, pour avoir œuvré pour la cause féminine via le sport. Cette distinction est décernée aux citoyennes américaines qui ont apporté un changement social, culturel ou bien économique au sein de la société. « J’ai compris qu’il ne fallait pas enfoncer des portes, mais contourner les obstacles », confie-t-elle sur son blog.
C’était le 19 avril 1967, à Boston, aux Etats-Unis. L’Américaine Kathrine Switzer, dossard 261, participait au marathon en secret. 3h20 et 42,195 km plus tard, elle changeait l’histoire. La jeune femme a 20 ans est alors étudiante en journalisme à l’université de Syracuse, à New York, et a décidé de s’inscrire à la course sous le nom : K. V. Switzer.
Des initiales asexuées qui ne laissent pas deviner que c’est une femme. A l’époque, il était impensable que les femmes puissent courir un marathon. Aux jeux Olympiques, l’épreuve féminine la plus longue était le 800 m, alors courir un marathon… Pourtant, ce jour-là, elle portait même du rouge à lèvres, se souvient Kathrine, sur son blog.
« Je n’imaginais pas que j’allais faire partie de l’histoire. »
Il est midi, le départ est donné, la jeune femme s’élance. Au bout de quelques kilomètres, Jock Semple, un des organisateurs, la rattrape et tente, en vain, de l’exclure de la compétition. « Instinctivement, j’ai tourné la tête et je me suis retrouvée nez-à-nez avec le visage le plus vicieux que j’ai jamais vu.
Un homme grand, énorme, édenté, était résolu à bondir, et avant que je puisse réagir, il a attrapé mon épaule et m’a tirée en arrière, criant : "dégage de ma course et rends-moi ce numéro" », se souvient Kathrine Switzer sur son blog. Ce moment est immortalisé grâce à un cliché pris par Harry Trask, du « Boston Traveler » (photo ci-dessus). A ce moment-là, Kathrine Switer devient une icône. Défendue par son compagnon et son entraîneur, Kathrine réussit à poursuivre la course.
Et termine troisième. Les journalistes l’assaillent. « Je n’imaginais pas que j’allais faire partie de l’histoire », raconte-t-elle. Son combat et sa victoire ont pourtant ouvert la voie aux femmes. Néanmoins, il faudra attendre 1972, pour que les organisateurs du marathon de Boston acceptent officiellement les femmes. Et c’est seulement sept ans plus tard, que le marathon de Paris permettra aux coureuses de s’élancer.
« J’ai compris qu’il ne fallait pas enfoncer des portes, mais contourner les obstacles. »
Près d’un demi-siècle après avoir couru le marathon de Boston, elle sera de nouveau sur la ligne de départ ce lundi. Depuis, Kathrine Switzer n’a en effet jamais cessé de courir. En 1974, elle remporte même le marathon de New York, et se bat pour la cause féminine. Depuis sa victoire, elle s’engage notamment pour que les femmes aient le droit de courir et que les meilleures d’entre elles puissent participer aux jeux Olympiques.
En plus de son militantisme, elle poursuit ses études et devient journaliste à la télévision. Durant sa carrière, elle couvre de nombreux événements sportifs, du marathon de Boston aux jeux Olympiques. Kathrine est également auteure. Et c’est dans son ouvrage « Marathon Woman », paru en 2007, qu’elle raconte son histoire.
En 2011, c’est la consécration. Elle est inscrite au National Women’s Hall of Fame, pour avoir œuvré pour la cause féminine via le sport. Cette distinction est décernée aux citoyennes américaines qui ont apporté un changement social, culturel ou bien économique au sein de la société. « J’ai compris qu’il ne fallait pas enfoncer des portes, mais contourner les obstacles », confie-t-elle sur son blog.