« La réponse est non. L’éjaculation peut susciter une authentique jouissance, une simple détente physiologique (comparable à celle procurée par le fait d’uriner), mais aussi une sensation douloureuse. En éjaculant, certains hommes sont submergés par le sentiment de ne pas être à la hauteur, ou éprouvent inconsciemment la sensation d’une perte d’eux-mêmes… Quoi qu’il en soit, si l’éjaculation était synonyme de jouissance, pourquoi l’homme s’encombrerait-il de partenaires alors que la masturbation lui évite tous les aléas de la rencontre ?
Parce que c’est bien dans la relation que tout se joue. La jouissance ne se réduit pas à une simple sollicitation du système nerveux. Elle repose sur la liberté que nous nous accordons – ou pas – de ressentir, sur notre capacité à nous montrer tel que nous sommes avec l’autre. Les orgasmes ne sont jamais équivalents les uns aux autres. Ils vont de l’agréable au désagréable, du feu d’artifice au muet. Les femmes ne sont pas les seules à connaître cette gamme d’intensité. Arrêtons de prêter aux hommes un fonctionnement de métronome…
Et interrogeons-nous : réduire les hommes à des cerveaux de moineaux, incapables d’élaborer leur plaisir, rassurerait-il les femmes ? Pourquoi les hommes les laissent-elles souvent croire que toute éjaculation est source de jouissance ? Parce que cette croyance exprime un désir de toute-puissance : la femme aime se persuader que la jouissance masculine repose sur le pouvoir de la séduction féminine ; l’homme aime à penser que sa virilité réside dans son fonctionnement, sa capacité de réaction au quart de tour. Les idées reçues nous parlent de nos inquiétudes, mais c’est précisément notre fragilité qui fait l’intérêt de la sexualité et nous permet d’accéder à la jouissance, toujours sur un fil… »
Parce que c’est bien dans la relation que tout se joue. La jouissance ne se réduit pas à une simple sollicitation du système nerveux. Elle repose sur la liberté que nous nous accordons – ou pas – de ressentir, sur notre capacité à nous montrer tel que nous sommes avec l’autre. Les orgasmes ne sont jamais équivalents les uns aux autres. Ils vont de l’agréable au désagréable, du feu d’artifice au muet. Les femmes ne sont pas les seules à connaître cette gamme d’intensité. Arrêtons de prêter aux hommes un fonctionnement de métronome…
Et interrogeons-nous : réduire les hommes à des cerveaux de moineaux, incapables d’élaborer leur plaisir, rassurerait-il les femmes ? Pourquoi les hommes les laissent-elles souvent croire que toute éjaculation est source de jouissance ? Parce que cette croyance exprime un désir de toute-puissance : la femme aime se persuader que la jouissance masculine repose sur le pouvoir de la séduction féminine ; l’homme aime à penser que sa virilité réside dans son fonctionnement, sa capacité de réaction au quart de tour. Les idées reçues nous parlent de nos inquiétudes, mais c’est précisément notre fragilité qui fait l’intérêt de la sexualité et nous permet d’accéder à la jouissance, toujours sur un fil… »