Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE) a déclaré qu’une interdiction de l’accès des conseillers municipaux à la mairie de Dakar doit reposer sur des dispositions juridiques respectant les droits constitutionnels des citoyens.
Des conseillers municipaux de la ville de Dakar reçus mercredi par des membres du COSCE ont affirmé avoir été interdits d’accès aux locaux de la mairie de Dakar par des forces de l’ordre à la suite de la révocation du maire, Barthélemy Dias.
Le maire de la ville de Dakar a fait l’objet le 11 décembre d’une révocation de son poste. Une décision émanant du préfet de Dakar qui s’est appuyé sur une décision de justice relative à une affaire remontant à la période électorale de l’année 2011. L’autorité administrative a estimé que M. Dias devait être considéré comme démissionnaire de son poste de conseiller municipal.
Dans un communiqué rendu public jeudi dans la soirée, le Collectif des organisations de la société civile pour les élections a tenu à rappeler que l’interdiction de l’accès des conseiller municipaux doit être fondée sur des dispositions juridiques respectant les droits constitutionnels des citoyens.
Le COSCE n’a pas manqué de signaler que la décision du préfet de Dakar portant révocation de Barthélémy Dias de son mandat de conseiller municipal de la ville de Dakar ‘’n’est assortie d’aucune mesure visant à interdire aux conseillers municipaux l’accès à la mairie’’.
Les organisation membres de cette plateforme de la société civile invitent ainsi les autorités compétentes à veiller à la protection de l’intérêt public et au respect des droits fondamentaux.
Ils encouragent les autorités à adopter une démarche prudente et respectueuse de l’État de droit afin d’éviter tout climat de méfiance ou de suspicion qui pourrait fragiliser la cohésion sociale.
Le COSCE sollicite des autorités, la prise de mesures visant à renforcer la démocratie, en privilégiant la légalité et l’équité.
Barthélémy Dias, évincé de son poste de député à l’Assemblée nationale et de maire de Dakar sur la base d’une décision de justice pour l’affaire du meurtre d’un des assaillants de la mairie de Mermoz Sacré Cœur en 2011, a introduit des recours auprès des juridictions sénégalaises.
Il se considère toujours comme le maire de la capitale, estimant que le recours introduit en justice suspend la mesure de révocation de son mandat de conseiller municipal.
Source : https://senemedia.com/annonce-77723-linterdiction-...