La confédération de la Sénégambie qui aurait pu réparer les iniquités de la colonisation a été mal gérée de part et d’autre, Abdou Diouf a manqué de vision et de courage politiques et les élites mandingues de la Gambie n’en voulaient pas dans le souci de préserver leurs privilèges économiques. Par contre, et c’est là où je vais axer mon propos, notre pays qui est quand même un exemple de démocratie en Afrique, n’avait pas le droit de laisser la Gambie sombrer dans cette dictature féroce qui prend en otage tout un peuple, d’autant plus qu’il avait les moyens d’endiguer cette dérive. Avec le coup d’Etat de 1994, le régime de Diouf adepte du statu quo n’a pas tenu un langage de vérité à cet obscur militaire de 29 ans qui a renversé Diawara.
Et comme Jammeh n’avait aucune intention d’être un modèle de démocrate, il a usé du conflit casamançais pour se sécuriser afin de surmonter sa propre paranoia, en soufflant tantôt le chaud et le froid. Croire donc un seul instant qu’un tel individu peut aider à régler le conflit au sud de notre pays est vraiment un leurre. C’est notre passivité coupable qui a gavé l’ogre de Banjul, reconnaissons le. Il a avancé lentement et sûrement ses pions sur l’échiquier, et devant l’inertie de Dakar, il est passé à la vitesse supérieure.
Tout ceci a culminé avec le scandale des armes iraniennes (qui exigeait une rupture des relations diplomatiques) et l’exécution sommaire de notre compatriote. Envahir la Gambie, renverser, capturer ou même tuer Jammeh n’est d’aucun intérêt et risque de causer de graves dégâts collatéraux. Cependant, il n’est pas tard pour aider ce pays à ancrer définitivement la démocratie dans ses mœurs politiques avec des alternances au sommet de l’Etat. N’oublions jamais que la Gambie est un Sénégal en miniature et que les rapports que nous entretenons sont rarissimes voire uniques au monde.
Si la Gambie était démocratique, elle n’aurait aucun intérêt à servir de zones de repli à Atika. Or, sans bases arrière, la rébellion ne pourrait plus se risquer à des opérations militaires en profondeur. Les négociations pour un retour définitif de la paix en Casamance en seraient grandement facilitées. La mini crise entre les deux pays vient indirectement poser les bases de nouvelles relations avec la Gambie. Car, à moins de vouloir se suicider, Jammeh ne pourra plus continuer à s’immiscer dans le conflit qui mine notre pays sans prendre de gros risques pour sa propre survie politique. Il faut avoir l’art d’entretenir intelligemment cette pression sur ce régime aux abois tout en ne franchissant pas le Rubicon de l’intervention militaire.
Abdoulaye DIALLO, Agence des Aéroports du SENEGAL (ADS), militant de l’APR, vuvuzela79@yahoo.fr
Et comme Jammeh n’avait aucune intention d’être un modèle de démocrate, il a usé du conflit casamançais pour se sécuriser afin de surmonter sa propre paranoia, en soufflant tantôt le chaud et le froid. Croire donc un seul instant qu’un tel individu peut aider à régler le conflit au sud de notre pays est vraiment un leurre. C’est notre passivité coupable qui a gavé l’ogre de Banjul, reconnaissons le. Il a avancé lentement et sûrement ses pions sur l’échiquier, et devant l’inertie de Dakar, il est passé à la vitesse supérieure.
Tout ceci a culminé avec le scandale des armes iraniennes (qui exigeait une rupture des relations diplomatiques) et l’exécution sommaire de notre compatriote. Envahir la Gambie, renverser, capturer ou même tuer Jammeh n’est d’aucun intérêt et risque de causer de graves dégâts collatéraux. Cependant, il n’est pas tard pour aider ce pays à ancrer définitivement la démocratie dans ses mœurs politiques avec des alternances au sommet de l’Etat. N’oublions jamais que la Gambie est un Sénégal en miniature et que les rapports que nous entretenons sont rarissimes voire uniques au monde.
Si la Gambie était démocratique, elle n’aurait aucun intérêt à servir de zones de repli à Atika. Or, sans bases arrière, la rébellion ne pourrait plus se risquer à des opérations militaires en profondeur. Les négociations pour un retour définitif de la paix en Casamance en seraient grandement facilitées. La mini crise entre les deux pays vient indirectement poser les bases de nouvelles relations avec la Gambie. Car, à moins de vouloir se suicider, Jammeh ne pourra plus continuer à s’immiscer dans le conflit qui mine notre pays sans prendre de gros risques pour sa propre survie politique. Il faut avoir l’art d’entretenir intelligemment cette pression sur ce régime aux abois tout en ne franchissant pas le Rubicon de l’intervention militaire.
Abdoulaye DIALLO, Agence des Aéroports du SENEGAL (ADS), militant de l’APR, vuvuzela79@yahoo.fr