La coalition And Liggéy Sénégal a noté des anomalies dans le fichier électoral des élections locales du 22 mars 2009. Des choses étranges qui vont jouer sur la configuration de plusieurs lieux et bureaux de vote dans la communauté rurale de Sangalcam et dans la commune d’arrondissement de Rufisque-Est. En conférence de presse dans la permanence de Rewmi à Sangalcam, Oumar Guèye, mandataire départemental de ce parti et ses camarades ont démontré, chiffres à l’appui des cas de fraudes constatées dans le département. D’abord pour la communauté rurale de Sangalcam, un nouveau bureau de vote est créé dans ledit village. ‘Ce lieu de vote a un caractère virtuel, dans la mesure où il ne correspond pas à un village réel. En effet, un lieu de vote doit être localisé dans un village donné, et doit correspondre forcément à un endroit précis : école, poste de santé, centre polyvalent, abri provisoire…. Or ce lieu de vote dit école primaire, avec un total de 956 électeurs est éclaté dans quatre villages, les uns aussi distants que les autres’, explique Oumar Guèye. Pour preuve, le directoire de la coalition And Liggéy Sénégal illustre les bureaux de vote et leurs distances respectives. Pour le bureau de vote N° 1, il est situé à Ndiakane Cité Gendarmerie, dans le plan Jaxaay. Le bureau de vote N° 2 se trouve au niveau du village de Niaga Peul, à côté du Lac Rose. Le bureau de vote N° 3 est établi au village de Beunoba, dans la façade de l’Océan Atlantique. Quant au bureau de vote N° 4, il est logé dans le village de Ndiakhirate Peul, non loin de la ferme Filfili.
Ces quatre bureaux de vote ont paradoxalement le même nombre d’inscrits et sont éparpillés à travers la communauté rurale. Revenant sur les distances qui séparent les bureaux de vote des villages réellement installés sur ce site, les contestataires relèvent que le bureau de la Cité Nidakane est distant de 15 km de Ndiakhirate Peul et de 17km de Niaga Peul, de 22 km de Beunoba, et 13 km Niaga Peul. Entre le village de Ndiakhirate Peul et Beunoba, il faut parcourir 18 km de pistes. ‘Comment un lieu de vote peut-il avoir des bureaux de vote qui, à défaut d’être ensemble, présentent des distances aussi importantes. Les électeurs sont disséminés pêle-mêle dans ces bureaux de vote éparpillés. Certains électeurs de Ndiagane votent au bureau N° 1 de cette localité tandis que d’autres qui habitent la même cité votent soit à Ndiakhirate Peul distant de 15 km, soit à Niaga Peul (17km) ou encore à Beunoba 22 km’, souligne le responsable départemental de Rewmi. Pour mieux expliquer les cas de fraude enregistrés dans le département, Oumar Guèye confirme que seuls onze électeurs du village de Ndiakhirate Peul votent sur place, alors que tout le reste, soit 288 électeurs sont ventilés entre les villages de Ndiakane, Beunoba et Niaga Peul. ’Ce qui est valable pour Ndiakhirate Peul, l’est pour les autres trois villages’, indique-t-il. Selon le responsable de Rewmi, cette situation confuse et opaque n’est pas de nature à assurer la sincérité du scrutin au niveau de ce bureau de vote virtuel dit ‘école primaire’.
Oumar Guèye et ses proches craignent le pire lors de ces élections locales. Pour eux cette fraude massive va engendrer un ballet infernal de cars de transport remplis d’électeurs d’un village à un autre et de façon massive. ‘Cela risque fort de dénaturer les résultats globaux des élections’, avertit l’ex-président du conseil rural.
Après la création des lieux et bureaux de vote fictifs, de nouveaux inscrits ont été enregistrés dans le village de Bambilor. Dans ce village, les militants rewmistes ont noté des anomalies qui frisent à la limite un scandale. 514 nouveaux inscrits ont été enregistrés entre l’élection présidentielle de 2007 et les élections locales du 22 mars.‘Ce qui impossible, car ailleurs nous avons une dizaine d’inscrits. D’ailleurs c’est le seul village de la communauté rurale qui a eu comme par hasard un tel taux d’augmentation de 17 % de son corps électoral. Aucun autre village n’a enregistré un tel taux. Incroyable ? Nous sommes sûrs que ces 514 nouveaux électeurs sont essentiellement des transferts venus d’ailleurs. Car tout est effectué sur le lieu de vote de Médina Bambilor dont le nombre d’électeurs est passé de 179 à 314 inscrits’, dit Oumar Guèye. Au total, ce sont 1 116 nouveaux électeurs qui sont venus s’ajouter aux listes. Des électeurs qui voteront dans des lieux fictifs et des bureaux de vote inventés.
Les militants de Rewmi ne comptent pas baisser les bras. Ils ont décidé de barrer la route à toute personne qui viendra voter ce jour dans la communauté rurale. ’Nous mettons en garde autorités administratives et électeurs. Toute personne mal intentionnée qui viendra troubler les élections locales dans la communauté rurale le paiera de sa vie’, avertissent le militants venus nombreux à la permanence de Rewmi.
1 725 RADIATIONS ET/OU TRANSFERTS : Rufisque-Est est à l’heure de la fraude
Il n’y a pas qu’à Sangalcam qu’on note des cas de fraudes massives. Rufisque-Est, fief de Me Mbaye Jacques Diop, a enregistré 1 725 radiations et/ou transferts de vote. Un chiffre énorme qui inquiète la coalition And Liggéy Sénégal qui interpelle l’opinion nationale et internationale. ‘A l’élection présidentielle de 2007, le total inscrit était de 39 867 et ce total est passé à 38 142. Soit une baisse bizarre de 1 725 électeurs’, soutient Oumar Guéye. Des correspondances ont été adressées au président de la Cena, au préfet et au sous-préfet. D’ailleurs, ce dernier en a eu pour son grade. Les militants rewmistes le prennent pour responsable de tout acte de fraude noté dans la communauté rurale de Sangalcam vu son engagement politique aux côtés du Pds.
NDIAKHIRATE PEUL : Le chef de village ne votera pas chez lui
Isma Bâ est sans doute le chef de village le plus malheureux de la communauté rurale de Sangalcam. Alors qu’il a voté pour les deux dernières élections chez lui à Ndiakhirate Peul, le chef de village de cette grande contrée peule va voter ailleurs, à plus de 18 km, précisément à Beunoba. Son nom ne figure pas sur les listes des votants de son village, mais à l’autre rive du lac rose. Très inquiet, il ne comprend pas pourquoi il est transféré, lui le chef du village vers un nouvel horizon. La distance qui sépare son village de Beunoba est tellement grande et accidentée qu’il ne pourra pas s’y rendre.
Najib SAGNA walfadjri
Ces quatre bureaux de vote ont paradoxalement le même nombre d’inscrits et sont éparpillés à travers la communauté rurale. Revenant sur les distances qui séparent les bureaux de vote des villages réellement installés sur ce site, les contestataires relèvent que le bureau de la Cité Nidakane est distant de 15 km de Ndiakhirate Peul et de 17km de Niaga Peul, de 22 km de Beunoba, et 13 km Niaga Peul. Entre le village de Ndiakhirate Peul et Beunoba, il faut parcourir 18 km de pistes. ‘Comment un lieu de vote peut-il avoir des bureaux de vote qui, à défaut d’être ensemble, présentent des distances aussi importantes. Les électeurs sont disséminés pêle-mêle dans ces bureaux de vote éparpillés. Certains électeurs de Ndiagane votent au bureau N° 1 de cette localité tandis que d’autres qui habitent la même cité votent soit à Ndiakhirate Peul distant de 15 km, soit à Niaga Peul (17km) ou encore à Beunoba 22 km’, souligne le responsable départemental de Rewmi. Pour mieux expliquer les cas de fraude enregistrés dans le département, Oumar Guèye confirme que seuls onze électeurs du village de Ndiakhirate Peul votent sur place, alors que tout le reste, soit 288 électeurs sont ventilés entre les villages de Ndiakane, Beunoba et Niaga Peul. ’Ce qui est valable pour Ndiakhirate Peul, l’est pour les autres trois villages’, indique-t-il. Selon le responsable de Rewmi, cette situation confuse et opaque n’est pas de nature à assurer la sincérité du scrutin au niveau de ce bureau de vote virtuel dit ‘école primaire’.
Oumar Guèye et ses proches craignent le pire lors de ces élections locales. Pour eux cette fraude massive va engendrer un ballet infernal de cars de transport remplis d’électeurs d’un village à un autre et de façon massive. ‘Cela risque fort de dénaturer les résultats globaux des élections’, avertit l’ex-président du conseil rural.
Après la création des lieux et bureaux de vote fictifs, de nouveaux inscrits ont été enregistrés dans le village de Bambilor. Dans ce village, les militants rewmistes ont noté des anomalies qui frisent à la limite un scandale. 514 nouveaux inscrits ont été enregistrés entre l’élection présidentielle de 2007 et les élections locales du 22 mars.‘Ce qui impossible, car ailleurs nous avons une dizaine d’inscrits. D’ailleurs c’est le seul village de la communauté rurale qui a eu comme par hasard un tel taux d’augmentation de 17 % de son corps électoral. Aucun autre village n’a enregistré un tel taux. Incroyable ? Nous sommes sûrs que ces 514 nouveaux électeurs sont essentiellement des transferts venus d’ailleurs. Car tout est effectué sur le lieu de vote de Médina Bambilor dont le nombre d’électeurs est passé de 179 à 314 inscrits’, dit Oumar Guèye. Au total, ce sont 1 116 nouveaux électeurs qui sont venus s’ajouter aux listes. Des électeurs qui voteront dans des lieux fictifs et des bureaux de vote inventés.
Les militants de Rewmi ne comptent pas baisser les bras. Ils ont décidé de barrer la route à toute personne qui viendra voter ce jour dans la communauté rurale. ’Nous mettons en garde autorités administratives et électeurs. Toute personne mal intentionnée qui viendra troubler les élections locales dans la communauté rurale le paiera de sa vie’, avertissent le militants venus nombreux à la permanence de Rewmi.
1 725 RADIATIONS ET/OU TRANSFERTS : Rufisque-Est est à l’heure de la fraude
Il n’y a pas qu’à Sangalcam qu’on note des cas de fraudes massives. Rufisque-Est, fief de Me Mbaye Jacques Diop, a enregistré 1 725 radiations et/ou transferts de vote. Un chiffre énorme qui inquiète la coalition And Liggéy Sénégal qui interpelle l’opinion nationale et internationale. ‘A l’élection présidentielle de 2007, le total inscrit était de 39 867 et ce total est passé à 38 142. Soit une baisse bizarre de 1 725 électeurs’, soutient Oumar Guéye. Des correspondances ont été adressées au président de la Cena, au préfet et au sous-préfet. D’ailleurs, ce dernier en a eu pour son grade. Les militants rewmistes le prennent pour responsable de tout acte de fraude noté dans la communauté rurale de Sangalcam vu son engagement politique aux côtés du Pds.
NDIAKHIRATE PEUL : Le chef de village ne votera pas chez lui
Isma Bâ est sans doute le chef de village le plus malheureux de la communauté rurale de Sangalcam. Alors qu’il a voté pour les deux dernières élections chez lui à Ndiakhirate Peul, le chef de village de cette grande contrée peule va voter ailleurs, à plus de 18 km, précisément à Beunoba. Son nom ne figure pas sur les listes des votants de son village, mais à l’autre rive du lac rose. Très inquiet, il ne comprend pas pourquoi il est transféré, lui le chef du village vers un nouvel horizon. La distance qui sépare son village de Beunoba est tellement grande et accidentée qu’il ne pourra pas s’y rendre.
Najib SAGNA walfadjri