La Coalition nationale pour le changement (CNC), qui rassemble des personnalités de l'opposition ivoirienne, a affirmé mardi que 29 de ses membres avaient été arrêtés à la suite de manifestations la semaine dernière contre la candidature du président Alassane Ouattara à un deuxième mandat le 25 octobre.
Vingt-et-un membres du CNC ont été arrêtés à Abidjan, la capitale commerciale du pays, et huit autres dans les villes de Gagnoa et d'Adzope, a précisé un porte-parole, César Etou.
Les manifestations de la semaine dernière ont fait au moins un mort. Les affrontements ont opposé des partisans de l'ancien président Laurent Gbagbo et ceux d'Alassane Ouattara.
L'élection présidentielle est vue comme une étape majeure pour tourner la page d'une décennie de troubles et de violences politiques et asseoir la stabilité du pays ouest-africain. Mais une partie de l'opposition rejette la nouvelle candidature d'Alassane Ouattara en contestant son éligibilité.
Mercredi dernier, le Conseil constitutionnel a validé dix candidatures à l'élection présidentielle, dont celle du chef de l'Etat sortant.
Le dernier scrutin présidentiel en Côte d'Ivoire a eu lieu en 2010, avec un retard de cinq années et dans un contexte de division du pays, le Nord étant alors aux mains de groupes rebelles tandis que le Sud restait tenu par le gouvernement.
L'élection avait tourné à la guerre ouverte entre les partisans du président sortant, Laurent Gbagbo, qui refusait de reconnaître sa défaite, et ceux de son principal adversaire, Alassane Ouattara, finalement intronisé.
(Loucoumane Coulibaly et Joe Bavier, Jean-Stéphane Brosse et Guy Kerivel pour le service français).
Reuters