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L’opposition malienne taxe la CEDEAO de Covid-20

Rédigé par leral.net le Jeudi 20 Août 2020 à 18:27 | | 0 commentaire(s)|

XALIMANEWS- Après le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta et l’instauration « d’une transition politique civile », censée conduire à des élections générales, l’opposition malienne affûte ses armes face à la pression internationale. Mercredi 19 août, la coalition d’opposition du M5-RFP s’est réunie pour analyser l’évolution de la situation politique au Mali et les réactions […]

XALIMANEWS- Après le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta et l’instauration « d’une transition politique civile », censée conduire à des élections générales, l’opposition malienne affûte ses armes face à la pression internationale.

Mercredi 19 août, la coalition d’opposition du M5-RFP s’est réunie pour analyser l’évolution de la situation politique au Mali et les réactions des diverses instances internationales, dont la CEDEAO. Pour cette première réaction depuis le coup d’Etat, le M5-RFP se dit prêt à travailler avec la junte pour «une transition républicaine».

A la sortie de cette rencontre, Mohamed Ali Bathily, candidat malheureux à la présidentielle malienne de 2018, où il avait recueilli moins de 1 % des suffrages, s’est prononcé sur l’isolement du Mali par la CEDEAO. « Nous avons entendu les mesures adoptées par les chefs d’Etats de la CEDEAO. Nous avons bien compris l’importance de cette réaction pour notre pays. En réalité, il s’agit de mettre notre pays sous embargo. Mais, nous disons aux responsables de la CEDEAO qu’ils doivent lire la charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Les peuples africains ont des droits. Le protocole additionnel du 12 Décembre 2001, sur la bonne gouvernance et la démocratie, vise à conforter une gouvernance dans l’intérêt des peuples et non contre les peuples. », a déclaré Mohamed Ali Bathily.

Pour l’ancien ministre qui avait démissionné du gouvernement en décembre 2017, la CEDEAO avait été bien informée de la situation critique de gouvernance au Mali, mais avait choisi de protéger, non le peuple malien, mais le président « incompétent et corrompu de M. Ibrahim Boubacar Keïta » . « Dans la situation du Mali, la CEDEAO a été bien informée de toute la faillite du système politique et administratif et de gouvernance qu’il y avait sous Monsieur Ibrahim Boubacar Keïta » » Au lieu de sanctionner Mr Ibrahim Boubacar Keïta et de lui dire qu’on te retire des instances de la CEDEAO parce que les enfants du Mali ne vont pas à l’école, parce que la santé a  fait 4 mois de grèves, parce que les juges ont fait 4 mois de grèves… Ils sont prêts à faire une visioconférence avec Mr IBK, le plus mauvais élève de la CEDEAO. Mais, ils sont prêts à sanctionner l’un des peuples les plus courageux de la CEDEAO », a déclaré l’homme politique et juriste malien.

« Nous avons pris notre destin en mains, et que la CEDEAO sache qu’est en marche un printemps ouest-africain des peuples ouest-africains contre les gouvernements et leurs syndicats qui violent nos droits. Le combat va continuer et nous allons gagner ce combat contre ces genres de dirigeants à la vue restreinte dans une sorte de dépression administrative, politique et qui restreint nos droits et qui veut nous comprimer, si ce n’est nous confiner dans leur ignorance totale de l’application de leurs propres lois. Nous ne serons pas confinés à la Covid-20. La covid-19, on n’a pas la solution, mais la CEDEAO, c’est la Covid-20. », a déclaré Mohamed Aly Bathily, membre du M5-RFP.

Maliwebtv



Source : https://xalimasn.com/lopposition-malienne-taxe-la-...