Il se présentait comme l’homme qui avait découvert Mouammar Kadhafi, le 20 octobre 2011, dans une canalisation, quelque part à l’ouest de Syrte (à 360 km de Tripoli). Omran Ben Chabaan était alors âgé de 21 ans et avait accompli ce que tant de rebelles rêvaient de faire à l’époque : capturer Mouammar Kadhafi. Cet étudiant en électricité, considéré comme l'un des meurtriers présumés du Guide libyen, était apparu à plusieurs reprises dans des vidéos avec le revolver en or de l’ancien homme fort de Libye. Il est mort lundi 25 septembre des suites de ses blessures… dans un hôpital parisien, selon une source du Quai d’Orsay, contactée par FRANCE 24.
"Omran Ben Chabaan a été admis début septembre en France grâce à ce qu’on appelle un ‘visa humanitaire’ pour se faire soigner en urgence", explique la source qui ne précise pas les raisons du choix de la destination. "Il n’a pas survécu à ses blessures et est décédé lundi soir", ajoute-t-elle, confirmant ainsi une information de l’AFP.
Enlevé, blessé, torturé
Le décès de ce jeune homme, que la Libye avait un temps porté aux nues, pose de nombreuses questions. Pourquoi le "héros" libyen, natif de Misrata, était-il blessé à son arrivée ? Que faisait-il en France ? Selon son frère Walid, interrogé par l’AFP, Omran Ben Chaaban avait été enlevé au mois de juillet dans la ville de Bani Walid, un des derniers bastions de l’ancien régime. En tentant d’échapper à ses agresseurs, le jeune homme avait reçu deux balles, l’une dans le cou, l’autre à l’estomac. Il avait survécu et avait été maintenu en détention 50 jours avant d'être libéré, dans un état critique, grâce à l’intervention personnelle du président de l’Assemblée nationale Mohamed al-Megaryef. Walid n’en a pas dit plus à l’AFP. Ni sur l’identité des hommes qui ont enlevé son frère, ni sur les circonstances de l'arrivée de ce dernier en France.
La mort d'Omran Ben Chaaban n’a pas laissé indifférent le Congrès général national (CGN) - ou Assemblée nationale -, la plus haute autorité de Libye qui a salué la mort d’un "héros courageux" et donné des instructions aux ministères de la Défense et de l'Intérieur pour arrêter les responsables de l'enlèvement d'Omran.
Les pro-Kadhafi responsables de sa mort ?
Pour l’heure, sa mort a ravivé les tensions entre les villes de Misrata et Bani Walid. Les ex-rebelles considèrent que l’ancienne place forte du régime n'a pas été "libérée" des "restes" de l'ancien régime et tiennent les pro-Kadhafi pour responsables de la mort de Omran Ben Chaaban. "Nous allons nous venger militairement mais légitimement", a indiqué Walid, lui même commandant d'une brigade d'ex-rebelles.
Le 20 octobre dernier, Omran avait raconté l’histoire de la capture de Kadhafi à un ami, Ahmed Gazal. Ce jour-là, leur brigade part en renfort pour donner l'assaut final à Syrte quand ils croisent un groupe de pro-Kadhafi, rescapé d'un convoi bombardé par l'Otan. Parmi eux, l’ancien Guide libyen, réfugié dans une canalisation, non loin de là. "On a entendu crier : 'C'est Mouammar ! C'est Mouammar!'. Omran était le plus près de lui, il l'a attrapé. Il lui a planté son pistolet sous le menton", avait confié à l’époque Ahmed. L'ancien dictateur mourra, quelques minutes plus tard, sur la route de Misrata, selon lui.
Mardi, la famille attendait l'arrivée du corps d'Omran Ben Chaaban, qui devait être transféré en soirée à Misrata dans un avion privé.
LeTemps.fr
"Omran Ben Chabaan a été admis début septembre en France grâce à ce qu’on appelle un ‘visa humanitaire’ pour se faire soigner en urgence", explique la source qui ne précise pas les raisons du choix de la destination. "Il n’a pas survécu à ses blessures et est décédé lundi soir", ajoute-t-elle, confirmant ainsi une information de l’AFP.
Enlevé, blessé, torturé
Le décès de ce jeune homme, que la Libye avait un temps porté aux nues, pose de nombreuses questions. Pourquoi le "héros" libyen, natif de Misrata, était-il blessé à son arrivée ? Que faisait-il en France ? Selon son frère Walid, interrogé par l’AFP, Omran Ben Chaaban avait été enlevé au mois de juillet dans la ville de Bani Walid, un des derniers bastions de l’ancien régime. En tentant d’échapper à ses agresseurs, le jeune homme avait reçu deux balles, l’une dans le cou, l’autre à l’estomac. Il avait survécu et avait été maintenu en détention 50 jours avant d'être libéré, dans un état critique, grâce à l’intervention personnelle du président de l’Assemblée nationale Mohamed al-Megaryef. Walid n’en a pas dit plus à l’AFP. Ni sur l’identité des hommes qui ont enlevé son frère, ni sur les circonstances de l'arrivée de ce dernier en France.
La mort d'Omran Ben Chaaban n’a pas laissé indifférent le Congrès général national (CGN) - ou Assemblée nationale -, la plus haute autorité de Libye qui a salué la mort d’un "héros courageux" et donné des instructions aux ministères de la Défense et de l'Intérieur pour arrêter les responsables de l'enlèvement d'Omran.
Les pro-Kadhafi responsables de sa mort ?
Pour l’heure, sa mort a ravivé les tensions entre les villes de Misrata et Bani Walid. Les ex-rebelles considèrent que l’ancienne place forte du régime n'a pas été "libérée" des "restes" de l'ancien régime et tiennent les pro-Kadhafi pour responsables de la mort de Omran Ben Chaaban. "Nous allons nous venger militairement mais légitimement", a indiqué Walid, lui même commandant d'une brigade d'ex-rebelles.
Le 20 octobre dernier, Omran avait raconté l’histoire de la capture de Kadhafi à un ami, Ahmed Gazal. Ce jour-là, leur brigade part en renfort pour donner l'assaut final à Syrte quand ils croisent un groupe de pro-Kadhafi, rescapé d'un convoi bombardé par l'Otan. Parmi eux, l’ancien Guide libyen, réfugié dans une canalisation, non loin de là. "On a entendu crier : 'C'est Mouammar ! C'est Mouammar!'. Omran était le plus près de lui, il l'a attrapé. Il lui a planté son pistolet sous le menton", avait confié à l’époque Ahmed. L'ancien dictateur mourra, quelques minutes plus tard, sur la route de Misrata, selon lui.
Mardi, la famille attendait l'arrivée du corps d'Omran Ben Chaaban, qui devait être transféré en soirée à Misrata dans un avion privé.
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