Dans ce lieu retiré, une vingtaine de médecins traitent, avec dévouement, des hommes et des femmes de tous âges, souvent stigmatisés en raison des tâches et des lésions qui affectent leur peau.
Cheikh, 8 ans, le visage bouffi et l'air timoré, est venu de Touba pour sa visite médicale au service de consultation générale de l'Ilad. "Nous avons découvert sa maladie au moment de l'inscrire à l'école", se souvient la mère de l'enfant qui, depuis, n'a pas été scolarisé.
"Cheikh suit une polychimiothérapie sur douze mois. Ce traitement associe trois antibiotiques", explique son médecin, le dr Omar Sané, à la veille de la 56e journée mondiale des lépreux. La cure permet de tuer le bacille à l'origine de la lèpre et de contenir la contagion.
Ici, les consultations, tout comme les médicaments, sont gratuits.
"Les malades viennent spontanément dès qu'ils s'aperçoivent qu'ils ont des lésions cutanées. Certains nous sont envoyés des hôpitaux", explique le physiothérapeute Malick Seck.
L'établissement, créé dans les années 60 par l'Ordre de Malte France, et qui dispose à présent de son propre laboratoire et de sa pharmacie, peut accueillir jusqu'à 46 malades, hospitalisés en moyenne pendant deux mois.
Les interventions chirurgicales sont effectuées sur place, dans le bloc opératoire de l'institut.
Au milieu des allées fleuries, des patients venus de Dakar et de diverses régions du Sénégal, sortent, l'air enjoué, d'une séance de physiothérapie.
Dans une pièce, plusieurs adolescents ayant perdu la sensibilité d'un de leurs membres tâtent des coussins et s'essaient, à coeur joie, à l'ergothérapie.
Grâce à ces exercices "nous prévenons et entretenons les déficits neurologiques liés à la lèpre. Ces patients souffrent de déficits sensitifs et moteurs liés à l'agression de leurs nerfs", explique Mohamadou Faye Mar, physiothérapeute, en massant le poignée inerte d'un adolescent.
Les séances de massage et d'exercices neuromusculaires ont lieu chaque jour.
"Nous +entretenons+ ainsi ces paralysies parce que les déficits sont définitifs, explique le dr Mar. Une chirurgie réparatrice est ensuite prévue pour réanimer les muscles, afin qu'ils retrouvent leur motricité".
Dans la salle de "trempage", des bassines d'eau sont alignées. Les patients s'y baignent les pieds deux fois par jour durant trente minutes, pour "humidifier et assouplir leur peau".
Sur les murs de la même salle, plusieurs dessins illustrent des gestes quotidiens (cuisine, marche, etc.) pouvant se révéler dangereux pour des personnes ayant perdu la sensibilité d'un pied ou d'une main.
Quelques mètres plus loin, le centre abrite une cordonnerie: dans un bureau garni d'outils (scies, marteaux, etc.), de machines à coudre et de divers objets en plastiques, René Badji conçoit depuis cinq ans des chaussures à semelles adaptées à chaque type de handicap des lépreux.
"En dehors du centre, la paire de chaussure leur reviendrait à 15.000 francs CFA (23 euros), sans la main-d'oeuvre, dit-il. Ici, nous les leur offrons à 500 francs Cfa (0,76 euros)".
En 2007, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dénombrait 282 nouveaux cas de lèpre au Sénégal.
Cheikh, 8 ans, le visage bouffi et l'air timoré, est venu de Touba pour sa visite médicale au service de consultation générale de l'Ilad. "Nous avons découvert sa maladie au moment de l'inscrire à l'école", se souvient la mère de l'enfant qui, depuis, n'a pas été scolarisé.
"Cheikh suit une polychimiothérapie sur douze mois. Ce traitement associe trois antibiotiques", explique son médecin, le dr Omar Sané, à la veille de la 56e journée mondiale des lépreux. La cure permet de tuer le bacille à l'origine de la lèpre et de contenir la contagion.
Ici, les consultations, tout comme les médicaments, sont gratuits.
"Les malades viennent spontanément dès qu'ils s'aperçoivent qu'ils ont des lésions cutanées. Certains nous sont envoyés des hôpitaux", explique le physiothérapeute Malick Seck.
L'établissement, créé dans les années 60 par l'Ordre de Malte France, et qui dispose à présent de son propre laboratoire et de sa pharmacie, peut accueillir jusqu'à 46 malades, hospitalisés en moyenne pendant deux mois.
Les interventions chirurgicales sont effectuées sur place, dans le bloc opératoire de l'institut.
Au milieu des allées fleuries, des patients venus de Dakar et de diverses régions du Sénégal, sortent, l'air enjoué, d'une séance de physiothérapie.
Dans une pièce, plusieurs adolescents ayant perdu la sensibilité d'un de leurs membres tâtent des coussins et s'essaient, à coeur joie, à l'ergothérapie.
Grâce à ces exercices "nous prévenons et entretenons les déficits neurologiques liés à la lèpre. Ces patients souffrent de déficits sensitifs et moteurs liés à l'agression de leurs nerfs", explique Mohamadou Faye Mar, physiothérapeute, en massant le poignée inerte d'un adolescent.
Les séances de massage et d'exercices neuromusculaires ont lieu chaque jour.
"Nous +entretenons+ ainsi ces paralysies parce que les déficits sont définitifs, explique le dr Mar. Une chirurgie réparatrice est ensuite prévue pour réanimer les muscles, afin qu'ils retrouvent leur motricité".
Dans la salle de "trempage", des bassines d'eau sont alignées. Les patients s'y baignent les pieds deux fois par jour durant trente minutes, pour "humidifier et assouplir leur peau".
Sur les murs de la même salle, plusieurs dessins illustrent des gestes quotidiens (cuisine, marche, etc.) pouvant se révéler dangereux pour des personnes ayant perdu la sensibilité d'un pied ou d'une main.
Quelques mètres plus loin, le centre abrite une cordonnerie: dans un bureau garni d'outils (scies, marteaux, etc.), de machines à coudre et de divers objets en plastiques, René Badji conçoit depuis cinq ans des chaussures à semelles adaptées à chaque type de handicap des lépreux.
"En dehors du centre, la paire de chaussure leur reviendrait à 15.000 francs CFA (23 euros), sans la main-d'oeuvre, dit-il. Ici, nous les leur offrons à 500 francs Cfa (0,76 euros)".
En 2007, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dénombrait 282 nouveaux cas de lèpre au Sénégal.