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L’urgence de « déparasiter » l'environnement des affaires (Par Idrissa Coulibaly)

Rédigé par leral.net le Lundi 25 Septembre 2017 à 14:19 | | 0 commentaire(s)|

Sur le continent africain, la crise de la représentation a longtemps constitué un frein au développement socio-économique de nos Etats. Les actes illicites et les abus de pouvoirs commis par les gouvernements dans l'exercice de leurs fonctions, semblent avoir pris une dimension majeure ces dernières années, surtout avec l’essor des médias qui ont joué un  rôle essentiel dans le déclenchement de certains scandales.

Ces pratiques malsaines avaient fini par donner une image négative de l'activité politique en Afrique. En effet, les citoyens ne jugent pas seulement  ces pratiques par rapport à la légalité ou encore à la morale mais plutôt par l'appréhension qu'ils font, des ambiguïtés et des conflits normatifs de tels actes.
 
Depuis son arrivé à la tête de l'Etat sénégalais, le Président Macky Sall a voulu donner une réponse objective contre le fléau de la corruption qui annihile toute tentative de développement socioé-conomique et même politique.

Une telle lutte passe notamment par le fait de  sonner une certaine rupture dans nos systèmes de gouvernance. Un nouveau paradigme de gouvernance qui s'articule sur le bannissement des passe-droits, le favoritisme et le trafic d'influence; mettre l'intérêt public au-dessus de toute autre considération et traiter tous les citoyens avec la même dignité et le même respect.
 
 Le président Obama disait ceci : « Ne l’oublions jamais : des millions d’Américains qui, tous les jours, travaillent dur et respectent les règles du jeu, méritent un gouvernement et un système financier qui font de même. L’heure est venue d’appliquer à tous les mêmes règles, du sommet à la base… Une Amérique faite pour durer, doit mettre en avant la responsabilité de tous ».
 
Cependant, le pouvoir en place devrait faire attention à la forme de corruption assez menaçante pour la démocratie. Cette dernière parasite les prises de décisions publiques dans les choix de règlementation, les attributions de marchés ou les nominations à des fonctions publiques ou privées. Nos acteurs politiques semblent avoir compris qu’il ne peut avoir de rupture sans pour autant guider cette dernière par un souci permanent de transparence et de responsabilité dans la gestion vertueuse des affaires publiques.

La corruption est un fléau qui touche pratiquement toutes les sociétés. Son éradication passe inévitablement, par le renforcement de la démocratie sénégalaise, une plus grande crédibilité de notre système judiciaire et enfi,n par l’éducation et la prévention sur les dangers de ces pratiques.
 
Les nombreux mécanismes de lutte contre la corruption comme l’Office national de lutte contre la corruption (Ofnac), la Cellule nationale de traitement de l’information financière, ont enregistré quelques résultats positifs mais nos pouvoirs publics devraient vivement associer les citoyens à la lutte contre la corruption. Pour cela, il faut d’abord rétablir la confiance du public dans le système et réaffirmer que les accusations seront suivies d’enquêtes.

 


Idrissa Coulibaly, M2 sciences politiques à l’UCAD


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