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LA BANLIEUE SOUS LES EAUX: Près de 5.000 maisons abandonnées

la banlieue dakaroise est sous les eaux. Les deux jours de pluies sont passés par là, et étaient suffisantes pour bouter les populations hors de leurs maisons. Ces dernières, lasses de voir les secours arrivés abandonnent maisons, moutons et lits pour essayer de sauver leur vie. Une solution provisoire a finalement été trouvée, grâce à l'intervention du directeur adjoint du plan Jaxaay et du directeur de cabinet de Omar Sarr, ministre de l'Habitat... qui ont contracté avec Gecom, une société parait-il spécialisée dans le pompage des eaux.


Rédigé par leral.net le Vendredi 22 Août 2008 à 16:05 | | 0 commentaire(s)|

LA BANLIEUE SOUS LES EAUX: Près de 5.000 maisons abandonnées
LA BANLIEUE SOUS LES EAUX: Près de 5.000 maisons abandonnées
Sacs en bandoulière, matelas sur la tête, les enfants sur les épaules, les familles traversent les eaux de pluies qui ont élu domicile dans les coins et recoins des rues, ruelles et maisons des quartiers de Diamaguène, Diacksao, Darou salam, Wakhinane, Sam-Sam, Abdou Ndiaye etc. Tel est le spectacle désolant que vivent les populations de la banlieue laissées à elles-mêmes par les édiles de la localité ainsi que les autorités étatiques. "J'ai perdu tous mes biens : salons, télévisions, Dvd, habits, tous y sont passés. L'eau a tout englouti", affirme d'un air désolé Ibrahima Diop, ouvrier de son état dans une société de Btp. Remarquant cependant que l'essentiel est pour lui que sa famille soit saine et sauve. Au niveau du boulevard central de la commune d'arrondissement de Tivaouane- Diacksao, communément appelé "Deur-Bi" du fait du caractère argileux du sol, le spectacle est indescriptible. Des débris de lits ou d'armoires sans doute détruits par l'eau, ou par le déménagement des familles, sont visibles, sans compter les matelas en paillassons. A quelques 50 mètres de là, des chèvres et moutons morts, qui risquent la putréfaction, émergent de l'eau. C'est la porte ouverte à toutes sortes de maladies. Un autre père famille fait des va-et- vient incessants pour sauver ce qui peut encore l'être, des bagages sous l'eau. Dans les maisons, l'eau de pluie s'est mélangée aux eaux usées des fosses septiques et autres... Les tranchées faites par une société de la place, aux frais de l'agence du plan Jaxaay, n'ont servi à rien. Les sapeurs-pompiers dépêchés aux premières heures des gouttes de pluie pour parer à l'inondation, n'ont pu rien faire avec une motopompe de 600 voire 700 m3 de débit. D'ailleurs, pour faire démarrer la machine qui est par la suite tombée en panne au bout de trois heures d'un travail inefficace et inutile, les populations ont dû débourser la somme de 1000 FCFA par maison. Sur plus de 400 voire 500 maisons, faites le calcul. Ce n'est qu'en début d'après-midi que les populations, désemparées et désorientées, ont pu joindre le directeur général adjoint du plan Jaxaay, qui a fait le déplacement, accompagné du chef de cabinet de Omar Sarr ministre de l'habitat... Et de quelques conseillers techniques, pour constater de visu les dommages occasionnés par la pluie. Une société dénommée Gecom est dépêchée sur les lieux pour tenter d'apaiser la souffrance des habitants, dont la majeure partie a déjà commencé à quitter les lieux du sinistre. Abdoulaye Ndiaye, un sexagénaire, notable du quartier, pense que la solution au problème réside dans la construction de tranchées qui déboucheraient sur la canalisation déjà fonctionnelle, sur la route nationale. "Toute autre solution n'est que provisoire et inutile", martèle-t-il. Pour l'instant, les quelques rares habitants qui se trouvent encore sur les lieux ne dorment qu'un seul œil.

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