Deux femmes qui se sont spécialisées dans l’importation de l’engrais ont des démêlés avec dame justice. Elles n’ont pas pu honorer le contrat qui les liait à leur client. Tantôt en pleurs, tantôt la main sur le Saint Coran pour jurer, Hamidou Sarr, se faisait entendre. Il éleve sa voix percutante et essayait d’expliquer au tribunal le délit d’escroquerie dont il dit avoir été victime. Une somme évaluée à cent soixante dix millions de frs Cfa, l’équivalent de mille tonnes d’urées qu’il devait se faire livrer par les dames Amy Cissé et Oumou K. Sène. La société africaine de fournitures agricoles (Safa Sarl), nouvellement créée, venait de tenir son premier gros client.
Seulement, les prévenues informent que M. Sarr a tardé dans les versements de ladite somme, qui devaient prendre fin en décembre. La Safa n’est entrée dans ses fonds qu’au mois de janvier 2011. Le retard d’un mois a coïncidé, selon la défense, avec la hausse du prix de l’engrais. Les deux femmes connaîtront ainsi des difficultés à honorer leur engagement. Cependant, elles parviendront à fournir 170 tonnes d’engrais que leur client refusera d’encaisser. La raison du refus fut longuement débattue. Le client a-t-il douté de la qualité de l’engrais ou a-t-il voulu désister ? Le tribunal mettra un moment pour lui tirer le ver du nez. Finalement, Hamidou Sarr reconnaîtra qu’un début de livraison avait bien commencé. Amy Cissé et Oumou K. Sène avaient, d’ailleurs, commis un huissier qui a constaté l’absence du plaignant lors de la première livraison. Les frais d’emmagasinements et d’immobilisations atteignant des proportions considérables, la société a ainsi livré le stock à un autre demandeur.
Au moment des plaidoiries, Me Cissé a estimé à trois cent millions de Fcfa les causes de préjudice confondues de son client. Selon lui, les prévenues l’ont fait tergiverser et il n’est pas encore entré en possession de sa commande, les délais de livraison n’étant pas respectés. La partie civile pense, de plus, que les deux dames ont discrédité M. Sarr et fait remarquer au tribunal que Amy Cissé est encore citée dans une affaire similaire qui porte sur deux cent millions.
Dans cette optique, le Parquet a requis un an ferme pour les prévenues. Mes Cissokho et Dramé de la défense plaideront pour la relaxe et la fin des poursuites pour leurs clientes qui ont fait part à la barre de leur manque d’expérience. Le tribunal a renvoyé le délibéré au 23 septembre.
PiccMi avec L'As et La Tribune
Seulement, les prévenues informent que M. Sarr a tardé dans les versements de ladite somme, qui devaient prendre fin en décembre. La Safa n’est entrée dans ses fonds qu’au mois de janvier 2011. Le retard d’un mois a coïncidé, selon la défense, avec la hausse du prix de l’engrais. Les deux femmes connaîtront ainsi des difficultés à honorer leur engagement. Cependant, elles parviendront à fournir 170 tonnes d’engrais que leur client refusera d’encaisser. La raison du refus fut longuement débattue. Le client a-t-il douté de la qualité de l’engrais ou a-t-il voulu désister ? Le tribunal mettra un moment pour lui tirer le ver du nez. Finalement, Hamidou Sarr reconnaîtra qu’un début de livraison avait bien commencé. Amy Cissé et Oumou K. Sène avaient, d’ailleurs, commis un huissier qui a constaté l’absence du plaignant lors de la première livraison. Les frais d’emmagasinements et d’immobilisations atteignant des proportions considérables, la société a ainsi livré le stock à un autre demandeur.
Au moment des plaidoiries, Me Cissé a estimé à trois cent millions de Fcfa les causes de préjudice confondues de son client. Selon lui, les prévenues l’ont fait tergiverser et il n’est pas encore entré en possession de sa commande, les délais de livraison n’étant pas respectés. La partie civile pense, de plus, que les deux dames ont discrédité M. Sarr et fait remarquer au tribunal que Amy Cissé est encore citée dans une affaire similaire qui porte sur deux cent millions.
Dans cette optique, le Parquet a requis un an ferme pour les prévenues. Mes Cissokho et Dramé de la défense plaideront pour la relaxe et la fin des poursuites pour leurs clientes qui ont fait part à la barre de leur manque d’expérience. Le tribunal a renvoyé le délibéré au 23 septembre.
PiccMi avec L'As et La Tribune