Les musulmans du Sénégal célèbrent aujourd'hui, la Tamxarit. Une fête religieuse, où sunna et traditions se mêlent durant sa célébration et dont l'origine remonte à la victoire du prophète Moïse sur le Pharaon d'Egypte. «La célébration de la fête de la Tamxarit remonte à la période où le prophète Moïse était en conflit avec le Pharaon d'Egypte. Et comme la victoire du Prophète Moïse était advenue durant la journée de Tamxarit, les gens célébraient cette journée en jeûnant pour rendre grâce à Dieu», explique Oustaz Alioune Sall de la chaîne de radio privée Sud-Fm. Une célébration que le prophète Mohamed (Psl) a demandé à pérenniser. Selon Oustaz Sall «quand le prophète Mohamed est venu, il s'est renseigné quant à la justification de la célébration de cette fête. L'envoyé de Dieu a ensuite recommandé qu’elle soit perpétuée».
Comment célébrer la Tamxarit ?
Pour célébrer la Tamxarit, il est conseillé «au musulman de jeûner les 9e et 10e jours (mercredi et jeudi), ce dernier jour correspondant au jour qu'on appelle en arabe Achoura. Telles sont les recommandations du prophète Mohamed», renseigne le prédicateur de Sud-Fm. Hormis le jeûne, première recommandation du Prophète, «il faut bien entendu observer les 5 prières obligatoires que tout musulman doit observer, Tamxarit ou pas. À celles-là devront s'ajouter les prières surérogatoires appelées Nafila. Et le croyant doit aussi rendre visite aux érudits, beaucoup réciter la sourate Ixlaas (Qul Huwa Alaahu…), et faire plaisir à sa famille». Mais, insiste Oustaz Sall, «le plus important, c'est le jeûne des journées de mercredi et jeudi».
L’origine du Taajaboon dévoyée…
Quant au Taajaboon, qui relève beaucoup plus de la culture sénégalaise ou de la tradition, il est né d'une habitude des talibés (élèves d’école coranique), qui allaient auparavant demander l'aumône auprès de leurs tantes et parents. «Taajaboon, ce sont les talibés, disciples, qui vont tendre la sébile auprès de leurs parents, leurs tantes, pour essayer de collecter une quantité importante de vivres», indique notre interlocuteur. Poursuivant, ce dernier ajoute que «quand ils allaient chez leurs tantes et leurs oncles, ils récitaient des sourates du Coran et ces derniers leurs offraient du mil, du riz, bref des vivres. Et tout ce qu'ils récoltaient leur servait de nourriture pendant 3 à 6 mois». Mais «le Taajaboon tel qu’effectué aujourd’hui avec les déguisements et les cas de vols n'a rien à voir avec la religion musulmane ou la sunna du Prophète Mohamed», éclaire Oustaz Alioune Sall.
La préparation du couscous n’est pas une obligation
Et cela est valable pour le couscous qui est préparé en grande quantité durant chaque Tamxarit. «Le coucous que l'on fait, n'est pas une obligation. Ce fait relève beaucoup plus d'une tradition que d'une injonction divine ou de la sunna prophétique. Car l'on dit seulement qu'on doit faire plaisir à sa famille. Et comme le couscous est un plat très prisé, tout le monde prépare du couscous. Mais ce n'est pas le prophète qui a demandé que ce soit le couscous qui soit préparé le jour de la Tamxarit». Dans cette même lancée, le religieux indique en outre que certaines pratiques comme «le fait de retourner le bol, de déposer un os dessus ou une partie du couscous, jouer avec les aliments en se couvrant le visage avec du couscous, tout cela n'est pas normal et n’a rien à voir avec l’islam». Ceci était «juste un subterfuge jadis, pour pousser les enfants à finir le plat de couscous».
Youssouph SANE
source Le Populaire
Comment célébrer la Tamxarit ?
Pour célébrer la Tamxarit, il est conseillé «au musulman de jeûner les 9e et 10e jours (mercredi et jeudi), ce dernier jour correspondant au jour qu'on appelle en arabe Achoura. Telles sont les recommandations du prophète Mohamed», renseigne le prédicateur de Sud-Fm. Hormis le jeûne, première recommandation du Prophète, «il faut bien entendu observer les 5 prières obligatoires que tout musulman doit observer, Tamxarit ou pas. À celles-là devront s'ajouter les prières surérogatoires appelées Nafila. Et le croyant doit aussi rendre visite aux érudits, beaucoup réciter la sourate Ixlaas (Qul Huwa Alaahu…), et faire plaisir à sa famille». Mais, insiste Oustaz Sall, «le plus important, c'est le jeûne des journées de mercredi et jeudi».
L’origine du Taajaboon dévoyée…
Quant au Taajaboon, qui relève beaucoup plus de la culture sénégalaise ou de la tradition, il est né d'une habitude des talibés (élèves d’école coranique), qui allaient auparavant demander l'aumône auprès de leurs tantes et parents. «Taajaboon, ce sont les talibés, disciples, qui vont tendre la sébile auprès de leurs parents, leurs tantes, pour essayer de collecter une quantité importante de vivres», indique notre interlocuteur. Poursuivant, ce dernier ajoute que «quand ils allaient chez leurs tantes et leurs oncles, ils récitaient des sourates du Coran et ces derniers leurs offraient du mil, du riz, bref des vivres. Et tout ce qu'ils récoltaient leur servait de nourriture pendant 3 à 6 mois». Mais «le Taajaboon tel qu’effectué aujourd’hui avec les déguisements et les cas de vols n'a rien à voir avec la religion musulmane ou la sunna du Prophète Mohamed», éclaire Oustaz Alioune Sall.
La préparation du couscous n’est pas une obligation
Et cela est valable pour le couscous qui est préparé en grande quantité durant chaque Tamxarit. «Le coucous que l'on fait, n'est pas une obligation. Ce fait relève beaucoup plus d'une tradition que d'une injonction divine ou de la sunna prophétique. Car l'on dit seulement qu'on doit faire plaisir à sa famille. Et comme le couscous est un plat très prisé, tout le monde prépare du couscous. Mais ce n'est pas le prophète qui a demandé que ce soit le couscous qui soit préparé le jour de la Tamxarit». Dans cette même lancée, le religieux indique en outre que certaines pratiques comme «le fait de retourner le bol, de déposer un os dessus ou une partie du couscous, jouer avec les aliments en se couvrant le visage avec du couscous, tout cela n'est pas normal et n’a rien à voir avec l’islam». Ceci était «juste un subterfuge jadis, pour pousser les enfants à finir le plat de couscous».
Youssouph SANE
source Le Populaire