Comme l’annonçait L’As, Mansour Faye, frère de Marième Faye, épouse de l’ancien président de l’Assemblée nationale a été convoqué hier par le commissaire Modou Diagne de la Sûreté urbaine (Su). Il sera aujourd’hui à 9 heures dans les locaux du commissariat central pour être entendu dans le cadre de l’enquête sur les accusations de blanchiment d’argent sale qui pèsent sur l’ancien Premier ministre, Macky Sall. Selon des sources sûres, les enquêteurs s’intéressent beaucoup au montage et aux sources de financement des sociétés et des placements immobiliers de Mansour Faye qui évolue dans le milieu des affaires depuis plusieurs années. L’enquête de la police, à ce sujet, vise à voir si, en réalité Mansour Faye ne constitue pas un prête-nom pour son beau-frère Macky Sall. En dehors de Mansour Faye, d’autres personnes, évoluant dans le proche entourage de Macky Sall, et possédant des sociétés, devraient être entendues dans les prochains jours par les enquêteurs qui prévoient aussi de convoquer une deuxième fois Macky Sall dans le but de le soumettre à de « nouveaux éléments de preuves ». Cela dit, tout en révélant l’audition prochaine de Mansour Faye, « L’As » annonçait dans le même article que sa sœur et non moins épouse du leader de l’Apr/Yakaar, Marième Faye, était dans le viseur des enquêteurs. Sa convocation, confient des sources proches du dossier, obéirait à la volonté des limiers d’en savoir un peu plus sur certaines activités commerciales qu’elle ménerait avec ses frères. Alors que certains observateurs parlent de défaut de preuve contre l’ancien président de l’Assemblée nationale, des sources proches de l’enquête soutiennent le contraire et confient qu’on est plus proche de l’arrestation de Macky Sall que de son…blanchiment. « Ceux qui affirment qu’il n’y a aucune preuve dans le dossier ont tout faux et vous allez vous en rendre compte très prochainement », confie une source. Au lendemain de son audition pourtant, Macky Sall a clamé haut et fort que rien ne pouvait lui être reproché dans cette affaire. N’empêche jusqu’à hier, le parquet n’avait pas répondu à la lettre des avocats de l’ex-maire de Fatick qui demandait la restitution du passeport de Macky Sall ainsi que des trois véhicules saisis chez Abdoulaye Sall. Sur un autre registre, certains pensaient que le Président gabonais avait défendu le dossier de Macky Sall lorsqu’il avait envoyé à son homologue sénégalais, son ministre des Affaires étrangères, Paul Toungui, quelques heures avant que Wade ne prenne l’avion pour son périple. Des sources diplomatiques avancent que ce déplacement n’avait rien à voir avec l’affaire de l’ancien Premier ministre puisque le chef de la diplomatie gabonaise, accompagné de l’ambassadeur du Gabon au Sénégal, était juste venu remettre au président de la République une lettre de condoléances suite au dècès du Président Mamadou Dia. « Ce dossier n’a eu aucun impact dans les relations entre le Sénégal et le Gabon », confie une source digne de foi. Et si les enquêteurs ne rusaient pas quand ils affirmaient à Macky Sall que c’est le Président Bongo lui-même qui a vendu la mèche de la transaction financière à Wade ? Il ne manque pas en tout cas des observateurs qui se demandent pourquoi, depuis ce jour, l’entourage de l’ancien président de l’Assemblée n’a pas communiqué sur la deuxième lettre que les enquêteurs ont brandie lors de l’interrogatoire du leader de l’Apr.
Cheikh Mbacké GUISSE l'AS
Cheikh Mbacké GUISSE l'AS