En 1975, Georges Console, un ancien baroudeur, rachète le BOU EL MOGDAD à la société des Messageries du Sénégal, alors qu'il était abandonné depuis quelques années le long des quais de Saint Louis du Sénégal.
Tous les enfants de Saint Louis, se souviennent encore avoir joué dans ce bateau –devenu- fantôme….). Son objectif était de l'exploiter à des fins touristiques en faisant apparaître le Sénégal d’une façon différente.
Cet audacieux pari réussira et les premières croisières débuteront à Saint Louis en 1980. Le BOU EL MOGDAD quittera néanmoins Saint Louis en 1984, via le Pont Faidherbe, pour partir vers de nouvelles aventures en Casamance et ensuite en Sierra Léone, en 1992, sur le Fleuve Kono, avant de revenir, en 1998 dans le Delta du Sine Saloum entre Djiffer et Foudiougne.
Jean-Jacques Bancal réalise le rêve de son enfance
En 2003, c’est Jean-Jacques Bancal, un Saint-Louisien de souche, qui réalisera, enfin, son rêve d’enfant d’assurer un avenir Louisien au BOU….. Directeur du réceptif SAHEL DECOUVERTE et propriétaire avec son épouse de l'Hôtel LA RÉSIDENCE à Saint Louis, il sera l’artisan principal du retour du BOU « à la maison »…
« Petit, je rêvais du bateau, et j’ai été le voir plusieurs fois avec beaucoup de nostalgie. C’est devenu un projet il y a sept ans. Sept années pendant lesquelles, j’ai essayé de convaincre son propriétaire de le ramener à St-Louis. Il s’y refusait parce qu’il se trouvait trop vieux, mais il m’a finalement proposé de l’acheter. Ce que je n’avais pas les moyens de faire….
Je me suis donc mis à la recherche de partenaires. Je suis Saint-Louisien et le Bou, pour moi, appartient à St-Louis. Le ramener, c’était lui restituer ce qu’elle avait perdu et donner un second souffle à la navigation dans cette ville portuaire »
Le rachat du BOU EL MOGDAD fut finalement conclu en mai 2005, avec une mise à disposition du bateau à Foudiougne. De nombreux écueils durent toutefois être surmontés dont le moindre n’était certainement pas l'ouverture du Pont Faidherbe (Pont métallique de 1895 construit pour la circonstance par Gustave Eiffel) reliant l’'île de Saint Louis au continent et véritable cordon ombilical pour des dizaines de milliers de Saint Louisiens.
L’ouverture du pont était donc impérative, et plus particulièrement la travée tournante centrale qui n’avait plus été ouverte depuis près de 20 ans…… C’est finalement le 25 Octobre 2005, qu’après avoir reçu à ma toute dernière minute l’autorisation des autorités locales pour l’ouverture de la travée tournante, que le pont Faidherbe s’est ouvert et refermé en 4 heures, permettant entre-temps au BOU de regagner le quai de sa jeunesse.
Une restauration complète sera effectuée au niveau des cabines, des sanitaires, du restaurant, des ponts supérieurs et inférieurs et des bars, mais aussi avec la création d'une piscine, d'un salon de massage et d'une salle polyvalente de réunion. L'ancien équipage sera reconduit pour la plupart (dont Baba, le barreur) mais quelques nouveaux se joindront aux anciens.
Une croisière ? non ! Une vraie découverte ? oui !
Le BOU EL MOGDAD a pu, enfin, reprendre sa navigation sur son fleuve. Il propose aujourd'hui une navigation touristique entre St Louis, et Podor, permettant de découvrir les villages de brousse, les cités et leurs anciens forts ainsi que les comptoirs disséminés entre l'océan et les portes du Sahara.
Une semaine durant, vous vous laisserez bercer au rythme du fleuve en alternance avec l'exploration des ruelles paisibles de Saint-Louis, Dagana et Podor, de leurs quais peuplés de maisons de commerce pour revivre l'histoire d'un passé pas si lointain.
Le « BOU » mesure 51 mètres de long et 14 mètres de large. Il propose 3 ponts dont le pont supérieur qui permet d'admirer les beautés du fleuve. Les 2 autres ponts regroupent ses 28 cabines doubles (dont une suite et 4 cabines supérieures, climatisée et disposant d’une salle de bain et de toilettes privées).
Toutes les excursions en barge, en pirogue, en calèche ou à pied sont incluses dans le prix de la croisière.
Le BOU doit son nom aux « Bou El Mogdad », une famille d’interprètes de père en fils, pour le compte du gouvernement français pendant la conquête coloniale.
Adama Cheibany Aw, le chef d’exploitation du barrage de Diama (seul point de passage « à sec » entre le Sénégal et la Mauritanie) dont la construction a causé le retrait du Bou du fleuve, et représentant de l’Organisation pour la Valorisation du Fleuve Sénégal OMVS se souvient. « C’était le moyen de transport idéal pour aller vers les localités lointaines surtout en période d’hivernage. Je l’ai pris deux fois quand j’étais petit. Quand, je l’ai revu il y a quelques semaines, j’ai été ravi. C’était une sorte de pèlerinage ».
Une chanson populaire, reprise par le musicien sénégalais Baba Maâl (Promoteur du festival international), dénommé « Les blues du fleuve », qui se tient à Podor au mois de mars, avait même été dédiée au BOU. Ainsi, c’est plus qu’une croisière mythique, c’est un peu du passé et du présent des rives du fleuve Sénégal, entre le Sénégal et la Mauritanie, que vous découvrirez à bord de ce bateau de plus de 50 m de long sur 10 m de large, qui peut accueillir 54 personnes.
ITINERAIRE
Faire du tourisme autrement
« Le Bou part tous les dimanche matins de St-Louis ou de Podor et arrive tous les vendredis soir au bout de son voyage en parcourant 250 km sur le fleuve Sénégal » explique Patrice JANSSENS, Directeur de NAVICRUISE et co-propriétaire du bateau.
Saint-Louis du Sénégal, ancienne capitale de l’Afrique occidentale française (AOF ) bien évidemment, le magnifique parc du Djoudj, troisième parc ornithologique du monde (classé par l’Unesco), la bourgade de Richard Toll, ville de la canne à sucre, Dagana, un ancien comptoir français et Podor, situé sur l’île à Morphil, dont le Fort et ses quais sont inscrits au patrimoine de l’Unesco, constituent les principales escales de ce magnifique voyage sur le fleuve. « Nous visitons à chaque escale deux ou trois villages au nord de Richard Toll », poursuit le Directeur de Navicruise. « Cette croisière s’adresse à tous, à des gens curieux qui ont envie de découvrir des régions non touristiques du Sénégal et de la Mauritanie tout en les préservant et qui aiment sortir des sentiers battus »
Et dans un avenir très proche, la Compagnie du Fleuve (armateur du Bou El Mogdad) envisage d’organiser des actions dans les villages traversés : par exemple, apporter le courrier (les gens donneraient une boîte postale à St Louis et le bateau pourrait ainsi le leur faire parvenir tous les quinze jours (ce qui leur éviterait d’attendre un mois…). De même, le BOU pourrait encore transporter des produits qu’ils ont du mal à se procurer ou prendre des commandes de médicaments qu’on ne trouve pas dans la région. En somme, maintenir un lien privilégié avec les populations locales.
http://www.pagtour.net/
Tous les enfants de Saint Louis, se souviennent encore avoir joué dans ce bateau –devenu- fantôme….). Son objectif était de l'exploiter à des fins touristiques en faisant apparaître le Sénégal d’une façon différente.
Cet audacieux pari réussira et les premières croisières débuteront à Saint Louis en 1980. Le BOU EL MOGDAD quittera néanmoins Saint Louis en 1984, via le Pont Faidherbe, pour partir vers de nouvelles aventures en Casamance et ensuite en Sierra Léone, en 1992, sur le Fleuve Kono, avant de revenir, en 1998 dans le Delta du Sine Saloum entre Djiffer et Foudiougne.
Jean-Jacques Bancal réalise le rêve de son enfance
En 2003, c’est Jean-Jacques Bancal, un Saint-Louisien de souche, qui réalisera, enfin, son rêve d’enfant d’assurer un avenir Louisien au BOU….. Directeur du réceptif SAHEL DECOUVERTE et propriétaire avec son épouse de l'Hôtel LA RÉSIDENCE à Saint Louis, il sera l’artisan principal du retour du BOU « à la maison »…
« Petit, je rêvais du bateau, et j’ai été le voir plusieurs fois avec beaucoup de nostalgie. C’est devenu un projet il y a sept ans. Sept années pendant lesquelles, j’ai essayé de convaincre son propriétaire de le ramener à St-Louis. Il s’y refusait parce qu’il se trouvait trop vieux, mais il m’a finalement proposé de l’acheter. Ce que je n’avais pas les moyens de faire….
Je me suis donc mis à la recherche de partenaires. Je suis Saint-Louisien et le Bou, pour moi, appartient à St-Louis. Le ramener, c’était lui restituer ce qu’elle avait perdu et donner un second souffle à la navigation dans cette ville portuaire »
Le rachat du BOU EL MOGDAD fut finalement conclu en mai 2005, avec une mise à disposition du bateau à Foudiougne. De nombreux écueils durent toutefois être surmontés dont le moindre n’était certainement pas l'ouverture du Pont Faidherbe (Pont métallique de 1895 construit pour la circonstance par Gustave Eiffel) reliant l’'île de Saint Louis au continent et véritable cordon ombilical pour des dizaines de milliers de Saint Louisiens.
L’ouverture du pont était donc impérative, et plus particulièrement la travée tournante centrale qui n’avait plus été ouverte depuis près de 20 ans…… C’est finalement le 25 Octobre 2005, qu’après avoir reçu à ma toute dernière minute l’autorisation des autorités locales pour l’ouverture de la travée tournante, que le pont Faidherbe s’est ouvert et refermé en 4 heures, permettant entre-temps au BOU de regagner le quai de sa jeunesse.
Une restauration complète sera effectuée au niveau des cabines, des sanitaires, du restaurant, des ponts supérieurs et inférieurs et des bars, mais aussi avec la création d'une piscine, d'un salon de massage et d'une salle polyvalente de réunion. L'ancien équipage sera reconduit pour la plupart (dont Baba, le barreur) mais quelques nouveaux se joindront aux anciens.
Une croisière ? non ! Une vraie découverte ? oui !
Le BOU EL MOGDAD a pu, enfin, reprendre sa navigation sur son fleuve. Il propose aujourd'hui une navigation touristique entre St Louis, et Podor, permettant de découvrir les villages de brousse, les cités et leurs anciens forts ainsi que les comptoirs disséminés entre l'océan et les portes du Sahara.
Une semaine durant, vous vous laisserez bercer au rythme du fleuve en alternance avec l'exploration des ruelles paisibles de Saint-Louis, Dagana et Podor, de leurs quais peuplés de maisons de commerce pour revivre l'histoire d'un passé pas si lointain.
Le « BOU » mesure 51 mètres de long et 14 mètres de large. Il propose 3 ponts dont le pont supérieur qui permet d'admirer les beautés du fleuve. Les 2 autres ponts regroupent ses 28 cabines doubles (dont une suite et 4 cabines supérieures, climatisée et disposant d’une salle de bain et de toilettes privées).
Toutes les excursions en barge, en pirogue, en calèche ou à pied sont incluses dans le prix de la croisière.
Le BOU doit son nom aux « Bou El Mogdad », une famille d’interprètes de père en fils, pour le compte du gouvernement français pendant la conquête coloniale.
Adama Cheibany Aw, le chef d’exploitation du barrage de Diama (seul point de passage « à sec » entre le Sénégal et la Mauritanie) dont la construction a causé le retrait du Bou du fleuve, et représentant de l’Organisation pour la Valorisation du Fleuve Sénégal OMVS se souvient. « C’était le moyen de transport idéal pour aller vers les localités lointaines surtout en période d’hivernage. Je l’ai pris deux fois quand j’étais petit. Quand, je l’ai revu il y a quelques semaines, j’ai été ravi. C’était une sorte de pèlerinage ».
Une chanson populaire, reprise par le musicien sénégalais Baba Maâl (Promoteur du festival international), dénommé « Les blues du fleuve », qui se tient à Podor au mois de mars, avait même été dédiée au BOU. Ainsi, c’est plus qu’une croisière mythique, c’est un peu du passé et du présent des rives du fleuve Sénégal, entre le Sénégal et la Mauritanie, que vous découvrirez à bord de ce bateau de plus de 50 m de long sur 10 m de large, qui peut accueillir 54 personnes.
ITINERAIRE
Faire du tourisme autrement
« Le Bou part tous les dimanche matins de St-Louis ou de Podor et arrive tous les vendredis soir au bout de son voyage en parcourant 250 km sur le fleuve Sénégal » explique Patrice JANSSENS, Directeur de NAVICRUISE et co-propriétaire du bateau.
Saint-Louis du Sénégal, ancienne capitale de l’Afrique occidentale française (AOF ) bien évidemment, le magnifique parc du Djoudj, troisième parc ornithologique du monde (classé par l’Unesco), la bourgade de Richard Toll, ville de la canne à sucre, Dagana, un ancien comptoir français et Podor, situé sur l’île à Morphil, dont le Fort et ses quais sont inscrits au patrimoine de l’Unesco, constituent les principales escales de ce magnifique voyage sur le fleuve. « Nous visitons à chaque escale deux ou trois villages au nord de Richard Toll », poursuit le Directeur de Navicruise. « Cette croisière s’adresse à tous, à des gens curieux qui ont envie de découvrir des régions non touristiques du Sénégal et de la Mauritanie tout en les préservant et qui aiment sortir des sentiers battus »
Et dans un avenir très proche, la Compagnie du Fleuve (armateur du Bou El Mogdad) envisage d’organiser des actions dans les villages traversés : par exemple, apporter le courrier (les gens donneraient une boîte postale à St Louis et le bateau pourrait ainsi le leur faire parvenir tous les quinze jours (ce qui leur éviterait d’attendre un mois…). De même, le BOU pourrait encore transporter des produits qu’ils ont du mal à se procurer ou prendre des commandes de médicaments qu’on ne trouve pas dans la région. En somme, maintenir un lien privilégié avec les populations locales.
http://www.pagtour.net/