Dakar, Seneweb.com - «M. le président, votre attachement à la Guinée est considéré comme une vengeance posthume contre Lansana Conté qui ne vous a jamais porté dans son cœur ni politiquement ni humainement», lit-on dans un communiqué de presse du Collectif guinéen contre le pouvoir militaire. Les camarades de Lamarana Petty Diallo, Professeur de lettres-Histoire martèlent qu’elle est également «perçue comme la défense de vos intérêts personnels au détriment du bien- être du peuple de Guinée». Se voulant très précis, M. Diallo interpelle Me Abdoulaye Wade en ces termes : «Votre fils, je voudrais dire le vrai, et vous-même ayant des intérêts dans l’exploitation minière et infrastructurelle de notre pays, vous estimez que le Capitaine Dadis, novice en politique, serait plus manipulable qu’un autre».
«Un peuple frère et ami dont les fils ont sollicité et obtenu dans des moments douloureux de leur passé historique l’hospitalité de votre pays. Cette hospitalité dont a fait montre le Sénégal du temps de vos prédécesseurs lui avait valu d’être rebaptisé sènè-gaadhè. C’est- à dire, venez là (chez nous) en peul», rappelle le Collectif guinéen contre le pouvoir militaire. De l’avis de Lamarana Petty Diallo, Professeur de lettres-Histoire rien ne vaut l’estime d’un peuple. «Que celui- ci soit le vôtre ou un peuple tiers importe très peu. Il est temps que vous revoyiez votre position sur la Guinée car votre attitude est tout aussi gênante qu’inadmissible», lance-t-il. Gênante, note le communiqué «parce que nul ne souhaiterait affronter un ancien ; un homme de votre âge. Inadmissible, parce qu’à votre âge tout est mûrement pensé ; consciemment voulu et délibérément exécuté».
Très acerbes contre le pouvoir de Dadis, M. Diallo dira à Me Wade que «Monsieur le Président, vous savez pertinemment que votre prise de position en faveur de la junte est nuisible au peuple de Guinée». Plus loin, il indique que «quelle est contraire à la démocratie et qu’elle ternit les relations entre nos deux nations. Votre attitude déçoit d’autant plus les Guinéens qu’ils se souviennent de votre prise position sur la Côte-d’Ivoire alors que vous étiez Président en exercice de l’Union Africaine». Le collectif prévient qu’une certaine phobie du «Sénégalais» semble se dessiner de plus en plus en Guinée. Sur ce, il fait comprendre à Me Wade que «Vous serez le seul responsable si cette situation s’envenimait. Vous auriez entraîné votre fils Dadis dans un autre bourbier duquel vous aurez tous les deux du mal à vous en sortir».
Néanmoins, le collectif soutient qu’il n’est pas trop tard : «Vous (Me Wade : Ndlr) pouvez encore redorer votre image en affirmant de manière responsable que vous êtes désormais du côté des Forces Vives qui sont et restent la seule incarnation du peuple de Guinée». Mieux, se demande M. Diallo «auriez- vous sauvé les relations séculaires d’entente et d’amitié entre le Sénégal et la Guinée? En tout état de cause, les camarades de M. Diallo font savoir que «la Guinée ne retombera plus dans aucune dictature militaire ou civile. Elle ne sera la néo-colonie d’aucune puissance, à plus forte raison d’un Etat tiers-mondiste». Faisant allusion à ce qui se passe au Sénégal, ils diront qu’«aucun comportement paternaliste, non plus, ne saurait la détourner de son histoire. Le peuple de Guinée est plus que jamais déterminé à exercer pleinement son droit inaliénable de désigner ses représentants.. Et dans cette voie, aucun père, aucun fils, ni aucun pouvoir militaire ne l’en dissuadera (…)».
Auteur: ABDOULAYE BADJI
«Un peuple frère et ami dont les fils ont sollicité et obtenu dans des moments douloureux de leur passé historique l’hospitalité de votre pays. Cette hospitalité dont a fait montre le Sénégal du temps de vos prédécesseurs lui avait valu d’être rebaptisé sènè-gaadhè. C’est- à dire, venez là (chez nous) en peul», rappelle le Collectif guinéen contre le pouvoir militaire. De l’avis de Lamarana Petty Diallo, Professeur de lettres-Histoire rien ne vaut l’estime d’un peuple. «Que celui- ci soit le vôtre ou un peuple tiers importe très peu. Il est temps que vous revoyiez votre position sur la Guinée car votre attitude est tout aussi gênante qu’inadmissible», lance-t-il. Gênante, note le communiqué «parce que nul ne souhaiterait affronter un ancien ; un homme de votre âge. Inadmissible, parce qu’à votre âge tout est mûrement pensé ; consciemment voulu et délibérément exécuté».
Très acerbes contre le pouvoir de Dadis, M. Diallo dira à Me Wade que «Monsieur le Président, vous savez pertinemment que votre prise de position en faveur de la junte est nuisible au peuple de Guinée». Plus loin, il indique que «quelle est contraire à la démocratie et qu’elle ternit les relations entre nos deux nations. Votre attitude déçoit d’autant plus les Guinéens qu’ils se souviennent de votre prise position sur la Côte-d’Ivoire alors que vous étiez Président en exercice de l’Union Africaine». Le collectif prévient qu’une certaine phobie du «Sénégalais» semble se dessiner de plus en plus en Guinée. Sur ce, il fait comprendre à Me Wade que «Vous serez le seul responsable si cette situation s’envenimait. Vous auriez entraîné votre fils Dadis dans un autre bourbier duquel vous aurez tous les deux du mal à vous en sortir».
Néanmoins, le collectif soutient qu’il n’est pas trop tard : «Vous (Me Wade : Ndlr) pouvez encore redorer votre image en affirmant de manière responsable que vous êtes désormais du côté des Forces Vives qui sont et restent la seule incarnation du peuple de Guinée». Mieux, se demande M. Diallo «auriez- vous sauvé les relations séculaires d’entente et d’amitié entre le Sénégal et la Guinée? En tout état de cause, les camarades de M. Diallo font savoir que «la Guinée ne retombera plus dans aucune dictature militaire ou civile. Elle ne sera la néo-colonie d’aucune puissance, à plus forte raison d’un Etat tiers-mondiste». Faisant allusion à ce qui se passe au Sénégal, ils diront qu’«aucun comportement paternaliste, non plus, ne saurait la détourner de son histoire. Le peuple de Guinée est plus que jamais déterminé à exercer pleinement son droit inaliénable de désigner ses représentants.. Et dans cette voie, aucun père, aucun fils, ni aucun pouvoir militaire ne l’en dissuadera (…)».
Auteur: ABDOULAYE BADJI