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LE JOUR OU… «L’amant de ma tante m’a violée…»

M. K. D est belle. Elle a un teint clair, des yeux de biche et des lèvres pulpeuses. Elle aurait pu rivaliser avec n’importe quel mannequin. Mais à cinq ans, la grâce naissante de la donzelle a rencontré la libido débordante d’un maçon, par ailleurs amant de sa tante. Depuis, la douleur et la colère ont transformé ses attraits en des rictus de peur, de suspicion et de haine. Voici l’histoire de M. K. D, une nymphe devenue harpie.


Rédigé par leral.net le Lundi 22 Août 2011 à 14:46 | | 3 commentaire(s)|

LE JOUR OU… «L’amant de ma tante m’a violée…»
«Je m’appelle M. K. D, j’ai 23 ans, je suis née le 26 septembre à 20h30 à Thiès. Mes parents sont mariés, mais ne vivent pas ensemble. Mon père habite Pout, tandis que ma mère vit à Thiès. J’avais deux ans lorsqu’ils m’ont envoyée vivre chez ma grand-mère dans le quartier Keur Cheikh Awa Balla (Tivaouane). Je n’ai jamais compris pourquoi mes parents avaient pris la décision de ne pas vivre avec moi. A chaque fois que je leur pose la question, ils ne me répondent pas. Cet éloignement est la cause d’un mal que j’ai vécu et qui me ronge depuis mon enfance. J’ai pris la décision d’en parler pour que les gens sachent ce qu’est la vraie souffrance.

Ma grand-mère vivait à l’époque avec sa fille, ma tante. J’y ai passé des moments inoubliables. Mes conditions de vie étaient difficiles car personne ne prenait soin de moi. En somme, j’étais presque indésirable dans la maison. Ces images me trottent dans la tête depuis que j’ai 4 ans. Ma tignasse, ma semi nudité, la jupe que je portais à longueur de journée … toutes ces choses sont ancrées en moi, au plus profond de ma mémoire, de mon inconscient. Un de nos voisins dont la maison faisait face à la nôtre, était l’amant de ma tante. Leur relation relevait de la vulgarité : ils n’hésitaient même pas à coucher ensemble sous mes yeux.

L’amant de ma tante était un maçon de profession et devait avoir environ 22 ans. Très souvent, on m’envoyait chez lui. Je me rappelle qu’il vivait seul dans la petite chambre de cette maison refaite à neuf. Un jour, juste après le déjeuner, entre 13 et 14 heures, ma tante m’envoie chez lui. Dans la maison, il y avait des arbres fruitiers. Alors que je contemplais les pamplemousses, il m’a demandé si j’en voulais. J’ai répondu par l’affirmative. De sa fenêtre, il m’a demandé de venir prendre des fruits qu’il avait déjà cueillis et gardés dans sa chambre. A peine ai-je franchi le seuil de la porte, il m’entraîne à l’intérieur, ferme la porte et m’étale sur le lit. Il m’a déshabillée. J’étais médusée et avais peur car je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. Il était tellement grand par rapport à moi… (elle observe un silence pour retenir ses larmes). Je n’avais pas plus de 5 ans. Il a essuyé le liquide gluant qui coulait de mes jambes et une fois qu’il me l’a fait, il m’a laissé partir après m’avoir essuyé toutes les parties souillées. Je saignais et peinais à marcher, mais avec la peur de ne pas être battue par ma tante ou ma grand-mère, je suis restée stoïque.

Pourtant, malgré la douleur, je m’efforçais de n’en rien laisser transparaître pour ne pas attirer l’attention sur moi, ma tante m’a frappée car elle me reprochait d’avoir traîné dans la rue au lieu de faire sa commission et rentrer. Elle ne pouvait pas imaginer ce qui venait de se passer… Je ne pouvais m’en ouvrir à personne, parce que j’avais peur et je n’avais confiance en personne. Profitant de mon silence craintif, A. S. a récidivé. C’est à la troisième fois que j’ai été sauvée. Ce jour-là, un de ses amis que je ne connais même pas, pour ne l’avoir pas identifié, nous a trouvés dans la chambre. A son arrivée, j’étais nue et mon bourreau m’a enveloppée dans le drap du lit. Il avait déjà fini de me violer. Son ami est sorti sans dire un mot, je ne peux pas l’identifier formellement, mais je sais qu’il vivait dans le quartier. Et c’est à compter de ce jour que mon violeur ne m’a plus touchée. J’avais tellement peur de lui, en plus il a déménagé à côté de notre maison, j’avais grandi entre temps, je devais avoir 7 ans. Quand je l’entendais souvent dire à ma tante : «J’aime les femmes aux cuisses claires», je me sentais visée.

«Je n’ai jamais été une demoiselle.

Je suis devenue très tôt une dame, sans en avoir l’âge»

A.S. habite toujours Tivaouane et je le vois à chaque fois que j’y vais, mais lui s’enfuit à ma vue. Il doit avoir environ 45 ans maintenant. Ni ma tante, ni ma mère, encore moins ma grand-mère n’en ont jamais rien su. En 1995, ma mère qui n’était pas facile à vivre, est rentrée à Tivaouane et m’a tout de suite placée chez une autre tante. Comme si elle ne voulait rien avoir à faire avec moi. J’étais donc sous la responsabilité du mari de cette tante qui habitait aux Parcelles Assainies à l’unité 16. Je partageais la chambre avec ses garçons, je dormais sur le ventre, les mains collées aux fesses. Ils ont tout fait pour que je change de position, mais rien n’y fit. J’ai fini par perdre le sommeil, parce que j’avais peur de me faire violer à nouveau. Je vivais et vis toujours dans la psychose d’un nouveau viol. Je ne suis plus sûre de moi, je n’ai plus confiance en moi. Je ne me considère pas comme les autres filles. Je suis différente d’elles. Je n’ai jamais été une demoiselle. Je suis devenue très tôt une dame, sans en avoir l’âge.

Au bout de neuf mois, on m’a renvoyée à Tivaouane, sous prétexte que mes nouveaux tuteurs n’avaient plus les moyens de m’entretenir. Je suis rentrée chez ma mère en 1996 et c’est là que j’ai intégré l’école. En classe, j’avais du mal à me concentrer, je pensais être mauvaise, donc je pleurais. J’en voulais à tout le monde et mes parents n’ont jamais essayé de comprendre la cause de ma colère et de mon agressivité. J’étais brillante à l’école, mais j’ai arrêté en troisième secondaire. Mon seul refuge est la lecture. Je lis beaucoup de textes de littérature africaine, les histoires portant sur la souffrance et de solitude me passionnent beaucoup, même si j’ai moi-même peur de la solitude.

«J’en veux à mon père et ma mère»

Je vis maintenant à Liberté 6 avec une tante, son mari et sa fille, en plus de la bonne. Côté sentimental, je ne reste jamais longtemps avec un mec. Pourtant, depuis mes trois viols, je n’ai plus jamais couché avec un homme. J’ai franchi le pas il y a juste un an. J’ai eu des relations sexuelles avec un copain. Quand je lis les faits-divers dans «L’Observateur», surtout quand je vois des trafiquants de drogue condamnés à de lourdes peines, je me dis que ce n’est pas normal. Pendant ce temps, mon violeur est en liberté. Il est arrivé un moment où j’ai consulté un avocat, Me Moussa Sarr. A ce moment, j’ai voulu porter plainte pour avoir la conscience tranquille, mais l’avocat m’a dit que sans preuves, mon violeur ne serait pas puni. A mon avis, c’est moins l’acte que les conséquences qui sont graves. Un viol détruit une vie. Les gens te voient rire, t’habiller, vivre, mais au fond de toi il n’y a que la solitude. Tu en arrives à détester tous les hommes. J’ai tellement détesté mon père, ma mère… je ne comprends pas pourquoi ils m’ont abandonnée, alors qu’ils ont éduqué mes sœurs.»

NDIAGA NDIAYE

L'Observateur

( Les News )


1.Posté par LEBOU DIOR le 22/08/2011 15:37 | Alerter
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Ce texte etait postè plusieurs fois, un peu du respect en donnant des nouvetès et non du "tangal cebb"

2.Posté par doynwaar le 22/08/2011 21:49 | Alerter
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tangal ceeb baaxna ci ku agnagoul.Y'a des internautes qui n'ont jamais lu ce texte.

3.Posté par aw le 23/08/2011 11:07 | Alerter
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