Le leader de l’Union pour le renouveau démocratique (Urd), Djibo Leyti Kâ, n’est pas le seul adepte de la haute politique au Sénégal. Il y en a d’autres. Et à coup sûr, Me Abdoulaye Wade et Idrissa Seck en font partie. D’ailleurs, c’est leur jeu favori. Après leurs retrouvailles annoncées en grande pompe par la presse sénégalaise, c’est toujours le statu quo. Les choses ne vont pas pour l’instant dans le sens voulu par les deux adeptes de la «haute politique». D’après nos sources basées au palais, les discussions se poursuivent toujours entre le Maître et «le jardinier de ses rêves». Les tête-à-tête se multiplient et ils sont toujours seuls quand ils discutent. Ce qui veut dire que personne d’autre ne sait ce qu’ils se disent. Dans son comportement de tous les jours, à chaque fois qu’Idy est présent, Me Wade montre à ses proches collaborateurs qu’après lui c’est Idrissa Seck. Allant même jusqu’à oublier l’ordre protocolaire à certaines occasions. C’était le cas lors de son déplacement, pendant le Maouloud, à Tivaouane. Ce qui avait poussé certains responsables libéraux à interpréter ces actes comme révélateurs d’une place de choix que le maire de Thiès devrait occuper prochainement, aux côtés du Président. Mais à ce jour, rien n’est effectif.
Le véto de Karim Wade
Les retrouvailles ont été bloquées. Un retour d’Idrissa Seck et de ses partisans au Pds suppose aussi leur retour «aux affaires». Car c’est le Pds qui est au pouvoir et ses responsables compétents sont à des postes clefs dans l’appareil d’Etat. Mais à ce jour, rien n’a été fait dans ce sens. Mieux, Me Wade a fait une sortie en mars dernier pour dire qu’il ne prépare aucun remaniement. Mais, à ce propos, il nous a habitués à des déclarations qui, à l’arrivée, se révèlent aux antipodes de ses annonces. Ce qui est sûr, c’est que, par la force des choses, Karim Wade est aujourd’hui «l’homme fort du régime». Comme l’ont été, à un moment, Idrissa Seck, et, dans une moindre mesure, Macky Sall. À la seule différence qu’aujourd’hui Me Wade ne craint pas un coup d’Etat «rampant» de lui. Bien au contraire, son souhait le plus ardent c’est de voir son fils prendre sa place.
Idy, la clef face à Benno ?
Aujourd’hui, Karim Wade est un homme omniprésent dans l’entourage présidentiel. Il gère des dossiers qui relèvent, normalement, de prérogatives d’autres ministres. Conséquence, on le prend pour le «vrai Premier ministre». Et, c’est pour lui tailler un costume taillé dans un passé récent à Idrissa Seck et à Macky Sall : placer ses hommes. Mais Idy refuse d’entrer dans son jeu. Il continue à soutenir mordicus que son interlocuteur direct c’est Me Wade. Mais le leader de l’ex (?) Rewmi sait aussi que «son père», comme d’habitude, reste le maître du jeu. Même s’il éprouve parfois du plaisir à faire croire aux uns et aux autres qu’ils ont un quelconque pouvoir. Les curriculum vitae des proches du maire de Thiès déposés à la présidence de la République ne sont, en vérité, que de simples rumeurs. De même que le «boycott» par Idrissa Seck des dix ans de l’alternance, de l’inauguration du Monument de la renaissance africaine ou encore de la célébration des cinquante ans de l’indépendance du Sénégal. Comme par hasard, Idy était hors du territoire national. C’est après qu’il est rentré. Il ne s’est pas braqué. Au contraire, il attend tranquillement. Car il reste convaincu qu’il est, aujourd’hui, l’héritier légitime du «pape du Sopi». Mieux, sa conviction est faite que, sans lui, le Pds éprouverait toutes les peines du monde pour contenir la déferlante Benno qui a montré, lors des élections locales de mars dernier, de quoi elle était capable si elle est unie.
LATIR MANE
Source L'Observateur
Le véto de Karim Wade
Les retrouvailles ont été bloquées. Un retour d’Idrissa Seck et de ses partisans au Pds suppose aussi leur retour «aux affaires». Car c’est le Pds qui est au pouvoir et ses responsables compétents sont à des postes clefs dans l’appareil d’Etat. Mais à ce jour, rien n’a été fait dans ce sens. Mieux, Me Wade a fait une sortie en mars dernier pour dire qu’il ne prépare aucun remaniement. Mais, à ce propos, il nous a habitués à des déclarations qui, à l’arrivée, se révèlent aux antipodes de ses annonces. Ce qui est sûr, c’est que, par la force des choses, Karim Wade est aujourd’hui «l’homme fort du régime». Comme l’ont été, à un moment, Idrissa Seck, et, dans une moindre mesure, Macky Sall. À la seule différence qu’aujourd’hui Me Wade ne craint pas un coup d’Etat «rampant» de lui. Bien au contraire, son souhait le plus ardent c’est de voir son fils prendre sa place.
Idy, la clef face à Benno ?
Aujourd’hui, Karim Wade est un homme omniprésent dans l’entourage présidentiel. Il gère des dossiers qui relèvent, normalement, de prérogatives d’autres ministres. Conséquence, on le prend pour le «vrai Premier ministre». Et, c’est pour lui tailler un costume taillé dans un passé récent à Idrissa Seck et à Macky Sall : placer ses hommes. Mais Idy refuse d’entrer dans son jeu. Il continue à soutenir mordicus que son interlocuteur direct c’est Me Wade. Mais le leader de l’ex (?) Rewmi sait aussi que «son père», comme d’habitude, reste le maître du jeu. Même s’il éprouve parfois du plaisir à faire croire aux uns et aux autres qu’ils ont un quelconque pouvoir. Les curriculum vitae des proches du maire de Thiès déposés à la présidence de la République ne sont, en vérité, que de simples rumeurs. De même que le «boycott» par Idrissa Seck des dix ans de l’alternance, de l’inauguration du Monument de la renaissance africaine ou encore de la célébration des cinquante ans de l’indépendance du Sénégal. Comme par hasard, Idy était hors du territoire national. C’est après qu’il est rentré. Il ne s’est pas braqué. Au contraire, il attend tranquillement. Car il reste convaincu qu’il est, aujourd’hui, l’héritier légitime du «pape du Sopi». Mieux, sa conviction est faite que, sans lui, le Pds éprouverait toutes les peines du monde pour contenir la déferlante Benno qui a montré, lors des élections locales de mars dernier, de quoi elle était capable si elle est unie.
LATIR MANE
Source L'Observateur