‘Je suis mariée depuis 16 ans, j'ai quatre enfants, mon mari et moi (nous) vivons pleinement notre amour’, avoue d'emblée Mme Guèye. Aussi, poursuit notre interlocutrice qui marque son étonnement sur l'usage du préservatif par un couple marié, ‘il ne faut pas oublier que l'Islam - ainsi que les autres religions révélées (le christianisme, le judaïsme) interdit les relations sexuelles hors mariage. Mais lorsqu'un couple est légalement marié, je ne vois pas la nécessité de l'utilisation du préservatif’, soutient-elle.
Pour sa part, M. Diop livre, en homme marié, un avis tout à fait différent. ‘Même si les mentalités ont changé, le port du préservatif est d'un intérêt capital. Il ne faut pas avoir des relations sexuelles à tout vent, en prenant des risques pouvant être mortels’, prodigue-t-il. ‘Si, par exemple, ajoute M. Diop, un homme atteint par le virus du Sida oblige sa femme à avoir des relations sexuelles, cette dernière doit l'obliger à porter un préservatif. Si l'homme ne le fait pas, c'est un péché aux yeux de la religion et un crime devant la loi’, remarque-t-il. Et M. Diop de marteler dans la même veine : ‘Je l'ai toujours dit, le préservatif lorsqu'il permet la protection de la vie ne relève pas du domaine purement sexuel’.
Interrogé sur cette question qui divise les hommes et les femmes mariés, l'islamologue Oustaz Assane Diouf de Walf Tv estime que ‘l'utilisation du préservatif n'est pas bannie par l'Islam ; même si le mariage est sacré et béni, donc il ne doit pas y avoir de méfiance’. Mais, note Oustaz Diouf, ‘si ces cas se posent, il doit y avoir compréhension dans le couple. Cela aidera les conjoints à assurer l'espacement des naissances ou à éviter la propagation des maladies sexuellement transmissibles’.
Tabou autour de l'achat du préservatif : Dialogue autour d’un langage codé
Pour acheter un préservatif à la pharmacie, les clients se livrent à un véritable parcours du combattant. Un exercice douloureux à l’issue duquel s’installe même un dialogue de sourds entre le pharmacien et le client. Ces derniers utilisent toutes formes d’acrobaties pour tout simplement dire : ‘Vendez-moi des préservatifs.’ Ce qui montre le tabou qui entoure l’achat de condom.
‘Diayma kawass’ (vendez-moi des chaussettes). C’est ainsi que les clients, surtout les adultes, s’adressent au pharmacien pour se procurer des condoms. Selon des pharmaciens, ce sont des va et vient incessants que se livrent les hommes avant de lâcher le mot. ‘Des fois, ils viennent poser les 150 F sur le comptoir. Sans dire mot, ils attendent qu’on les serve des préservatifs. Cela peut prêter confusion, car d’autres articles sont vendus au même prix’, explique un pharmacien, soulignant que le condom se vend comme du pain.
A défaut de descendre aux charbons pour se procurer des préservatifs, certains adultes se déchargent sur des enfants de moins de 12 ans. N’ayant aucune expérience et aucune connaissance du produit qu’ils viennent acheter, ces enfants n’expriment aucune gêne à s’adresser au pharmacien.
En ce qui concerne le fémidon, c'est-à-dire le préservatif féminin, les pharmaciens informent que ce produit n’est pas bien connu. Mais, tiennent-ils à préciser, il arrive que des femmes se présentent sans gêne devant le comptoir pour en demander.
Issa NIANG& Maïmouna DIALLO (Stagiaire)
Source: Walfadjri
Pour sa part, M. Diop livre, en homme marié, un avis tout à fait différent. ‘Même si les mentalités ont changé, le port du préservatif est d'un intérêt capital. Il ne faut pas avoir des relations sexuelles à tout vent, en prenant des risques pouvant être mortels’, prodigue-t-il. ‘Si, par exemple, ajoute M. Diop, un homme atteint par le virus du Sida oblige sa femme à avoir des relations sexuelles, cette dernière doit l'obliger à porter un préservatif. Si l'homme ne le fait pas, c'est un péché aux yeux de la religion et un crime devant la loi’, remarque-t-il. Et M. Diop de marteler dans la même veine : ‘Je l'ai toujours dit, le préservatif lorsqu'il permet la protection de la vie ne relève pas du domaine purement sexuel’.
Interrogé sur cette question qui divise les hommes et les femmes mariés, l'islamologue Oustaz Assane Diouf de Walf Tv estime que ‘l'utilisation du préservatif n'est pas bannie par l'Islam ; même si le mariage est sacré et béni, donc il ne doit pas y avoir de méfiance’. Mais, note Oustaz Diouf, ‘si ces cas se posent, il doit y avoir compréhension dans le couple. Cela aidera les conjoints à assurer l'espacement des naissances ou à éviter la propagation des maladies sexuellement transmissibles’.
Tabou autour de l'achat du préservatif : Dialogue autour d’un langage codé
Pour acheter un préservatif à la pharmacie, les clients se livrent à un véritable parcours du combattant. Un exercice douloureux à l’issue duquel s’installe même un dialogue de sourds entre le pharmacien et le client. Ces derniers utilisent toutes formes d’acrobaties pour tout simplement dire : ‘Vendez-moi des préservatifs.’ Ce qui montre le tabou qui entoure l’achat de condom.
‘Diayma kawass’ (vendez-moi des chaussettes). C’est ainsi que les clients, surtout les adultes, s’adressent au pharmacien pour se procurer des condoms. Selon des pharmaciens, ce sont des va et vient incessants que se livrent les hommes avant de lâcher le mot. ‘Des fois, ils viennent poser les 150 F sur le comptoir. Sans dire mot, ils attendent qu’on les serve des préservatifs. Cela peut prêter confusion, car d’autres articles sont vendus au même prix’, explique un pharmacien, soulignant que le condom se vend comme du pain.
A défaut de descendre aux charbons pour se procurer des préservatifs, certains adultes se déchargent sur des enfants de moins de 12 ans. N’ayant aucune expérience et aucune connaissance du produit qu’ils viennent acheter, ces enfants n’expriment aucune gêne à s’adresser au pharmacien.
En ce qui concerne le fémidon, c'est-à-dire le préservatif féminin, les pharmaciens informent que ce produit n’est pas bien connu. Mais, tiennent-ils à préciser, il arrive que des femmes se présentent sans gêne devant le comptoir pour en demander.
Issa NIANG& Maïmouna DIALLO (Stagiaire)
Source: Walfadjri