« Abdoulaye Wade foule au pied les principes républicains. Il incarne le paradoxe. Abdoulaye Wade sait jouer sur le registre du paraître. Nous sommes en présence d’un personnage qui n’a aucun respect pour les règles de la démocratie. Au Sénégal, il y a la République, mais il manque des républicains », a souligné Djiby Diakhaté.
Abdourahmane Ngaidé pense quant à lui, que la maturité du peuple sénégalais est extrêmement importante. « Le 22 mars démontre que le choix populaire va au-delà de l’arbitraire. Il y a un frémissement interne de la société. Thilogne a un maire mabo, ce qui était inimaginable il y a peu de temps. C’est extrêmement symbolique », analyse-t-il.
« C’est l’arrogance dans la gestion des affaires publiques que le peuple sénégalais a sanctionné au soir du 22 mars. Dans le cadre de ces élections, il y a eu plus de coalitions que de partis. Il ne faut pas oublier que Wade a toujours été élu par une coalition. L’opposition doit comprendre qu’un parti isolé n’a aucune chance. Les Assises nationales ont joué un rôle important pour l’union de l’opposition, a affirmé le sociologue Djiby Diakhaté.
« Il ne faut pas que les gens se focalisent sur l’unité de l’opposition. Il y a un faisceau d’éléments à prendre en charge. Le peuple sénégalais en a marre, et il exprime son ras-le-bol à travers les urnes. La coalition était un pas vers les élections. Toutefois, l’idée de Bathily relative à la création d’un parti grand parti est plus que pertinente, estime Abdourahmane Ngaidé.
En ce qui concerne l’élection de Khalifa Ababacar Sall à la tête de la mairie de Dakar, les deux hommes font des analyses divergentes. L’historien pense que Khalifa Sall va avoir une carrure nationale qui peut perturber l’organisation traditionnelle du Parti socialiste alors que le sociologue est d’avis que la nature pondérée de Khalifa Sall va lui permettre de faire la part des choses.
« Avec le 22 mars, il y a des individualités politiques qui émergent. Ces différentes dynamiques permettent de préfigurer quelque chose. Je ne connais pas Khalifa Sall, mais vu la position qu’il occupe, je pense qu’il peut aspirer à diriger le pays », fait remarquer Abdourahmane Ngaidé.
Djiby Diakhaté juge quant lui que Khalifa Sall peut être ambitieux, mais il est pondéré. "C’est quelqu’un qui connaît le pouvoir et il va inscrire sa gestion dans le cadre d’un corpus de parti. Il est vrai qu’il y a absence de démocratie au niveau des partis", a-t-il noté.
Sur la nomination d’un noir comme président de la Mauritanie, Ngaidé juge qu’il s’agit d’un concours de circonstances. « Ce ne sont pas tous les noirs qui sont esclaves en Mauritanie. Ba Mbaré est un Torodo mais son arrivé au pouvoir est un concours de circonstance. Sa nomination ne préfigure pas des changements car tout avancement est stoppé par le coup d’Etat », a analysé l’historien.
« C’est un symbole qu’en Mauritanie un noir soit à la tête du pays. Il y a un certain nombre de considérations qui ont fait que les noirs soient laissés en marge du pouvoir. Même s’il ne s’agit pas d’une élection, cette position va aider les noirs Mauritaniens à croire que c’est possible », juge Djiby Diakhaté.
nettali
Abdourahmane Ngaidé pense quant à lui, que la maturité du peuple sénégalais est extrêmement importante. « Le 22 mars démontre que le choix populaire va au-delà de l’arbitraire. Il y a un frémissement interne de la société. Thilogne a un maire mabo, ce qui était inimaginable il y a peu de temps. C’est extrêmement symbolique », analyse-t-il.
« C’est l’arrogance dans la gestion des affaires publiques que le peuple sénégalais a sanctionné au soir du 22 mars. Dans le cadre de ces élections, il y a eu plus de coalitions que de partis. Il ne faut pas oublier que Wade a toujours été élu par une coalition. L’opposition doit comprendre qu’un parti isolé n’a aucune chance. Les Assises nationales ont joué un rôle important pour l’union de l’opposition, a affirmé le sociologue Djiby Diakhaté.
« Il ne faut pas que les gens se focalisent sur l’unité de l’opposition. Il y a un faisceau d’éléments à prendre en charge. Le peuple sénégalais en a marre, et il exprime son ras-le-bol à travers les urnes. La coalition était un pas vers les élections. Toutefois, l’idée de Bathily relative à la création d’un parti grand parti est plus que pertinente, estime Abdourahmane Ngaidé.
En ce qui concerne l’élection de Khalifa Ababacar Sall à la tête de la mairie de Dakar, les deux hommes font des analyses divergentes. L’historien pense que Khalifa Sall va avoir une carrure nationale qui peut perturber l’organisation traditionnelle du Parti socialiste alors que le sociologue est d’avis que la nature pondérée de Khalifa Sall va lui permettre de faire la part des choses.
« Avec le 22 mars, il y a des individualités politiques qui émergent. Ces différentes dynamiques permettent de préfigurer quelque chose. Je ne connais pas Khalifa Sall, mais vu la position qu’il occupe, je pense qu’il peut aspirer à diriger le pays », fait remarquer Abdourahmane Ngaidé.
Djiby Diakhaté juge quant lui que Khalifa Sall peut être ambitieux, mais il est pondéré. "C’est quelqu’un qui connaît le pouvoir et il va inscrire sa gestion dans le cadre d’un corpus de parti. Il est vrai qu’il y a absence de démocratie au niveau des partis", a-t-il noté.
Sur la nomination d’un noir comme président de la Mauritanie, Ngaidé juge qu’il s’agit d’un concours de circonstances. « Ce ne sont pas tous les noirs qui sont esclaves en Mauritanie. Ba Mbaré est un Torodo mais son arrivé au pouvoir est un concours de circonstance. Sa nomination ne préfigure pas des changements car tout avancement est stoppé par le coup d’Etat », a analysé l’historien.
« C’est un symbole qu’en Mauritanie un noir soit à la tête du pays. Il y a un certain nombre de considérations qui ont fait que les noirs soient laissés en marge du pouvoir. Même s’il ne s’agit pas d’une élection, cette position va aider les noirs Mauritaniens à croire que c’est possible », juge Djiby Diakhaté.
nettali