Pour rappel, déjà en 2007, avant le congrès d’avril, la sonnette d’alarme avait été tirée quant aux risques de caporalisation qui menaçaient le syndicat par la faute d’un groupuscule d’individus mû par des intérêts personnels et bassement égoïstes. A l’époque, les ‘’accords clandestins’’ de 2006 signés dans la précipitation avaient fait fi des préalables retenus par les instances d’alors, ce que des militants attentifs n’avaient pas manqué de souligner et ce, d’autant plus que le SEP (secrétariat exécutif permanent) auquel on avait adjoint des éléments non statutairement membres, avait été utilisé à maintes reprises pour contourner les instances régulières que sont le BEN et le CEN au cours du mandat qui tirait à sa fin (2003-2007). De nombreux militants avaient également déploré les «dérives de ce groupuscule qui s’était permis de diffuser des communiqués radiotélévisés fustigeant diverses luttes de travailleurs de la santé et d’envoyer, au nom du SUTSAS, une lettre dans laquelle il confondait dans les mêmes félicitations le Président (WADE) alors nouvellement réélu et son Ministre de la Santé, autant d’actes en porte-en-faux avec nos traditions de soutien aux travailleurs en lutte et d’autonomie syndicale ».
Pour ce qui est de la lutte qui vient d’être suspendue, sa principale faiblesse a résidé dans le fait qu’elle ne tire pas sa légitimité des aspirations profondes des militants du SUTSAS qui n’ont été associés, ni à l’élaboration de la plate-forme revendicative, ni à la formulation des stratégies de lutte, encore moins à l’évaluation de la lutte. D’où cette levée précipitée du mot d’ordre de grève qui a pris les allures d’une déroute.
Malheureusement, malgré la surenchère malhonnête des dirigeants et la débauche d’énergie de militants sincères, la grève s’est arrêtée net sans négociation et donc sans acquis. La montagne a, pour ainsi dire, accouché d’une souris. Ou plutôt, non, elle a accouché d’une hypothétique réunion d’un ‘’conseil présidentiel’’. Et pourtant, ce sont ces mêmes responsables qui, au début de la lutte, refusaient toute forme de négociation et réclamaient à cor et à cri la signature immédiate et sans conditions des décrets d’application des accords de 2009 ! Prions donc pour que le ‘’conseil présidentiel’’ se tienne prochainement et que le Président soit dans son jour !
N’est-il pas dommage qu’une organisation comme le SUTSAS, qui a marqué les esprits et l’histoire du mouvement syndical sénégalais par sa maturité et son expertise, en soit réduit à mendier une réunion d’orientation politique d’essence stratégique adressée à tout le système de santé au lieu d’exiger des négociations sérieuses avec tutelle et parties prenantes gouvernementales concernées.
Et pourtant, c’était pour éviter un enlisement, qui pourrait être fatal à l’Organisation ou une sortie par la petite porte, que le Groupe de Réflexion avait appelé, dès le 28 juillet 2011, à des améliorations dans la gestion de la lutte du SUTSAS, devant les risques d’impasse dus aux insuffisances dans la communication externe, à l’isolement manifeste de l’organisation, à l’absence de débats démocratiques à tous les niveaux,
En réalité, le déclenchement de cette grève visait plus à redorer un blason à jamais terni, à récupérer des territoires perdus et à maintenir des avantages indûment acquis sur le dos des travailleurs. C’était aussi une initiative pour détourner les esprits de la fin du mandat en cours (Avril 2010, le mandat étant de 03 ans), avec comme corollaire la tenue du congrès statutaire. Enfin, l’objectif de cette grève était aussi d’effacer de la mémoire collective des militants les lancinantes questions qu’ils se posent à propos de la nébuleuse qui entoure la gestion des villas promises par NAMORA, qui n’est pas parvenu à honorer son engagement de 1000 logements par an.
En effet, la question du congrès statutaire et celle de la société NAMORA sont des chantiers sérieux et la grève n’a constitué qu’une voie de contournement pour les esquiver !
Mais malgré tout, du moment que la majorité des militants s’y étaient engagés, il était de notre devoir, suivant en cela les principes qui guident le syndicalisme autonome, de soutenir la lutte de nos camarades travailleurs du Secteur de la Santé et de l’Action Sociale et de déplorer la stratégie de pourrissement adoptée par un gouvernement irresponsable et sans vision.
Ces principes fondateurs du syndicalisme autonome, certains des principaux dirigeants du SUTSAS les ont oubliés, eux qui, ces dernières années, ont régulièrement tenté de torpiller la lutte légitime des vaillants travailleurs de HOGGY, de Matam, de Tambacounda et dans une moindre mesure ceux de Saint Louis pour ne citer que ceux là.
Tout cela révèle à nos yeux, une absence de perspectives et de stratégies syndicales. Normal, car là où les instances sont court-circuitées et où le choc des idées est banni, il ne saurait y avoir de lumière pour éclairer les décisions !
C’est la vérité ! Au SUTSAS, pour quatre années et demie de mandat, il y a eu trois réunions du CEN (conseil exécutif national), seul organe de décision entre deux congrès, alors que statutairement il en fallait huit (08), à raison d’une réunion par semestre.
Cependant, nous estimons que cela est logique vu le profil des dirigeants actuels de notre syndicat. C’est une convergence atypique de deux intérêts personnels narcissiques qui a abouti à ce machin appelé « convergence SUTSAS-SAS » au grand dam du BEN et du CEN du SUTSAS.
Pour conclure, nous en appelons à la vigilance militante et à l’implication des structures de base du syndicat dans la définition des modalités de poursuite de la lutte face au mutisme gouvernemental. Nous exigeons aussi de la lucidité et de la loyauté de la part des dirigeants qui n’existent que par la volonté des militants et par le crédit que ces derniers accordent aux décisions d’instances.
Enfin, nous exigeons la tenue dans les plus brefs délais du Congrès du SUTSAS pour insuffler un dynamisme novateur à notre organisation.
Vive la lutte des travailleurs de la Santé et de l’Action Sociale ! Vive le SUTSAS !
JOSEPH BADJI
AU NOM D’UN GROUPE
DE MILITANTS SUTSAS
Pour ce qui est de la lutte qui vient d’être suspendue, sa principale faiblesse a résidé dans le fait qu’elle ne tire pas sa légitimité des aspirations profondes des militants du SUTSAS qui n’ont été associés, ni à l’élaboration de la plate-forme revendicative, ni à la formulation des stratégies de lutte, encore moins à l’évaluation de la lutte. D’où cette levée précipitée du mot d’ordre de grève qui a pris les allures d’une déroute.
Malheureusement, malgré la surenchère malhonnête des dirigeants et la débauche d’énergie de militants sincères, la grève s’est arrêtée net sans négociation et donc sans acquis. La montagne a, pour ainsi dire, accouché d’une souris. Ou plutôt, non, elle a accouché d’une hypothétique réunion d’un ‘’conseil présidentiel’’. Et pourtant, ce sont ces mêmes responsables qui, au début de la lutte, refusaient toute forme de négociation et réclamaient à cor et à cri la signature immédiate et sans conditions des décrets d’application des accords de 2009 ! Prions donc pour que le ‘’conseil présidentiel’’ se tienne prochainement et que le Président soit dans son jour !
N’est-il pas dommage qu’une organisation comme le SUTSAS, qui a marqué les esprits et l’histoire du mouvement syndical sénégalais par sa maturité et son expertise, en soit réduit à mendier une réunion d’orientation politique d’essence stratégique adressée à tout le système de santé au lieu d’exiger des négociations sérieuses avec tutelle et parties prenantes gouvernementales concernées.
Et pourtant, c’était pour éviter un enlisement, qui pourrait être fatal à l’Organisation ou une sortie par la petite porte, que le Groupe de Réflexion avait appelé, dès le 28 juillet 2011, à des améliorations dans la gestion de la lutte du SUTSAS, devant les risques d’impasse dus aux insuffisances dans la communication externe, à l’isolement manifeste de l’organisation, à l’absence de débats démocratiques à tous les niveaux,
En réalité, le déclenchement de cette grève visait plus à redorer un blason à jamais terni, à récupérer des territoires perdus et à maintenir des avantages indûment acquis sur le dos des travailleurs. C’était aussi une initiative pour détourner les esprits de la fin du mandat en cours (Avril 2010, le mandat étant de 03 ans), avec comme corollaire la tenue du congrès statutaire. Enfin, l’objectif de cette grève était aussi d’effacer de la mémoire collective des militants les lancinantes questions qu’ils se posent à propos de la nébuleuse qui entoure la gestion des villas promises par NAMORA, qui n’est pas parvenu à honorer son engagement de 1000 logements par an.
En effet, la question du congrès statutaire et celle de la société NAMORA sont des chantiers sérieux et la grève n’a constitué qu’une voie de contournement pour les esquiver !
Mais malgré tout, du moment que la majorité des militants s’y étaient engagés, il était de notre devoir, suivant en cela les principes qui guident le syndicalisme autonome, de soutenir la lutte de nos camarades travailleurs du Secteur de la Santé et de l’Action Sociale et de déplorer la stratégie de pourrissement adoptée par un gouvernement irresponsable et sans vision.
Ces principes fondateurs du syndicalisme autonome, certains des principaux dirigeants du SUTSAS les ont oubliés, eux qui, ces dernières années, ont régulièrement tenté de torpiller la lutte légitime des vaillants travailleurs de HOGGY, de Matam, de Tambacounda et dans une moindre mesure ceux de Saint Louis pour ne citer que ceux là.
Tout cela révèle à nos yeux, une absence de perspectives et de stratégies syndicales. Normal, car là où les instances sont court-circuitées et où le choc des idées est banni, il ne saurait y avoir de lumière pour éclairer les décisions !
C’est la vérité ! Au SUTSAS, pour quatre années et demie de mandat, il y a eu trois réunions du CEN (conseil exécutif national), seul organe de décision entre deux congrès, alors que statutairement il en fallait huit (08), à raison d’une réunion par semestre.
Cependant, nous estimons que cela est logique vu le profil des dirigeants actuels de notre syndicat. C’est une convergence atypique de deux intérêts personnels narcissiques qui a abouti à ce machin appelé « convergence SUTSAS-SAS » au grand dam du BEN et du CEN du SUTSAS.
Pour conclure, nous en appelons à la vigilance militante et à l’implication des structures de base du syndicat dans la définition des modalités de poursuite de la lutte face au mutisme gouvernemental. Nous exigeons aussi de la lucidité et de la loyauté de la part des dirigeants qui n’existent que par la volonté des militants et par le crédit que ces derniers accordent aux décisions d’instances.
Enfin, nous exigeons la tenue dans les plus brefs délais du Congrès du SUTSAS pour insuffler un dynamisme novateur à notre organisation.
Vive la lutte des travailleurs de la Santé et de l’Action Sociale ! Vive le SUTSAS !
JOSEPH BADJI
AU NOM D’UN GROUPE
DE MILITANTS SUTSAS