En atomisant le pouvoir mis à votre disposition, vous mettrez en place des institutions qui feront qu’après vous, vos pays resteront des démocraties à jamais que nul ne pourra plus semer. Présentement vos deux pays, en Afrique de l’Ouest Francophone sont les plus aptes à donner le tempo. Ailleurs, le pouvoir est entre les mains de gorilles affamés de prestiges, de cupides et de pernicieux tandis que vous avez déjà démontré votre modération par rapport au pouvoir. Voyez ce qui vous reste à vivre par rapport aux Peuples Guinéen et Malien. Si vous voulez être dans leurs âmes et leurs cœurs à jamais et non dans leurs intestins, rendez leur le pouvoir en le dispersant en leur sein de sorte que personne ne pourra plus les mener par le bout du nez. Vous établirez une liaison directe avec le Peuple et n’aurez plus besoin d’intermédiaires pour vous apporter leurs voix et ils seront à votre écoute. Vous avez déjà fait un grand pas et il ne reste plus qu’à avoir en bandoulière votre volonté politique, votre abnégation et votre courage pour lancer une révolution démocratique qui n’épargnera aucun pays africain à terme. Il ne vous est pas demandé de renoncer au pouvoir mais juste de l’émietter avant de le saupoudrer à l’intérieur de la soupe populaire de sorte que plus personne ne pourra nuire dans l’impunité et ce, à jamais. Vous ferez de vos pays, le berceau de la démocratie africaine et bientôt de l’Afrique, le berceau d’une nouvelle démocratie issue d’une atomisation sans précédent du pouvoir dont disposait l’exécutif. Ailleurs, le même objectif est poursuivi en réduisant la part du public dans la société au profit du privé. Dans nos pays, les conditions économiques et sociales ne nous permettent pas pour l’heure d’appliquer une telle méthode. Toutefois, vous pourrez parvenir au même résultat en essayant d’imaginer ce que seront vos pays dans 100 ans. C’est la même approche qu’avaient, il y’a plus de deux cents ans, ceux qui ont posé les fondations de la Nations qui, aujourd’hui, sert de référence en termes de progrès à savoir les Etats Unis. Et ceux là, n’avaient aucune connaissance plus aigue de l’Etat ou de la nature humaine que vous. Ils avaient juste une volonté inébranlable de servir leurs prochains même si le prix à payer devait être une auto limitation. Cette volonté de servir a été la sève nourricière de leur démarche.
En renonçant à tout privilège de nommer en dehors des ministres et des membres de vos cabinets pour mettre en place un système de nomination basé sur le mérite et la chance pour tous les postes de responsabilité au sein de l’Etat , en instituant un bureau au sein de l’Armée pour recueillir tous les duplicatas des services publics et les rendre disponibles sur le net, en espaçant les élections législatives des présidentielles d’au moins deux ans, vous aurez déjà amorcé une marche que nul ne pourra plus retenir. Vous sonnerez le glas de l’arbitraire le jour où ces dispositions seront inscrites dans la Constitution. C’est grâce à leur pouvoir de nommer et de démettre qui ils veulent que ceux qui veulent faire de l’Etat une affaire de famille tissent tranquillement leur réseau avant de s’attaquer au Peuple démuni. En les démunissant de cette prérogative, vous en ferez de simples citoyens justiciables comme tout un chacun. Après avoir libéré vos peuples d’un dictateur avéré au Mali et d’un autre en herbe en Guinée, sachez que vous pouvez libérer l’Africain de cet état d’esprit défaitiste qui consiste à croire qu’il ne peut être à l’origine d’innovations décisives et universelles.
Puissent ces lignes susciter en chacun d’entre vous une ferme volonté de ramer à contre courant des autres présidents d’Afrique.
Ousmane Thiané Diop
Université du Québec à Trois Rivières
En renonçant à tout privilège de nommer en dehors des ministres et des membres de vos cabinets pour mettre en place un système de nomination basé sur le mérite et la chance pour tous les postes de responsabilité au sein de l’Etat , en instituant un bureau au sein de l’Armée pour recueillir tous les duplicatas des services publics et les rendre disponibles sur le net, en espaçant les élections législatives des présidentielles d’au moins deux ans, vous aurez déjà amorcé une marche que nul ne pourra plus retenir. Vous sonnerez le glas de l’arbitraire le jour où ces dispositions seront inscrites dans la Constitution. C’est grâce à leur pouvoir de nommer et de démettre qui ils veulent que ceux qui veulent faire de l’Etat une affaire de famille tissent tranquillement leur réseau avant de s’attaquer au Peuple démuni. En les démunissant de cette prérogative, vous en ferez de simples citoyens justiciables comme tout un chacun. Après avoir libéré vos peuples d’un dictateur avéré au Mali et d’un autre en herbe en Guinée, sachez que vous pouvez libérer l’Africain de cet état d’esprit défaitiste qui consiste à croire qu’il ne peut être à l’origine d’innovations décisives et universelles.
Puissent ces lignes susciter en chacun d’entre vous une ferme volonté de ramer à contre courant des autres présidents d’Afrique.
Ousmane Thiané Diop
Université du Québec à Trois Rivières