C’est aujourd’hui, en début de soirée, que la dépouille mortelle de Sémou Pathé Guèye, décédé mercredi matin à Paris, arrive à Dakar. Elle sera accompagnée par le Secrétaire général du Pit, Amath Dansokho, parti dont le philosophe était le porte-parole. La levée du corps a été effectuée, hier à 14 h, à l’hôpital Avicenne de Bobigny, près de Paris. C’était en présence de Amath Dansokho, bien évidemment, des officiels du consulat, de Mbaye Jacques Diop et de nombreux acteurs de la vie politique sénégalaise en France. Après la cérémonie, quasiment tout ce beau monde a mis le cap sur Paris, au siège du Parti communiste français (Pcf). Là, un vibrant hommage sera rendu à celui que les communistes français considéraient comme un des leurs, un «frère». En fait, grâce au vieux partenariat entre le Pcf et le Pit, les responsables des deux partis entretiennent des rapports très dynamiques.
Avec Amath Dansokho, Sémou Pathé Guèye faisait partie de ceux qui incarnaient cette relation à la fois politique et amicale. «Il était presque autant de notre parti que du Pit», soutient Jacques Fath, membre du comité exécutif du Pcf. Qui poursuit avec une litanie de formules qui témoignent de la complicité entre le philosophe et ses amis français : «Sémou, c’était un homme remarquable par son humanité», «il n’était pas seulement un camarade pour nous, mais un ami», «sa disparition laisse un vide», «Sémou restera pour nous comme une grande figure de la pensée progressiste». Et, comme pour indiquer que ce n’est pas uniquement le Pit, le Sénégal et l’Afrique qui perdent un des leurs, M. Fath affirme que «sa disparition est (aussi) une peine profonde pour le Pcf». Avant de finir son hommage, il révélera qu’il préparait, avec le défunt professeur, «un bel ouvrage» sur la traite négrière.
Ensuite, c’est au tour de Michel Mazeau, directeur de la Fondation Gabriel Péri créée en 2004 à l’initiative du Pcf, de dire ce qu’il pense de l’homme. Il rappellera d’abord que, Sémou Pathé Guèye était membre du comité scientifique de la Fondation. «J’ai le sentiment d’avoir perdu plus qu’un ami, j’ai le sentiment d’avoir perdu un frère», dira t-il ensuite. Avant de révéler à son tour que, le professeur avait proposé à la fondation d’organiser un colloque des doctorants franco-africains en philosophie. La proposition fut actée. Et, le colloque est prévu en juillet prochain, mais malheureusement sans celui qui en a eu l’idée.
Le Secrétaire national de l’Union démocratique du Tchad, Balam Fash, de passage à Paris, a aussi apporté témoignage. Il a rappelé le partenariat politique entre son parti et le Pit qui l’a beaucoup soutenu dans son combat.
Le numéro 1 du Pit en France, Sète Diop, lui succédera à la tribune : «Il a toujours accordé une grande importance à la participation du Pit à la fête de l’Humanité», se rappelle, non sans un brin d’émotion. Avant d’ajouter, avec reconnaissance : «Sémou a implanté notre parti dans le milieu étudiant et immigré.»
Amath Dansokho a été le dernier à prendre la parole. Très fatigué et très affecté par la disparition de son porte-parole, le communiste de Khar-Yalla ne parlera pas longtemps comme à son habitude. Sous le coup de l’émotion, il rappellera les circonstances dans lesquelles il a rencontré pour la première fois Sémou Pathé Guèye. C’était en avril 1981, à Orléans. M. Guèye était alors jeune étudiant : «Il était assis comme un jeune écolier.» Et, ajoute Dansokho : «Nous avons eu en partage la rigueur dans notre engagement et le traitement des questions de la manière la plus objective.»
Sur l’hommage du Président Wade au philosophe, il soutiendra devant la presse que «c’est une reconnaissance objective de ce qu’il a fait». Il dira également que c’est grâce à Sémou Pathé Guèye, Serigne Mansour Sy Jamil, Mamadou Seck, actuel président de l’Assemblée nationale et un certain Abdourahim Agne que le Pit s’est bien implanté en France : «Tout ça c’est le résultat du travail de Sémou.» Ce qui fera dire à Dansokho, en conclusion, «je ne vois pas comment on va combler son vide, dans l’immédiat».
source le quotidien
Avec Amath Dansokho, Sémou Pathé Guèye faisait partie de ceux qui incarnaient cette relation à la fois politique et amicale. «Il était presque autant de notre parti que du Pit», soutient Jacques Fath, membre du comité exécutif du Pcf. Qui poursuit avec une litanie de formules qui témoignent de la complicité entre le philosophe et ses amis français : «Sémou, c’était un homme remarquable par son humanité», «il n’était pas seulement un camarade pour nous, mais un ami», «sa disparition laisse un vide», «Sémou restera pour nous comme une grande figure de la pensée progressiste». Et, comme pour indiquer que ce n’est pas uniquement le Pit, le Sénégal et l’Afrique qui perdent un des leurs, M. Fath affirme que «sa disparition est (aussi) une peine profonde pour le Pcf». Avant de finir son hommage, il révélera qu’il préparait, avec le défunt professeur, «un bel ouvrage» sur la traite négrière.
Ensuite, c’est au tour de Michel Mazeau, directeur de la Fondation Gabriel Péri créée en 2004 à l’initiative du Pcf, de dire ce qu’il pense de l’homme. Il rappellera d’abord que, Sémou Pathé Guèye était membre du comité scientifique de la Fondation. «J’ai le sentiment d’avoir perdu plus qu’un ami, j’ai le sentiment d’avoir perdu un frère», dira t-il ensuite. Avant de révéler à son tour que, le professeur avait proposé à la fondation d’organiser un colloque des doctorants franco-africains en philosophie. La proposition fut actée. Et, le colloque est prévu en juillet prochain, mais malheureusement sans celui qui en a eu l’idée.
Le Secrétaire national de l’Union démocratique du Tchad, Balam Fash, de passage à Paris, a aussi apporté témoignage. Il a rappelé le partenariat politique entre son parti et le Pit qui l’a beaucoup soutenu dans son combat.
Le numéro 1 du Pit en France, Sète Diop, lui succédera à la tribune : «Il a toujours accordé une grande importance à la participation du Pit à la fête de l’Humanité», se rappelle, non sans un brin d’émotion. Avant d’ajouter, avec reconnaissance : «Sémou a implanté notre parti dans le milieu étudiant et immigré.»
Amath Dansokho a été le dernier à prendre la parole. Très fatigué et très affecté par la disparition de son porte-parole, le communiste de Khar-Yalla ne parlera pas longtemps comme à son habitude. Sous le coup de l’émotion, il rappellera les circonstances dans lesquelles il a rencontré pour la première fois Sémou Pathé Guèye. C’était en avril 1981, à Orléans. M. Guèye était alors jeune étudiant : «Il était assis comme un jeune écolier.» Et, ajoute Dansokho : «Nous avons eu en partage la rigueur dans notre engagement et le traitement des questions de la manière la plus objective.»
Sur l’hommage du Président Wade au philosophe, il soutiendra devant la presse que «c’est une reconnaissance objective de ce qu’il a fait». Il dira également que c’est grâce à Sémou Pathé Guèye, Serigne Mansour Sy Jamil, Mamadou Seck, actuel président de l’Assemblée nationale et un certain Abdourahim Agne que le Pit s’est bien implanté en France : «Tout ça c’est le résultat du travail de Sémou.» Ce qui fera dire à Dansokho, en conclusion, «je ne vois pas comment on va combler son vide, dans l’immédiat».
source le quotidien