Les minutes des négociations
Le chef de l’Etat sénégalais, après avoir eu l’assurance de son homologue iranien que Clotilde Reiss pouvait être libérée ‘’sous certaines conditions’’, en a informé le 18 octobre 2009 Claude Guéant, le Secrétaire général de l’Elysée, révèle le communiqué du ministère des Affaires étrangères rendu public après le départ de l’universitaire de Téhéran.
C’était lors d’une audience à la résidence de l’ambassade du Sénégal à Paris, en présence de l’ambassadeur André Parant, précise le communiqué, soulignant que sur ces entrefaites ‘’l’intervention sénégalaise est alors saluée et Paris demande à Dakar de poursuivre sa mission de médiation’’.
Le 22 octobre 2009, relate le communiqué, le ministre des Affaires étrangères du Sénégal, Me Madické Niang, rencontre M. Guéant à Paris à 13h pour une entrevue portant sur le dossier Clotilde Reiss.
Le Secrétaire général de l’Elysée profite de l’occasion pour, souligne le communiqué, ‘’réaffirmer la volonté de la France de voir le Sénégal trouver une solution rapide dans cette affaire’’.
En visite officielle à Téhéran, du 10 au 12 novembre 2009, Madické Niang est reçu par la président Ahmadinejad qui lui confirme le principe de la libération de Clotilde Reiss et indique qu’il va en discuter avec le président Wade des modalités.
Ce dernier demande le 12 novembre 2009 à son homologue français de dépêcher à Dakar un envoyé spécial car il a un message important à lui transmettre, note le communiqué, qui souligne que c’est le lendemain qu’arrive l’ambassadeur André Parant dans la soirée par vol spécial. ‘’Il est immédiatement reçu en audience par le président de la République pendant plus de deux heures en présence des ministres d’Etat, Me Madické Niang et Karim Wade’’, indique le communiqué, ajoutant que le diplomate, sur informations du chef de l’Etat de la volonté de Téhéran de libérer rapidement Clotilde Reis, ‘’prend bonne note’’. Toutefois, relève le communiqué, ‘’une fois de retour à Paris, il fait savoir que les autorités françaises souhaitent que le Sénégal suspende sa médiation’’.
Le président iranien effectue une visite officielle au Sénégal en compagnie de son épouse les 26 et 27 novembre 2009. L’affaire Clotilde Reiss n’est pas évoquée, conformément à la demande française, souligne encore le texte, ajoutant : le 26 mars 2010, le ministre d’Etat Karim Wade rencontre Claude Guéant à l’Elysée.
En marge des discussions sur plusieurs sujets, l’affaire Clotilde Reiss est évoquée : Claude Guéant déclare que toutes les initiatives ont échoué y compris la dernière initiative de Jean-David Levitte, ambassadeur, chef de la Cellule africaine à l’Elysée. La médiation du président Wade est à nouveau sollicitée et feu vert est donné au Sénégal pour relancer les contacts avec l’Iran.
Du 29 mars au 1er avril 2010, le ministre d’Etat Karim Wade est dépêché à Téhéran par le président Wade en compagnie de l’avocat Robert Bourgi. Le président iranien salue le retour du Sénégal dans le dossier de Clotilde Reiss.
Il confie ne pas avoir compris le retrait soudain du Sénégal dans ce dossier et confirme la volonté de l’Iran de libérer Clotilde Reiss sur insistance du président Wade. Il instruit immédiatement son ministre des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki en déplacement en Tunisie et au Gabon de se mettre en contact avec les autorités sénégalaises pour finaliser les modalités de libération de Clotilde Reiss.
Le 2 avril 2010, le ministre d’Etat, Karim Wade, de retour de Téhéran, rencontre à nouveau, Claude Guéant à l’Elysée pour l’informer de l’évolution des discussions, relate le communiqué indiquant que le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, modifie son programme initial et se rend immédiatement à Dakar dans la nuit du 3 avril 2010. Il est reçu le lendemain en audience par le président de la République avant d’avoir une séance de travail avec les ministres d’Etat, Me Madické Niang et Karim Wade.
Le 6 avril 2010, Karim Wade est dépêché à nouveau à Paris où il rencontre Claude Guéant pour l’informer de l’évolution positive du dossier.
‘’Après un mois de tractations entre Dakar, Paris et Téhéran, le président de la République, Me Abdoulaye Wade, reçoit une lettre de son homologue français, Nicolas Sarkozy qui permet de faire aboutir rapidement les discussions. Le 11 mai, 2010, le ministre des Affaires étrangères de l’Iran, Manouchehr Mottaki demande au ministre d’Etat, Me Madické Niang d’informer le président de la République du Sénégal de la décision définitive de l’Iran de libérer Clotilde Reiss, conformément aux modalités convenues. Il salue la médiation sénégalaise et demande que le président Wade informe lui-même la France de cette décision’’, explique le communiqué.
Dans la soirée du 11 mai, le président de la République tente de joindre en vain au téléphone son homologue français. En raison de l’heure tardive, il arrive à joindre Claude Guéant et l’informe de l’heureuse décision de Téhéran de libérer Clotilde Reiss.
Le président Wade précise même les détails de la libération qui se dérouleront comme suit : les autorités iraniennes contacteront mercredi 12 mai dans la matinée l’ambassadeur de France à Téhéran pour confirmer cette décision et la mettre en œuvre, Clotilde Reiss sera officiellement libre dans la période du 15 au 16 mai 2010 et pourra rentrer en France.
APS
Le chef de l’Etat sénégalais, après avoir eu l’assurance de son homologue iranien que Clotilde Reiss pouvait être libérée ‘’sous certaines conditions’’, en a informé le 18 octobre 2009 Claude Guéant, le Secrétaire général de l’Elysée, révèle le communiqué du ministère des Affaires étrangères rendu public après le départ de l’universitaire de Téhéran.
C’était lors d’une audience à la résidence de l’ambassade du Sénégal à Paris, en présence de l’ambassadeur André Parant, précise le communiqué, soulignant que sur ces entrefaites ‘’l’intervention sénégalaise est alors saluée et Paris demande à Dakar de poursuivre sa mission de médiation’’.
Le 22 octobre 2009, relate le communiqué, le ministre des Affaires étrangères du Sénégal, Me Madické Niang, rencontre M. Guéant à Paris à 13h pour une entrevue portant sur le dossier Clotilde Reiss.
Le Secrétaire général de l’Elysée profite de l’occasion pour, souligne le communiqué, ‘’réaffirmer la volonté de la France de voir le Sénégal trouver une solution rapide dans cette affaire’’.
En visite officielle à Téhéran, du 10 au 12 novembre 2009, Madické Niang est reçu par la président Ahmadinejad qui lui confirme le principe de la libération de Clotilde Reiss et indique qu’il va en discuter avec le président Wade des modalités.
Ce dernier demande le 12 novembre 2009 à son homologue français de dépêcher à Dakar un envoyé spécial car il a un message important à lui transmettre, note le communiqué, qui souligne que c’est le lendemain qu’arrive l’ambassadeur André Parant dans la soirée par vol spécial. ‘’Il est immédiatement reçu en audience par le président de la République pendant plus de deux heures en présence des ministres d’Etat, Me Madické Niang et Karim Wade’’, indique le communiqué, ajoutant que le diplomate, sur informations du chef de l’Etat de la volonté de Téhéran de libérer rapidement Clotilde Reis, ‘’prend bonne note’’. Toutefois, relève le communiqué, ‘’une fois de retour à Paris, il fait savoir que les autorités françaises souhaitent que le Sénégal suspende sa médiation’’.
Le président iranien effectue une visite officielle au Sénégal en compagnie de son épouse les 26 et 27 novembre 2009. L’affaire Clotilde Reiss n’est pas évoquée, conformément à la demande française, souligne encore le texte, ajoutant : le 26 mars 2010, le ministre d’Etat Karim Wade rencontre Claude Guéant à l’Elysée.
En marge des discussions sur plusieurs sujets, l’affaire Clotilde Reiss est évoquée : Claude Guéant déclare que toutes les initiatives ont échoué y compris la dernière initiative de Jean-David Levitte, ambassadeur, chef de la Cellule africaine à l’Elysée. La médiation du président Wade est à nouveau sollicitée et feu vert est donné au Sénégal pour relancer les contacts avec l’Iran.
Du 29 mars au 1er avril 2010, le ministre d’Etat Karim Wade est dépêché à Téhéran par le président Wade en compagnie de l’avocat Robert Bourgi. Le président iranien salue le retour du Sénégal dans le dossier de Clotilde Reiss.
Il confie ne pas avoir compris le retrait soudain du Sénégal dans ce dossier et confirme la volonté de l’Iran de libérer Clotilde Reiss sur insistance du président Wade. Il instruit immédiatement son ministre des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki en déplacement en Tunisie et au Gabon de se mettre en contact avec les autorités sénégalaises pour finaliser les modalités de libération de Clotilde Reiss.
Le 2 avril 2010, le ministre d’Etat, Karim Wade, de retour de Téhéran, rencontre à nouveau, Claude Guéant à l’Elysée pour l’informer de l’évolution des discussions, relate le communiqué indiquant que le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, modifie son programme initial et se rend immédiatement à Dakar dans la nuit du 3 avril 2010. Il est reçu le lendemain en audience par le président de la République avant d’avoir une séance de travail avec les ministres d’Etat, Me Madické Niang et Karim Wade.
Le 6 avril 2010, Karim Wade est dépêché à nouveau à Paris où il rencontre Claude Guéant pour l’informer de l’évolution positive du dossier.
‘’Après un mois de tractations entre Dakar, Paris et Téhéran, le président de la République, Me Abdoulaye Wade, reçoit une lettre de son homologue français, Nicolas Sarkozy qui permet de faire aboutir rapidement les discussions. Le 11 mai, 2010, le ministre des Affaires étrangères de l’Iran, Manouchehr Mottaki demande au ministre d’Etat, Me Madické Niang d’informer le président de la République du Sénégal de la décision définitive de l’Iran de libérer Clotilde Reiss, conformément aux modalités convenues. Il salue la médiation sénégalaise et demande que le président Wade informe lui-même la France de cette décision’’, explique le communiqué.
Dans la soirée du 11 mai, le président de la République tente de joindre en vain au téléphone son homologue français. En raison de l’heure tardive, il arrive à joindre Claude Guéant et l’informe de l’heureuse décision de Téhéran de libérer Clotilde Reiss.
Le président Wade précise même les détails de la libération qui se dérouleront comme suit : les autorités iraniennes contacteront mercredi 12 mai dans la matinée l’ambassadeur de France à Téhéran pour confirmer cette décision et la mettre en œuvre, Clotilde Reiss sera officiellement libre dans la période du 15 au 16 mai 2010 et pourra rentrer en France.
APS