L'un est catalan depuis toujours, l'autre madrilène depuis douze ans. En sélection, Sergio Ramos et Gerard Piqué portent le même maillot, celui de la sélection espagnole. 142 capes pour le capitaine madrilène, 86 pour le défenseur du FC Barcelone. Si leur destin en sélection est lié depuis huit ans, les deux joueurs s'opposent depuis dix saisons dans leur club respectif. Et le Clasico n’y fait pas exception.
Leur première confrontation, le 9 juin 2007, s'était soldée par un match nul (2-2). A l'époque, Gérard Piqué évolue encore au Real Saragosse. Il retournera dans son club formateur la saison suivante. Sergio Ramos participe, lui, à sa deuxième saison au sein du club Madrilène. Deux saisons plus tard, le premier Clasico disputé par les deux hommes se soldera par une démonstration catalane, en mai 2009 sur la pelouse de Santiago Bernabeu (2-6) ; Gerard Piqué répondant à la réduction du score de Sergio Ramos (55e) par un but en toute fin de match (83e) : comme un symbole du duel à distance que se livrent depuis, les deux joueurs.
Piqué plus aussi serein que par le passé
Ce dimanche au Bernabeu, les deux défenseurs centraux vont une nouvelle fois s'affronter, dans un match déterminant pour l'obtention du titre de Liga. Pour le FC Barcelone, ce choc de la 33e journée semble être sa dernière chance d'accrocher un 25e championnat d'Espagne à son palmarès. Le Real, qui était allé chercher un match nul (1-1) en décembre dernier à Barcelone, semble, lui, en position de force avant de recevoir son ennemi barcelonais. Encore engagé en demi-finale de Ligue des champions, le Real Madrid est en passe de reconquérir la Liga, remportée la saison dernière par le Barça. Avec trois points de retard et surtout un match supplémentaire joué, les Barcelonais semblent, eux, en fin de cycle.
Gerard Piqué, le défenseur central du Barça, est sorti sur blessure face à Manchester City.AFP
Une fin de cycle incarnée par le départ déjà annoncé de l'entraîneur Luis Enrique mais aussi par certains joueurs qui semblent à bout de souffle chez les Blaugranas. Si Piqué n'est peut-être pas (complètement) à ranger dans cette catégorie, le défenseur formé à la Masia tire la langue dans cette exercice 2016-2017. Moins souverain dans l'axe de la défense barcelonaise que les années passées, Gerard Piqué n'affiche plus la même maîtrise. A l'image des deux derniers matchs de Ligue des champions disputés à l'extérieur (4-0 à Paris et 3-0 à Turin), la défense barcelonaise n'est plus aussi sereine dans les grands rendez-vous.
Sergio Ramos, toujours indispensable à Madrid
Fin de cycle du côté du Barça donc et sans doute début d'une belle et longue histoire entre le Real Madrid et le coach français Zinedine Zidane. Ce dernier, sur le banc du Real depuis janvier 2016 s'appuie cette saison sur la forme étincelante de son capitaine Sergio Ramos. Cette saison, peut-être plus que tout autre, Sergio Ramos est indispensable au Real Madrid. Auteur déjà de 10 réalisations avec les Merengue, le défenseur central, qui a fêté ses 31 ans le 30 mars dernier, semble plus fort que jamais. Toujours présent dans les grands rendez-vous, le joueur formé à Séville est souvent décisif quand son équipe en a besoin. Cette saison, seuls Ronaldo, Morata et Benzema ont inscrit plus de buts que l'arrière central madrilène.
Sergio Ramos of Real Madrid celebrates his team's victory the UEFA Champions League Quarter Final second leg match between Real Madrid CF and FC Bayern MuenchenGetty Images
Indéboulonnable dans le dispositif de Zizou, Ramos a disputé 22 rencontres de Liga depuis l'été dernier dont 21 dans leur intégralité. De son côté et malgré une saison en demi-teinte d'un point de vue personnel, Gerard Piqué n'a pas souffert d'une baisse de temps de jeu. Le manque de concurrence sur le banc du Barça et les pépins physiques rencontrés par javier Mascherano cette saison ont poussé Luis Enrique à aligner son défenseur central à 21 reprises en Liga.
24e Clasico dimanche
Ce dimanche, les deux joueurs disputeront leur 24e Clasico l'un contre l'autre. Et si le passé dans ces confrontations est à l'avantage du Barcelonais (13 victoires pour 6 défaites contre Sergio Ramos), le présent et l'avenir semblent plus radieux du côté du Real Madrid.
Finalement, ce derby de feu a tourné à l'avantage du FC Barcelone qui s'est imposé 3 buts à 2 avec un Messi de gala.