Ensuite, Khadim Mbacké a emprunté une voie plus offensive dans son ouvrage édité par l’Harmattan Sénégal, en répondant aux critiques formulées par plusieurs écrivains occidentaux à l’endroit des noirs. Il s’agit de Paul Marty qui a publié un ouvrage sur l’islam au Sénégal, et de Monteil. «Paul Marty disait, entre autres, que les noirs sont incapables de saisir les subtilités de la pensée islamique. Ce qui est assez bizarre pour quelqu’un qui a fait un travail qu’il a voulu scientifique, et qui s’est rendu à tous les foyers de l’enseignement islamique du Sénégal», fustige-t-il. Pour le second, Monteil, auteur de «l’Islam noir», il a « presque lancé un défi aux noirs», se désole-t-il. L’auteur est aussi revenu sur ses réalités socioculturelles, particulièrement sur le système d’enseignement religieux. «Vers les années 50, un fils de marabout qui ne maitrîsait pas le Coran n’en était pas un. Donc, on obligeait l’enfant à maîtriser le Coran. Et souvent, dans des conditions extrêmement difficiles. Les méthodes d’enseignement n’étaient pas les meilleures», a-t-il indiqué. Et se penchant sur les bases de ce système d’enseignement, il dira qu’il «prenait trop de temps et l’enfant était obligé de se soumettre à des conditions qui n’étaient pas en faveur de son développement
intellectuel».
Youssouf SANE
Le Soleil
intellectuel».
Youssouf SANE
Le Soleil