La moisson des turfistes n’a pas été bonne cette semaine. La Loterie nationale sénégalaise (Lonase) vit une suspension de son système d’exploitation et ce, depuis mardi dernier. A l’origine, un arrêt du signal qui est intervenu quelques minutes avant la diffusion en direct de la course Sénégal qui était prévue à 11h 40 mn. Ce jeu consiste à faire des paris tout au long du déroulement de la course, à l’aide d’appareils électroniques. Des parieurs trouvés dans les agences évoquent le non paiement d’un droit d’exploitation aux fournisseurs comme la Sonatel par la société des jeux du hasard. En guise de réplique, cette dernière aurait tout simplement suspendu la connexion qui permettait aux souscripteurs de jouer pendant la course Sénégal et à la Lonase d’offrir un service électronique à sa clientèle.
Une opinion qu’un agent du bureau de la cité Millionnaire, un sous-quartier de Grand-Yoff, Issa Sarr, relativise. A la place, il évoque des difficultés rencontrées dans la transmission de la course Sénégal dont il ignore, pour le moment, les causes.
La preuve est que c’est aux environs de 11h, mardi dernier, selon M. Sarr, que la suspension est survenue. «Auparavant, les parieurs se sont adonnés au jeu appelé Pendant la réunion (Plr). C’est-à-dire, une série de courses hippiques qu’ils suivent de 8h à 11h, l’heure de fermeture des guichets.» Il s’agit du mode de souscription classique au cours de laquelle les parieurs misent sur des chevaux avant le démarrage de la course.
Ce que Aliou Diallo, un fidèle turfiste, confirme en brandissant ses deux billets. Assis devant le portail de l’agence de Grand-Yoff, ce ressortissant guinéen ne cache pas son amertume d’avoir raté la course Sénégal. «Je mise plus de 5 000 francs Cfa par jour», révèle M. Diallo. Cette perturbation n’est pas la première, d’après un parieur trouvé à l’agence de Dieupeul, qui préfère garder l’anonymat. «Au mois d’avril, nous avions subi le même arrêt pendant trois jours. La Lonase devait de l’argent à la Sonatel», se souvient-il.
Même avis à l’agence des Parcelles assainies où un jeune turfiste prend le contrepied d’une guichetière. Celle-ci disait que le service avait repris son cours normal mercredi. «Faux ! Le réseau n’a pas du tout fonctionné», dit-il. C’est déjà la désolation à l’agence de Rufisque où les souscripteurs cherchent encore les raisons d’un tel déboire. Dans les discussions, la thèse d’une dette due à la Sonatel semble faire l’unanimité. Les guichets ont déjà fermé, fait constater un vieux turfiste. «Les machines sont aux arrêts», conforte-t-il.
L’arrêt s’est poursuivi jusqu’à hier. Et les parieurs attendent toujours d’être édifiés. Désormais, la Sonatel n’est plus la présumée responsable. «La suspension vient de Paris, m’a renseigné au téléphone un ami, agent de la Lonase. Il m’a dit que l’entreprise doit beaucoup d’argent à son partenaire français», confie un parieur. Pour nos interlocuteurs, seul le fournisseur peut expliquer les dessous de l’interruption de l’exploitation de ce jeu.
Ces pannes sont récurrentes, renseigne un employé de l’agence de la Medina qui a requis l’anonymat. Et cet agent commercial d’ajouter que la Course Sénégal était prévue à 11 h 40 mn. «C’est à moins de 20 mn de la course du mardi que nous avons constaté la perte du réseau. Mais, ce n’est pas la première fois que cela arrive», affirme le bonhomme.
Toutefois, le service de communication de la Sonatel que nous avons contacté, rejette la thèse des parieurs fondée sur une éventuelle ardoise que doit éponger la Lonase auprès de la Sonatel. Et l’adjoint au chef du service de communication de la Sonatel, Bassirou Ndiaye, informe avoir vérifié auprès des autorités compétentes. Résultat, selon lui, la société des télécoms n’a pas procédé à la moindre suspension.
«CE N’EST PAS UNE INFORMATION»
Du côté de la direction de la Lonase, les responsables que Le Quotidien a essayé de joindre pour éclairer la lanterne des parieurs depuis 72 heures ont opté pour le silence. Le Secrétaire général de la Lonase, Serigne Ndiaye joint par téléphone à trois reprises, affiche un mépris. «Ce n’est pas une information. Je ne vais pas répondre à votre interpellation. Nous ne cédons pas au chantage», rétorque-t-il.
Une opinion qu’un agent du bureau de la cité Millionnaire, un sous-quartier de Grand-Yoff, Issa Sarr, relativise. A la place, il évoque des difficultés rencontrées dans la transmission de la course Sénégal dont il ignore, pour le moment, les causes.
La preuve est que c’est aux environs de 11h, mardi dernier, selon M. Sarr, que la suspension est survenue. «Auparavant, les parieurs se sont adonnés au jeu appelé Pendant la réunion (Plr). C’est-à-dire, une série de courses hippiques qu’ils suivent de 8h à 11h, l’heure de fermeture des guichets.» Il s’agit du mode de souscription classique au cours de laquelle les parieurs misent sur des chevaux avant le démarrage de la course.
Ce que Aliou Diallo, un fidèle turfiste, confirme en brandissant ses deux billets. Assis devant le portail de l’agence de Grand-Yoff, ce ressortissant guinéen ne cache pas son amertume d’avoir raté la course Sénégal. «Je mise plus de 5 000 francs Cfa par jour», révèle M. Diallo. Cette perturbation n’est pas la première, d’après un parieur trouvé à l’agence de Dieupeul, qui préfère garder l’anonymat. «Au mois d’avril, nous avions subi le même arrêt pendant trois jours. La Lonase devait de l’argent à la Sonatel», se souvient-il.
Même avis à l’agence des Parcelles assainies où un jeune turfiste prend le contrepied d’une guichetière. Celle-ci disait que le service avait repris son cours normal mercredi. «Faux ! Le réseau n’a pas du tout fonctionné», dit-il. C’est déjà la désolation à l’agence de Rufisque où les souscripteurs cherchent encore les raisons d’un tel déboire. Dans les discussions, la thèse d’une dette due à la Sonatel semble faire l’unanimité. Les guichets ont déjà fermé, fait constater un vieux turfiste. «Les machines sont aux arrêts», conforte-t-il.
L’arrêt s’est poursuivi jusqu’à hier. Et les parieurs attendent toujours d’être édifiés. Désormais, la Sonatel n’est plus la présumée responsable. «La suspension vient de Paris, m’a renseigné au téléphone un ami, agent de la Lonase. Il m’a dit que l’entreprise doit beaucoup d’argent à son partenaire français», confie un parieur. Pour nos interlocuteurs, seul le fournisseur peut expliquer les dessous de l’interruption de l’exploitation de ce jeu.
Ces pannes sont récurrentes, renseigne un employé de l’agence de la Medina qui a requis l’anonymat. Et cet agent commercial d’ajouter que la Course Sénégal était prévue à 11 h 40 mn. «C’est à moins de 20 mn de la course du mardi que nous avons constaté la perte du réseau. Mais, ce n’est pas la première fois que cela arrive», affirme le bonhomme.
Toutefois, le service de communication de la Sonatel que nous avons contacté, rejette la thèse des parieurs fondée sur une éventuelle ardoise que doit éponger la Lonase auprès de la Sonatel. Et l’adjoint au chef du service de communication de la Sonatel, Bassirou Ndiaye, informe avoir vérifié auprès des autorités compétentes. Résultat, selon lui, la société des télécoms n’a pas procédé à la moindre suspension.
«CE N’EST PAS UNE INFORMATION»
Du côté de la direction de la Lonase, les responsables que Le Quotidien a essayé de joindre pour éclairer la lanterne des parieurs depuis 72 heures ont opté pour le silence. Le Secrétaire général de la Lonase, Serigne Ndiaye joint par téléphone à trois reprises, affiche un mépris. «Ce n’est pas une information. Je ne vais pas répondre à votre interpellation. Nous ne cédons pas au chantage», rétorque-t-il.