Après une dizaine de jours passés dans les liens de la détention au Camp pénal, le président de l’ONG Horizon sans frontières (HSF), Boubacar Sèye, a obtenu, hier, une liberté provisoire. Le doyen des juges la lui a accordée, en conformité avec le réquisitoire que le parquet lui a transmis.
Son avocat confie qu’avant-hier matin, lors de l’audition, son client était tellement mal en point que l’audition n’a pas pu durer. C’est difficilement qu’il répondait aux questions, selon Me Amadou Diallo. Pour l’essentiel, il a renvoyé à ses déclarations qu’il avait faites lors de la dernière comparution. L’avocat a confié être animé d’un sentiment mitigé, après la décision du juge.
“Il (Boubacar Sèye) a obtenu la liberté provisoire, mais on est choqué par la méthode et la procédure utilisées par la justice dans ce sens. Comme je l’ai toujours dit, depuis le début de cette procédure, c’est entre l’intimidation et l’instrumentalisation de la justice. Pour un citoyen qui a exercé tout son droit concernant une gestion transparente des ressources publiques, on le met en prison pour avoir juste exprimé une liberté. Je trouve cela inquiétant pour les libertés publiques du Sénégal’’, a confié M. Diallo.
Pour lui, aujourd’hui, la liberté provisoire est juste intervenue, parce que la santé de son client s’est gravement dégradée en prison.
Même s’il y a une forte mobilisation pour sa libération immédiate, c’est vraiment “inquiétant’’ pour les libertés et l’Etat de droit au Sénégal, dit-il. “On fait de sorte qu’il y ait une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes, pour s’auto-censurer. C’est un scénario dont le résultat est connu d’avance. Aujourd’hui, si Boubacar Sèye ne souffrait pas de cette maladie grave, peut-être qu’il resterait encore en prison un mois ou deux. Après, on allait lui accorder une liberté provisoire comme Guy M. Sagna, Adama Gaye, Pr. Babacar Diop, entre autres. Ils s’étaient juste exprimés sur une situation qui préoccupe les Sénégalais. C’est inquiétant pour les libertés publiques’’, se désole-t-il.
De ce point de vue, il demande à tous les Sénégalais d’être vigilants pour préserver leurs droits de liberté. Au sein d’Amnesty International, il ajoute qu’ils sont inquiets pour la liberté des citoyens. Alors que c’est une chose qui a été acquise de haute lutte. Il faut que cela soit préservé, insiste l’avocat.
« Il y a eu une forte mobilisation de toutes les couches de la nation, pour obtenir sa liberté provisoire. Nous pensons qu’il s’agit juste d’une procédure judiciaire, mais, de loin, il y a d’autres considérations en jeu. Ce qui est regrettable, dans un Etat de droit. Pour la suite, je vais me concerter avec mes autres confrères. Mais l’essentiel, c’était d’obtenir une mainlevée ou l’annulation de l’inculpation, pour aboutir à l’enlèvement total de la procédure », a conclu Me Amadou Diallo.
EnQuête
Son avocat confie qu’avant-hier matin, lors de l’audition, son client était tellement mal en point que l’audition n’a pas pu durer. C’est difficilement qu’il répondait aux questions, selon Me Amadou Diallo. Pour l’essentiel, il a renvoyé à ses déclarations qu’il avait faites lors de la dernière comparution. L’avocat a confié être animé d’un sentiment mitigé, après la décision du juge.
“Il (Boubacar Sèye) a obtenu la liberté provisoire, mais on est choqué par la méthode et la procédure utilisées par la justice dans ce sens. Comme je l’ai toujours dit, depuis le début de cette procédure, c’est entre l’intimidation et l’instrumentalisation de la justice. Pour un citoyen qui a exercé tout son droit concernant une gestion transparente des ressources publiques, on le met en prison pour avoir juste exprimé une liberté. Je trouve cela inquiétant pour les libertés publiques du Sénégal’’, a confié M. Diallo.
Pour lui, aujourd’hui, la liberté provisoire est juste intervenue, parce que la santé de son client s’est gravement dégradée en prison.
Même s’il y a une forte mobilisation pour sa libération immédiate, c’est vraiment “inquiétant’’ pour les libertés et l’Etat de droit au Sénégal, dit-il. “On fait de sorte qu’il y ait une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes, pour s’auto-censurer. C’est un scénario dont le résultat est connu d’avance. Aujourd’hui, si Boubacar Sèye ne souffrait pas de cette maladie grave, peut-être qu’il resterait encore en prison un mois ou deux. Après, on allait lui accorder une liberté provisoire comme Guy M. Sagna, Adama Gaye, Pr. Babacar Diop, entre autres. Ils s’étaient juste exprimés sur une situation qui préoccupe les Sénégalais. C’est inquiétant pour les libertés publiques’’, se désole-t-il.
De ce point de vue, il demande à tous les Sénégalais d’être vigilants pour préserver leurs droits de liberté. Au sein d’Amnesty International, il ajoute qu’ils sont inquiets pour la liberté des citoyens. Alors que c’est une chose qui a été acquise de haute lutte. Il faut que cela soit préservé, insiste l’avocat.
« Il y a eu une forte mobilisation de toutes les couches de la nation, pour obtenir sa liberté provisoire. Nous pensons qu’il s’agit juste d’une procédure judiciaire, mais, de loin, il y a d’autres considérations en jeu. Ce qui est regrettable, dans un Etat de droit. Pour la suite, je vais me concerter avec mes autres confrères. Mais l’essentiel, c’était d’obtenir une mainlevée ou l’annulation de l’inculpation, pour aboutir à l’enlèvement total de la procédure », a conclu Me Amadou Diallo.
EnQuête