Un mot que l’on ne connait même pas dans le milieu. Alors, comme à la veille d’explications de ce genre, on se perd déjà en conjectures. C’est couru d’avance ou tout peut arriver ? L’expérience de Yekini aura-t-elle raison de la fougue de Gris Bordeaux ? Les réponses sortiront de l’enceinte de Demba Diop. En attendant, focus sur les deux protagonistes du sommet de dimanche.
A la conquête de Fass, la rebelle...
Yékini qui flirte avec la perfection tant il maîtrise la lutte gréco-romaine et la lutte avec frappe, dimanche, entame la troisième phase de sa carrière face à Gris Bordeaux de Fass. Après avoir dicté sa loi tant à ses aînés et qu’à ses « congénères », il donne une chance à ses cadets. Sauf qu’il s’attaque à une écurie qui lui a jusqu’ici résisté. « Yékini, saison 3 ». Tel pourrait être le titre de la phase de la carrière exceptionnelle de ce lutteur qui débute ce week-end sa mission chez ses cadets. Il avait commencé par précipiter la retraite d’adversaires plus âgés qui avaient consenti à l’affronter. Ainsi, il avait épinglé à son tableau de chasse, Mor Fadam et Mohamed Aly, de même que Lac de Guiers 1. Puis Yahya Diop Yékini a fait le vide chez sa génération. Comme leurs « grands », Pouye 2, Kadd Gui, Khadim Ndiaye 1, Pape Cissé, Baye Fall, Balla Bèye 2 (3 fois), Bombardier (2 fois), Mohamed Ndao Tyson et tant d’autres ont senti le passage de Yékini et en ont conservé les séquelles. Faute d’adversaire, l’enfant de Bassoul avait été intronisé par ... la presse si friande de formules, « roi des arènes ». Le Club du Lion d’Or le couvrit d’honneur en 2005, une première dans l’histoire de ce banquet de l’excellence avec un lutteur aux premières loges. Pour ses 16 combats sanctionnés par 15 victoires et un nul, Yékini était cité en exemple. Ce sacre au gala d’excellence du « Lion d’or » fut comme le générique de fin de la deuxième phase de la carrière de Yékini. Et pour cause, seulement quelques temps après avoir été célébré au théâtre national Daniel Sorano, il promit de donner leur chance aux plus jeunes, à ses cadets ; lançant du coup le 3ème volet de sa marche dans l’arène. Voici donc le protégé de Amadou Katy Diop et Mbaye Cissé qui tient parole, face à Gris Bordeaux de Fass dimanche prochain à Demba Diop. Et pour la 3ème phase de sa carrière, le chef de file de l’écurie Ndakaru fait une troisième incursion à Fass, après Zale Lô (1996) et Moustapha Guèye (2006). Il est vrai que cette écurie ne lui réussit pas trop. Son premier adversaire de Fass l’avait battu à Fatick pour les besoins de la finale du « Drapeau du chef de l’Etat » alors que le second l’avait contraint au nul, en inventant le ... sprint à reculons dans un combat. Dimanche donc, c’est au « 3ème Tigre » de lui porter la contradiction dans un contexte assez particulier, pour ne pas dire très sensible dans la vie de l’écurie Fass pour qui les saisons se suivent et se ressemblent, toutes aussi calamiteuses les unes que les autres. Comme des feuilles mortes, les ténors chutent les uns après les autres : Zale Lô, Balla Diouf, Tapha Guèye 2, Gris Bordeaux et le dernier en date, Moustapha Guèye qui a complètement raté son « adieu aux arènes » avec deux revers successifs. Seuls Forza et Papa Sow ont entretenu la superbe réputation de la maison Fass.
Signe favorable
Mais, dans ce milieu de la lutte où l’on aime interpréter les signes, la victoire de Papa Sow de Fass sur Bathie Seras, dimanche dernier, peut être analysée comme un signe favorable du destin annonciateur d’un triomphe. Sauf que l’adversaire de Gris Bordeaux est un sacré client qui s’est illustré par sa parfaite maîtrise de la lutte gréco-romaine et de la lutte avec frappe et, qui plus, est, demeure toujours invincible après 17 combats couronnés par 16 victoires et 1 nul. Une carte de visite qui ne laisse personne indifférent, pas même les supporters et fans de l’écurie Fass. Même si ceux-ci ne peuvent se faire à l’idée qu’au soir du 26 juillet, leur idole quittera le stade Demba Diop par une porte dérobée, celle qu’empruntent habituellement les vaincus de l’arène. Dans le camp d’en face, on a toujours au travers de la gorge le nul que Tapha Guèye a décroché face à Yékini, au stade Demba Diop en juillet 2006, à force de reculade. Pour les gars de Ndakaru, la meilleure manière de laver cet « affront » c’est de renvoyer à ses études l’héritier du 2e « Tigre » de Fass. Et ils ne doutent point qu’il en sera ainsi puisque, rompu à toutes les formes de lutte, Yekini a plus d’un tour dans son sac. Cet ancien capitaine de l’équipe nationale de lutte traditionnelle compte d’ailleurs parmi ses trophées les plus prestigieux, le « Sabre d’Or » gagné au Niger. Un crime de lèse-majesté qui, à l’époque, avait fait grand bruit dans ce pays. Malgré une telle carte de visite, Yékini a toujours faim de victoire. Dimanche, on verra ce que lui réserve encore Fass...
Présentation de Babacar S. Faye
A la conquête de Fass, la rebelle...
Yékini qui flirte avec la perfection tant il maîtrise la lutte gréco-romaine et la lutte avec frappe, dimanche, entame la troisième phase de sa carrière face à Gris Bordeaux de Fass. Après avoir dicté sa loi tant à ses aînés et qu’à ses « congénères », il donne une chance à ses cadets. Sauf qu’il s’attaque à une écurie qui lui a jusqu’ici résisté. « Yékini, saison 3 ». Tel pourrait être le titre de la phase de la carrière exceptionnelle de ce lutteur qui débute ce week-end sa mission chez ses cadets. Il avait commencé par précipiter la retraite d’adversaires plus âgés qui avaient consenti à l’affronter. Ainsi, il avait épinglé à son tableau de chasse, Mor Fadam et Mohamed Aly, de même que Lac de Guiers 1. Puis Yahya Diop Yékini a fait le vide chez sa génération. Comme leurs « grands », Pouye 2, Kadd Gui, Khadim Ndiaye 1, Pape Cissé, Baye Fall, Balla Bèye 2 (3 fois), Bombardier (2 fois), Mohamed Ndao Tyson et tant d’autres ont senti le passage de Yékini et en ont conservé les séquelles. Faute d’adversaire, l’enfant de Bassoul avait été intronisé par ... la presse si friande de formules, « roi des arènes ». Le Club du Lion d’Or le couvrit d’honneur en 2005, une première dans l’histoire de ce banquet de l’excellence avec un lutteur aux premières loges. Pour ses 16 combats sanctionnés par 15 victoires et un nul, Yékini était cité en exemple. Ce sacre au gala d’excellence du « Lion d’or » fut comme le générique de fin de la deuxième phase de la carrière de Yékini. Et pour cause, seulement quelques temps après avoir été célébré au théâtre national Daniel Sorano, il promit de donner leur chance aux plus jeunes, à ses cadets ; lançant du coup le 3ème volet de sa marche dans l’arène. Voici donc le protégé de Amadou Katy Diop et Mbaye Cissé qui tient parole, face à Gris Bordeaux de Fass dimanche prochain à Demba Diop. Et pour la 3ème phase de sa carrière, le chef de file de l’écurie Ndakaru fait une troisième incursion à Fass, après Zale Lô (1996) et Moustapha Guèye (2006). Il est vrai que cette écurie ne lui réussit pas trop. Son premier adversaire de Fass l’avait battu à Fatick pour les besoins de la finale du « Drapeau du chef de l’Etat » alors que le second l’avait contraint au nul, en inventant le ... sprint à reculons dans un combat. Dimanche donc, c’est au « 3ème Tigre » de lui porter la contradiction dans un contexte assez particulier, pour ne pas dire très sensible dans la vie de l’écurie Fass pour qui les saisons se suivent et se ressemblent, toutes aussi calamiteuses les unes que les autres. Comme des feuilles mortes, les ténors chutent les uns après les autres : Zale Lô, Balla Diouf, Tapha Guèye 2, Gris Bordeaux et le dernier en date, Moustapha Guèye qui a complètement raté son « adieu aux arènes » avec deux revers successifs. Seuls Forza et Papa Sow ont entretenu la superbe réputation de la maison Fass.
Signe favorable
Mais, dans ce milieu de la lutte où l’on aime interpréter les signes, la victoire de Papa Sow de Fass sur Bathie Seras, dimanche dernier, peut être analysée comme un signe favorable du destin annonciateur d’un triomphe. Sauf que l’adversaire de Gris Bordeaux est un sacré client qui s’est illustré par sa parfaite maîtrise de la lutte gréco-romaine et de la lutte avec frappe et, qui plus, est, demeure toujours invincible après 17 combats couronnés par 16 victoires et 1 nul. Une carte de visite qui ne laisse personne indifférent, pas même les supporters et fans de l’écurie Fass. Même si ceux-ci ne peuvent se faire à l’idée qu’au soir du 26 juillet, leur idole quittera le stade Demba Diop par une porte dérobée, celle qu’empruntent habituellement les vaincus de l’arène. Dans le camp d’en face, on a toujours au travers de la gorge le nul que Tapha Guèye a décroché face à Yékini, au stade Demba Diop en juillet 2006, à force de reculade. Pour les gars de Ndakaru, la meilleure manière de laver cet « affront » c’est de renvoyer à ses études l’héritier du 2e « Tigre » de Fass. Et ils ne doutent point qu’il en sera ainsi puisque, rompu à toutes les formes de lutte, Yekini a plus d’un tour dans son sac. Cet ancien capitaine de l’équipe nationale de lutte traditionnelle compte d’ailleurs parmi ses trophées les plus prestigieux, le « Sabre d’Or » gagné au Niger. Un crime de lèse-majesté qui, à l’époque, avait fait grand bruit dans ce pays. Malgré une telle carte de visite, Yékini a toujours faim de victoire. Dimanche, on verra ce que lui réserve encore Fass...
Présentation de Babacar S. Faye