Je suis de ceux qui pensent que le discours comme le geste doivent changer car un chat noir est un chat noir. Dans la même logique, un rebelle est un rebelle. Ceux qui prennent les armes contre la Nation ; ceux qui nous combattent pour nous amputer d’une portion de notre territoire ; ceux qui assassinent nos soldats dans l’exercice de leur fonction (défendre l’intégrité du territoire) ; ceux qui anéantissent éhontément l’économie de toute une région ; ceux qui pillent, brûlent nos villages, posent des mines sur les chemins qu’empruntent nos femmes et nos enfants sont tout juste des Traîtres, des renégats et des apostats. Ils doivent être traités comme tels. On ne discute pas sans fermeté, sans limite avec des rebelles sans foi ni loi car leur dessein n’est pas conforme avec les dispositions qui régissent notre bon vouloir de vivre en commun. Des traîtres à la Nation ne méritent pas autant d’attention et autant de considération. C’est parce qu’on les prend toujours pour des Sénégalais à part entière qu’on arrive pas encore à les vaincre pour de bon.
Et c’est à ce niveau de fermeté que j’attends le nouveau pouvoir. Que l’on ne se méprenne plus : un Sénégalais (ou un homme qui se considère comme tel) ne tire pas sur le Sénégal. C’est pourquoi je suis de ceux qui pensent que Wade est passible de la haute cour de justice pour haute trahison car celui « qui nourrit (les rebelles) les ennemies du Sénégal, est l’ennemie de notre pays. C’est aussi simple que ça !
La fermeté de notre discours doit aussi se faire entendre en Gambie et en Guinée Bissau. Les Etats qui prennent le risque d’armer, d’abriter et de couver nos ennemies ne sont pas nos amis. L’on me dira que les peuples Gambiens et Bissau guinéens n’ont rien contre nous mais je dois dire qu’ils assument aussi les errements de leurs dirigeants. Avec les armes iraniennes, le pouvoir de Wade avait choisi de couper la poire en deux : se brouiller définitivement avec l’Iran (le fournisseur) et ménager la Gambie (l’acquéreur). J’y est trouvé de la faiblesse de notre part car peut-on continuer à faire l’aveugle sur les agissements de nos voisins (principalement Yaya Jammeh) ?
Il est vrai que nous avons intérêt à négocier la paix mais il nous faut rechercher cette paix dans la dignité. Le Sénégal ne peut pas continuer à courber l’échine face aux intérêts inavoués d’un mégalomane en Gambie et de narcotrafiquants bissau- guinéens. On ne peut plus continuer à vivre comme si de rien n’était alors que nos concitoyens du sud plient sous l’insécurité totale.
La crise en Casamance est une priorité absolue et il faudra y mettre les moyens. Renforcer les moyens matériels et humains de l’armée est une nécessité car la meilleur manière d’obtenir un cessez le feu immédiat est de réussir ce que l’on appelle « l’équilibre de la terreur » en équilibrant les forces en face sur le théâtre des opérations car assurément les rebelles sont aujourd’hui mieux équipés que nos vaillants soldats.
Je suis aussi de ceux qui préconisent le droit de poursuite ; ce qui nous permettrait d’aller chercher tous les rebelles qui se réfugient en terres étrangères une fois leurs exactions commises en Casamance. De ce fait, ces pays qui leur offrent l’asile sentiront aussi le poids de l’insécurité. Je ne crois pas, je ne place aucune considération en ceux qui s’extasient parce que la case du voisin brûle. Et je considère qu’il n’y a aucune Casamance en dehors du territoire Sénégalais. Ceux (groupes armés, entités politiques ou Etats) qui travaillent à la partition de mon pays ne me compteront jamais parmi leurs amis ou parmi ceux qui les comprennent. Je suis aussi de ceux qui pensent que notre armée nationale est capable avec les moyens adéquats d’éradiquer la menace. Et je plaide pour qu’on leur offre promptement ces moyens là car il y va de notre dignité nationale et en ce moment là : jarna baña lekk, baña naan ».
Amadou Fall Enseignant à GUINGUINEO
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