"La Chine continuera à jouer son rôle pour aider à résoudre la crise de la dette en Europe par les moyens appropriés", s'est engagé M. Wen devant le président de l'UE, Herman Van Rompuy et le président de la Commission, José Manuel Barroso.
M. Wen s'est ainsi voulu rassurant alors qu'il s'apprête à tirer sa révérence après dix ans aux commandes du gouvernement chinois. M. Wen, qui a prévu de quitter la direction du Parti communiste chinois cet automne puis le gouvernement en mars, a rappelé que "la Chine était un ami de confiance et un partenaire pour l'Union européenne".
La Chine a déjà renforcé sa contribution au FMI en échange d'un renforcement de sa quote-part, a-t-il rappelé. Et Pékin n'a jamais cessé, ces derniers mois, d'acheter des obligations d'Etat des pays de la zone euro, tout en "discutant activement de moyens de coopération" avec le fonds de sauvetage permanent de la zone euro. Les Européens comptent sur les Chinois pour soulager la crise d'endettement qui mine leurs économies.
L'UE souhaite notamment que Pékin utilise une partie de ses réserves de change colossales, évaluées à plus de 3.200 milliards de dollars, en les investissant sur le marché obligataire du continent. Le communiqué officiel publié à l'issue du sommet souligne que "la partie chinoise s'est dite convaincue que les mesures appropriées ont été prises pour lutter contre la crise de la dette souveraine de la zone euro". Européens et Chinois ont également profité de leur sommet pour conclure un accord en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Les questions environnementales sont un fréquent sujet de discorde entre la Chine et l'UE. Cet accord demeure modeste et ne fait pas explicitement allusion à la taxe européenne sur les émissions de CO2 des compagnies aériennes que Pékin conteste. Mais il a été salué comme "un pas important" par la commissaire européenne chargée du Climat, Connie Hedegaard.
Le texte prévoit le développement de mécanismes d'échange de quotas en Chine, à travers trois programmes de réduction d'émissions de CO2 que l'UE aidera à hauteur de 25 millions d'euros pendant une période de quatre ans, tout en apportant une assistance technique. Le document final n'évoque pas les sujets qui divisent Chinois et Européens.
Dès son arrivée au sommet, M. Wen avait ainsi réclamé la levée de l'embargo européen sur les armes. "Franchement, je regrette profondément le maintien de l'embargo sur les armes", a-t-il dit. Cet embargo a été imposé à Pékin après la répression meurtrière des manifestations en faveur de la démocratie de juin 1989. Mais les Européens sont divisés quant à sa levée.
Le Premier ministre chinois a également regretté que la Chine n'ait toujours pas obtenu la reconnaissance du statut d'économie de marché qu'elle réclame depuis longtemps. Il offrirait à Pékin de meilleures garanties d'accès au marché européen pour ses produits, en mettant la Chine à l'abri de clauses anti-dumping.
Mais des dirigeants européens estiment que ce serait prématuré, la plupart des mastodontes de l'économie chinoise étant toujours des sociétés d'Etat, qui bénéficient de nombreux privilèges, comme l'accès au crédit bon marché.
La Chine doit se voir accorder le statut d'économie de marché en 2016, après avoir accepté une période d'attente de 15 ans à la suite de son intégration dans l'Organisation mondiale du Commerce (OMC). Outre l'embargo sur les ventes d'armes et le statut d'économie de marché, Pékin et Bruxelles divergent sur le dossier syrien, et plusieurs dossiers commerciaux (acier, terres rares, panneaux solaires...) sont épineux.
La vidéo de Wen coupée alors qu'il critiquait l'UE
Déjà privés de conférence de presse des dirigeants européens et de leur hôte chinois Wen Jiabao, les journalistes couvrant le sommet UE-Chine ont été frustrés jeudi de voir la retransmission vidéo des remarques liminaires coupée au moment où M. Wen critiquait l'UE.
Après avoir diffusé in extenso les remarques liminaires des présidents de l'Union européenne Herman Van Rompuy et de la Commission européenne, José Manuel Barroso, les services audiovisuels officiels ont brusquement arrêté la retransmission en direct au moment où le Premier ministre chinois commençait à évoquer les points de friction entre son pays et l'Europe.
Durant de longues minutes, M. Wen avait d'abord longuement évoqué les aspects positifs de la coopération et des liens économiques entre l'UE et la Chine. Avant de regretter "profondément" le maintien de l'embargo européen sur les armes et le fait que son pays n'ait toujours pas obtenu la reconnaissance du statut d'économie de marché qu'elle réclame depuis longtemps.
Il a alors été coupé en pleine phrase. Selon un diplomate européen, "les services audiovisuels ont reçu un message que la partie publique était finie", et ont alors procédé à la coupure. Les sommets bilatéraux de l'UE font régulièrement l'objet de problèmes de communication avec les pays invités, dont les représentants s'expriment en dernier, à propos du moment où s'achève la partie publique et où commencent les négociations bilatérales à huis clos.
L'incident survient alors que l'Union européenne a dû renoncer à organiser une conférence de presse à l'issue du sommet, car il n'a pas été possible de se mettre d'accord avec la délégation chinoise sur les conditions d'organisation.
L'Association de la Presse internationale (API) avait notamment dénoncé un projet de limiter l'accès à la conférence de presse à un nombre limité de journalistes chinois accrédités par la Chine et de journalistes européens "non-chinois" accrédités par l'UE. A l'issue du sommet, l'UE a cependant prévu d'organiser un "débriefing" sur pour les journalistes accrédités à Bruxelles.
M. Wen s'est ainsi voulu rassurant alors qu'il s'apprête à tirer sa révérence après dix ans aux commandes du gouvernement chinois. M. Wen, qui a prévu de quitter la direction du Parti communiste chinois cet automne puis le gouvernement en mars, a rappelé que "la Chine était un ami de confiance et un partenaire pour l'Union européenne".
La Chine a déjà renforcé sa contribution au FMI en échange d'un renforcement de sa quote-part, a-t-il rappelé. Et Pékin n'a jamais cessé, ces derniers mois, d'acheter des obligations d'Etat des pays de la zone euro, tout en "discutant activement de moyens de coopération" avec le fonds de sauvetage permanent de la zone euro. Les Européens comptent sur les Chinois pour soulager la crise d'endettement qui mine leurs économies.
L'UE souhaite notamment que Pékin utilise une partie de ses réserves de change colossales, évaluées à plus de 3.200 milliards de dollars, en les investissant sur le marché obligataire du continent. Le communiqué officiel publié à l'issue du sommet souligne que "la partie chinoise s'est dite convaincue que les mesures appropriées ont été prises pour lutter contre la crise de la dette souveraine de la zone euro". Européens et Chinois ont également profité de leur sommet pour conclure un accord en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Les questions environnementales sont un fréquent sujet de discorde entre la Chine et l'UE. Cet accord demeure modeste et ne fait pas explicitement allusion à la taxe européenne sur les émissions de CO2 des compagnies aériennes que Pékin conteste. Mais il a été salué comme "un pas important" par la commissaire européenne chargée du Climat, Connie Hedegaard.
Le texte prévoit le développement de mécanismes d'échange de quotas en Chine, à travers trois programmes de réduction d'émissions de CO2 que l'UE aidera à hauteur de 25 millions d'euros pendant une période de quatre ans, tout en apportant une assistance technique. Le document final n'évoque pas les sujets qui divisent Chinois et Européens.
Dès son arrivée au sommet, M. Wen avait ainsi réclamé la levée de l'embargo européen sur les armes. "Franchement, je regrette profondément le maintien de l'embargo sur les armes", a-t-il dit. Cet embargo a été imposé à Pékin après la répression meurtrière des manifestations en faveur de la démocratie de juin 1989. Mais les Européens sont divisés quant à sa levée.
Le Premier ministre chinois a également regretté que la Chine n'ait toujours pas obtenu la reconnaissance du statut d'économie de marché qu'elle réclame depuis longtemps. Il offrirait à Pékin de meilleures garanties d'accès au marché européen pour ses produits, en mettant la Chine à l'abri de clauses anti-dumping.
Mais des dirigeants européens estiment que ce serait prématuré, la plupart des mastodontes de l'économie chinoise étant toujours des sociétés d'Etat, qui bénéficient de nombreux privilèges, comme l'accès au crédit bon marché.
La Chine doit se voir accorder le statut d'économie de marché en 2016, après avoir accepté une période d'attente de 15 ans à la suite de son intégration dans l'Organisation mondiale du Commerce (OMC). Outre l'embargo sur les ventes d'armes et le statut d'économie de marché, Pékin et Bruxelles divergent sur le dossier syrien, et plusieurs dossiers commerciaux (acier, terres rares, panneaux solaires...) sont épineux.
La vidéo de Wen coupée alors qu'il critiquait l'UE
Déjà privés de conférence de presse des dirigeants européens et de leur hôte chinois Wen Jiabao, les journalistes couvrant le sommet UE-Chine ont été frustrés jeudi de voir la retransmission vidéo des remarques liminaires coupée au moment où M. Wen critiquait l'UE.
Après avoir diffusé in extenso les remarques liminaires des présidents de l'Union européenne Herman Van Rompuy et de la Commission européenne, José Manuel Barroso, les services audiovisuels officiels ont brusquement arrêté la retransmission en direct au moment où le Premier ministre chinois commençait à évoquer les points de friction entre son pays et l'Europe.
Durant de longues minutes, M. Wen avait d'abord longuement évoqué les aspects positifs de la coopération et des liens économiques entre l'UE et la Chine. Avant de regretter "profondément" le maintien de l'embargo européen sur les armes et le fait que son pays n'ait toujours pas obtenu la reconnaissance du statut d'économie de marché qu'elle réclame depuis longtemps.
Il a alors été coupé en pleine phrase. Selon un diplomate européen, "les services audiovisuels ont reçu un message que la partie publique était finie", et ont alors procédé à la coupure. Les sommets bilatéraux de l'UE font régulièrement l'objet de problèmes de communication avec les pays invités, dont les représentants s'expriment en dernier, à propos du moment où s'achève la partie publique et où commencent les négociations bilatérales à huis clos.
L'incident survient alors que l'Union européenne a dû renoncer à organiser une conférence de presse à l'issue du sommet, car il n'a pas été possible de se mettre d'accord avec la délégation chinoise sur les conditions d'organisation.
L'Association de la Presse internationale (API) avait notamment dénoncé un projet de limiter l'accès à la conférence de presse à un nombre limité de journalistes chinois accrédités par la Chine et de journalistes européens "non-chinois" accrédités par l'UE. A l'issue du sommet, l'UE a cependant prévu d'organiser un "débriefing" sur pour les journalistes accrédités à Bruxelles.