Alors que le pays avait entamé son déconfinement depuis plusieurs semaines, la province de Jilin, au nord-est de la Chine, a vu le nombre de contaminations repartir. Les autorités ont donc pris la décision de reconfiner toute la région, soit près de 108 millions d'habitants, rapporte Bloomberg. Trains coupés, bus à l'arrêt, écoles fermées, quarantaine... Des mesures strictes imposées à des habitants consternés qui pensaient que le pire de l’épidémie nationale était derrière eux. "C'est frustrant parce que vous ne savez pas quand cela se terminera", confie Fan Pai, qui travaille dans une société à Shenyang, une ville de la province voisine du Liaoning.
Alors que le foyer épidémique, qui compte 34 cas confirmés n'augmente pas aussi rapidement que l'épidémie de Wuhan, la réaction rapide et stricte de la Chine reflète sa crainte d'une deuxième vague. C'est également un signe de la fragilité du processus de réouverture en Chine, mais également partout dans le monde, car le moindre soupçon de résurgence des contaminations pourrait inciter à reconfiner les populations, souligne Bloomberg.
Le gouvernement de Shulan, une ville de la province de Jilin, a déclaré lundi sur WeChat qu'il mettrait en place les mesures les plus strictes pour contenir le virus. Les complexes résidentiels avec des cas confirmés ou suspects seront fermés, une seule personne de chaque famille sera autorisée à sortir acheter des produits de première nécessité pendant deux heures tous les deux jours.
Après avoir fait l’objet de critiques mondiales pour sa réponse tardive à l’épidémie de Wuhan, l’administration du président Xi Jinping a cette fois décidé de réagir vite. Le vice-Premier ministre Sun Chunlan est arrivé dans la ville de Jilin il y a quelques jours. Les autorités sanitaires ne savent pas encore comment ce nouveau cluster a commencé, mais elles soupçonnent que les personnes infectées aient été en contact avec des ressortissants rapatriés de Russie.
capital.fr