La Maison Blanche a appelé la Corée du Nord, dès mardi, à s'abstenir de tout acte de provocation, faisant référence à d'éventuels nouveaux tests nucléaires ou lancements de missiles. Les autorités chinoises ont appelé, le même jour, "au calme et à la retenue".
La République populaire et démocratique de Corée (RPDC) a déjà conduit deux essais, en 2006 et 2009, en utilisant du plutonium. Cette fois, elle pourrait employer de l'uranium enrichi par ses soins. Un éventuel succès lui permettrait de se doter plus facilement d'un arsenal, notamment de têtes nucléaires pour ses missiles. La volonté affichée de procéder à un nouvel essai pourrait aussi avoir pour objectif de faire oublier l'échec du tir du 13 avril 2012.
MENACES SUR LES MÉDIAS SUD-CORÉENS
Le 15 avril, pour sa première déclaration publique depuis son accession au pouvoir après la mort de son père, Kim Jong-un avait indiqué que son pays, l'un des plus fermés et répressifs au monde, poursuivrait cette politique d'expansion nucléaire. "Le temps où l'ennemi nous menaçait et exerçait son chantage avec ses armes nucléaires est terminé", avait-il affirmé, laissant croire que Pyongyang dispose d'ores et déjà de moyens de dissuasion.
Le 23 avril, la Corée du Nord a par ailleurs menacé la Corée du Sud d'"actions spéciales des forces armées révolutionnaires" contre "le groupe de traîtres autour de Lee Myung-Bak", président sud-coréen, et contre "les médias conservateurs", promettant de "tous les réduire en cendres en trois ou quatre minutes grâce à des méthodes de [son] propre style".
La police sud-coréenne a renforcé les mesures de sécurité auprès des principales chaînes de télévision et des grands journaux. Pyongyang accuse les médias sud-coréens de diffamer leur dirigeant, Kim Jong-un, et de désinformer l'opinion publique à propos de leur voisin du Nord. Le 18 avril, le régime nord-coréen avait déjà réagi à des manifestations d'hostilité à Séoul, menaçant de "détruire" la capitale sud-coréenne.
BUDGET MILITAIRE DISPROPORTIONNÉ
Le 16 avril, Lee Myung-bak a estimé que l'argent utilisé pour le tir avorté d'une fusée le 13 avril aurait permis d'acheter de la nourriture pour les Nord-Coréens dont la majorité souffre de malnutrition. Le 19 avril, l'armée sud-coréenne a annoncé l'essai de deux missiles pouvant "atteindre n'importe quelle cible en Corée du Nord". Et le 20 avril, en visite à l'Institut pour la réunification, Lee Myung-bak appelait à une amélioration de la situation des droits de l'homme en Corée du Nord.
"Les propos utilisés par les deux Corées pour se provoquer mutuellement, a réagi, mercredi, le porte-parole du parti progressiste unifié sud-coréen, Woo Wi-yeong, ne peuvent que compromettre la paix dans la péninsule". L'attitude de la Corée du Nord pourrait avoir, selon certains, des motivations de politique intérieure destinées à consolider le pouvoir de Kim Jong-un.
Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance)
La République populaire et démocratique de Corée (RPDC) a déjà conduit deux essais, en 2006 et 2009, en utilisant du plutonium. Cette fois, elle pourrait employer de l'uranium enrichi par ses soins. Un éventuel succès lui permettrait de se doter plus facilement d'un arsenal, notamment de têtes nucléaires pour ses missiles. La volonté affichée de procéder à un nouvel essai pourrait aussi avoir pour objectif de faire oublier l'échec du tir du 13 avril 2012.
MENACES SUR LES MÉDIAS SUD-CORÉENS
Le 15 avril, pour sa première déclaration publique depuis son accession au pouvoir après la mort de son père, Kim Jong-un avait indiqué que son pays, l'un des plus fermés et répressifs au monde, poursuivrait cette politique d'expansion nucléaire. "Le temps où l'ennemi nous menaçait et exerçait son chantage avec ses armes nucléaires est terminé", avait-il affirmé, laissant croire que Pyongyang dispose d'ores et déjà de moyens de dissuasion.
Le 23 avril, la Corée du Nord a par ailleurs menacé la Corée du Sud d'"actions spéciales des forces armées révolutionnaires" contre "le groupe de traîtres autour de Lee Myung-Bak", président sud-coréen, et contre "les médias conservateurs", promettant de "tous les réduire en cendres en trois ou quatre minutes grâce à des méthodes de [son] propre style".
La police sud-coréenne a renforcé les mesures de sécurité auprès des principales chaînes de télévision et des grands journaux. Pyongyang accuse les médias sud-coréens de diffamer leur dirigeant, Kim Jong-un, et de désinformer l'opinion publique à propos de leur voisin du Nord. Le 18 avril, le régime nord-coréen avait déjà réagi à des manifestations d'hostilité à Séoul, menaçant de "détruire" la capitale sud-coréenne.
BUDGET MILITAIRE DISPROPORTIONNÉ
Le 16 avril, Lee Myung-bak a estimé que l'argent utilisé pour le tir avorté d'une fusée le 13 avril aurait permis d'acheter de la nourriture pour les Nord-Coréens dont la majorité souffre de malnutrition. Le 19 avril, l'armée sud-coréenne a annoncé l'essai de deux missiles pouvant "atteindre n'importe quelle cible en Corée du Nord". Et le 20 avril, en visite à l'Institut pour la réunification, Lee Myung-bak appelait à une amélioration de la situation des droits de l'homme en Corée du Nord.
"Les propos utilisés par les deux Corées pour se provoquer mutuellement, a réagi, mercredi, le porte-parole du parti progressiste unifié sud-coréen, Woo Wi-yeong, ne peuvent que compromettre la paix dans la péninsule". L'attitude de la Corée du Nord pourrait avoir, selon certains, des motivations de politique intérieure destinées à consolider le pouvoir de Kim Jong-un.
Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance)