La décision prise par le conseil de sécurité a beau être une déclaration et pas une résolution, donc pas contraignante, la réaction de la Corée du Nord est violente et immédiate. Elle rejette fermement cette décision, décide ne plus jamais participer aux négociations à six (Corée du Nord, Corée du Sud, Etats-Unis, Russie, Chine et Japon) sur son désarmement nucléaire et va renforcer sa force de dissuasion nucléaire pour assurer sa défense par tous les moyens.
Le communiqué nord-coréen précise que les installations nucléaires désactivées vont être rouvertes pour retraiter les tubes de combustibles usagés. Le ton est inquiétant mais ne change pas forcément la donne. Depuis des années, la Corée du Nord joue avec les nerfs des Occidentaux sur la question du nucléaire.
En septembre 2005, elle s'était engagée à ne pas devenir une puissance nucléaire. Mais un peu plus d'un après, le 9 octobre 2006, elle procédait à un essai nucléaire. En février 2007, après de longs mois de négociations à six, elle acceptait de désactiver ses centrales nucléaires en échange d'une aide énergétique.
Pyongyang avait effectivement désactivé la centrale de Yongbyon mais depuis elle refusait toute inspection de ses installations. La rupture de ces discussions à six permettra surtout à la Corée du Nord d'avoir un nouveau sujet de négociation : la reprise des discussions et donc de faire monter les enchères au début du mandat de Barack Obama.