L’antenne marocaine de la DGSE qui soupçonne le chef de l’Etat ivoirien lui-même a également démontré des relations d’affaires pas toujours propres entre le chef de l’état ivoirien et son homologue royal. Des documents ultra confidentiels mettent également en lumière le fait que c’est sous l’administration Gbagbo que le trésor public ivoirien a viré quelque 5,2 milliards dans un compte HSBC Bank Genève logé à Paris Opéra pour assurer le payement de factures pour des marchés fictifs d’infrastructures urbaines.
Alors qu’il n’était même pas encore président de la république et n’avait aucune responsabilité au niveau de l’état, Alassane Dramane Ouattara avait réussi, en 2006, déjà, à faire virer sur le compte parisien du trésor public ivoirien logé dans la succursale française de la banque suisse HSBC Private Bank Genève située dans la rue Paris-Opéra sous le numéro 300568900000012395678, quelque 7,9 millions d’euros, soit 5,2 milliards, grâce à l’entregent du directeur général du trésor public de l’époque qui n’était autre que Charles Koffi Diby lui-même et dont on imagine amplement la reconduction dans les mêmes fonctions lorsque Ouattara arriva au pouvoir en 2011, dans des conditions que j’épargne au lecteur. En tout cas, c’est ce que disent les derniers documents de la DGSE dont le journal « Aujourd’hui » a obtenu copie.
Sur l’échelle du scandale, ce n’est d’ailleurs pas la plus grande révélation de ce document qui montre également que 188,5 milliards de francs, soit 2,9 milliards d’euros, représentant les crédits remboursés au gouvernement ivoirien par le gouvernement français, dans le cadre du contrat désendettement développement (C2D) qui fait lui-même suite à l’obtention de l’initiative ppte, et sont destinés aux financements de divers projets, ont suivi un circuit opaque pour se retrouver sur le compte de Benedict Senger gendre du président ivoirien réfugié derrière le code BUA. Ce compte est répertorié sous un numéro identique à celui du secrétaire particulier du roi du Maroc Mohammed VI avec qui Alassane Ouattara entretient un réseau d’affaires depuis qu’il était dans l’opposition. C’est d’ailleurs au nom de ce lien relativement ancien que le ministre de l’économie de Laurent Gbagbo a financé des factures fictives endossées par le roi.
Ces sommes n’ont pas été encaissées par le roi lui-même, puisque selon son entourage, Mohammed VI a accepté cette magouille pour venir en aide à la famille Ouattara qui avait besoin de cet argent. « Le chef d’antenne, au cours de ses recherches, a procédé à des manipulations qui lui ont permis d’atteindre l’entourage M. El-Majidi discrètement interrogé au sujet du compte suisse du roi, en souhaitant savoir s’il était toujours actif. Son entourage, notamment son secrétaire particulier avec lequel, le chef est en bonne intelligence a, en effet, confirmé [l’ensemble de ces renseignements, qui] relèvent du plus strict secret bancaire et de la vie privée de Sa Majesté le roi, dès lors qu’il s’agit d’éléments relevant de la sphère patrimoniale privée de ce dernier.
Avant d’ajouter : En tout état de cause, que cette ouverture de compte bancaire en Suisse s’est faite pour apporter un soutien à la famille du président Ouattara avec qui, sa majesté le Roi entretient d’excellents rapports d’affaires », assure la DGSE dont la hiérarchie estime « qu’entre l’automne 2013 et le 31 mars 2014, période couverte par les listings que le chef d’antenne de Rabat a pu consulter, le montant maximal enregistré sur ce compte était de 7, 9 millions d’euros. Mon- tant correspondant au transfert opéré à partir du compte parisien du trésor public ivoirien ».
Les liens d’affaires entre Alassane Dramane Ouattara et le roi du Maroc sont d’ailleurs nombreux et permettent de comprendre les raisons pour lesquelles le souverain chériffe est déjà venu à Abidjan à deux reprises dans le cadre des visites d’état. Mais le document de la DGSE permet aussi de comprendre pourquoi le gouvernement ivoirien a réservé au roi les côtes sablonneuses de Port-bouët et Gonzagville débarrassées de ses habitations précaires dans une violence inouïe. Le souverain chérifien doit en effet y construire des logements parce qu’il détient une holding de construction de logements, la SNI, qui pèse des milliards.
Grâce à Group Invest et Mamadi Diané qui est l’un de ses conseillers spéciaux de Ouattara, le chef de l’état ivoirien est devenu l’un des principaux actionnaires ayant financé l’offre publique de rachat de la SNI. Dès lors, sa participation qui était insignifiante avant l’offre de 2010, est aujourd’hui de 13%. Les renseignements collectés au cours de ces recherches révèlent par ailleurs qu’une offre publique de rachat de l’omnium nord africain retranchée de la SNI en 2010 a en outre permis au clan Ouattara de prendre le contrôle de quelques éléments sur cette structure qui était, avant sa dissolution en 2010, le premier groupe industriel et financier privé marocain investissant dans les mines, l’agroalimentaire, la grande distribution et les services financiers. Lorsque le souverain chérifien s’est débarrassé de l’ONA, 50% de son capital a été alors détenu par quatre sociétés immatriculées au Panama et créées par des mem- bres du clan Ouattara associés à certains membres de la fa- mille de Mohammed VI »…
La holding royal compte également en son sein une société qui se nomme Group Invest où « la famille Ouattara possède des participations camouflées grâce à des prêtenoms », accuse la DGSE. En plus de Group Invest, la SAR Invest contrôlée à 99,9% par le clan présidentiel ivoirien, élargit la palette des liens d’affaires que Ouattara et le roi ont construits depuis de nombreuses années. Et si les fins limiers français recommandent à leur pays de fermer les yeux sur les gaffes du roi en raison du soutien qu’il représente pour la France dans la lutte contre le terrorisme, en revanche pour le chef de l’afrikétat ivoirien, la DGSE appelle à la mise en place d’une opération spécifique destinée à mettre fin au recyclage des fonds illicites en provenance d’Afrique.
« En revanche, s’agissant de l’implication directe et avérée du clan Ouattara dans ce processus de transferts opaques de fonds publics destinés au pro- gramme de développement de la Côte d’Ivoire, il est urgent de mettre en chantier une opération spécifique avec le concours soutenu dans la lutte contre le blanchiment et le recyclages de fonds illicites en provenance d’Afrique, des autorités des différents états de l’Union Européenne qui ont fait ratifier par leur parlement respectif cette disposi- tion réglementaire qui rentrera en vigueur en janvier 2017 », prévient le document.
afrik53.com
Alors qu’il n’était même pas encore président de la république et n’avait aucune responsabilité au niveau de l’état, Alassane Dramane Ouattara avait réussi, en 2006, déjà, à faire virer sur le compte parisien du trésor public ivoirien logé dans la succursale française de la banque suisse HSBC Private Bank Genève située dans la rue Paris-Opéra sous le numéro 300568900000012395678, quelque 7,9 millions d’euros, soit 5,2 milliards, grâce à l’entregent du directeur général du trésor public de l’époque qui n’était autre que Charles Koffi Diby lui-même et dont on imagine amplement la reconduction dans les mêmes fonctions lorsque Ouattara arriva au pouvoir en 2011, dans des conditions que j’épargne au lecteur. En tout cas, c’est ce que disent les derniers documents de la DGSE dont le journal « Aujourd’hui » a obtenu copie.
Sur l’échelle du scandale, ce n’est d’ailleurs pas la plus grande révélation de ce document qui montre également que 188,5 milliards de francs, soit 2,9 milliards d’euros, représentant les crédits remboursés au gouvernement ivoirien par le gouvernement français, dans le cadre du contrat désendettement développement (C2D) qui fait lui-même suite à l’obtention de l’initiative ppte, et sont destinés aux financements de divers projets, ont suivi un circuit opaque pour se retrouver sur le compte de Benedict Senger gendre du président ivoirien réfugié derrière le code BUA. Ce compte est répertorié sous un numéro identique à celui du secrétaire particulier du roi du Maroc Mohammed VI avec qui Alassane Ouattara entretient un réseau d’affaires depuis qu’il était dans l’opposition. C’est d’ailleurs au nom de ce lien relativement ancien que le ministre de l’économie de Laurent Gbagbo a financé des factures fictives endossées par le roi.
Ces sommes n’ont pas été encaissées par le roi lui-même, puisque selon son entourage, Mohammed VI a accepté cette magouille pour venir en aide à la famille Ouattara qui avait besoin de cet argent. « Le chef d’antenne, au cours de ses recherches, a procédé à des manipulations qui lui ont permis d’atteindre l’entourage M. El-Majidi discrètement interrogé au sujet du compte suisse du roi, en souhaitant savoir s’il était toujours actif. Son entourage, notamment son secrétaire particulier avec lequel, le chef est en bonne intelligence a, en effet, confirmé [l’ensemble de ces renseignements, qui] relèvent du plus strict secret bancaire et de la vie privée de Sa Majesté le roi, dès lors qu’il s’agit d’éléments relevant de la sphère patrimoniale privée de ce dernier.
Avant d’ajouter : En tout état de cause, que cette ouverture de compte bancaire en Suisse s’est faite pour apporter un soutien à la famille du président Ouattara avec qui, sa majesté le Roi entretient d’excellents rapports d’affaires », assure la DGSE dont la hiérarchie estime « qu’entre l’automne 2013 et le 31 mars 2014, période couverte par les listings que le chef d’antenne de Rabat a pu consulter, le montant maximal enregistré sur ce compte était de 7, 9 millions d’euros. Mon- tant correspondant au transfert opéré à partir du compte parisien du trésor public ivoirien ».
Les liens d’affaires entre Alassane Dramane Ouattara et le roi du Maroc sont d’ailleurs nombreux et permettent de comprendre les raisons pour lesquelles le souverain chériffe est déjà venu à Abidjan à deux reprises dans le cadre des visites d’état. Mais le document de la DGSE permet aussi de comprendre pourquoi le gouvernement ivoirien a réservé au roi les côtes sablonneuses de Port-bouët et Gonzagville débarrassées de ses habitations précaires dans une violence inouïe. Le souverain chérifien doit en effet y construire des logements parce qu’il détient une holding de construction de logements, la SNI, qui pèse des milliards.
Grâce à Group Invest et Mamadi Diané qui est l’un de ses conseillers spéciaux de Ouattara, le chef de l’état ivoirien est devenu l’un des principaux actionnaires ayant financé l’offre publique de rachat de la SNI. Dès lors, sa participation qui était insignifiante avant l’offre de 2010, est aujourd’hui de 13%. Les renseignements collectés au cours de ces recherches révèlent par ailleurs qu’une offre publique de rachat de l’omnium nord africain retranchée de la SNI en 2010 a en outre permis au clan Ouattara de prendre le contrôle de quelques éléments sur cette structure qui était, avant sa dissolution en 2010, le premier groupe industriel et financier privé marocain investissant dans les mines, l’agroalimentaire, la grande distribution et les services financiers. Lorsque le souverain chérifien s’est débarrassé de l’ONA, 50% de son capital a été alors détenu par quatre sociétés immatriculées au Panama et créées par des mem- bres du clan Ouattara associés à certains membres de la fa- mille de Mohammed VI »…
La holding royal compte également en son sein une société qui se nomme Group Invest où « la famille Ouattara possède des participations camouflées grâce à des prêtenoms », accuse la DGSE. En plus de Group Invest, la SAR Invest contrôlée à 99,9% par le clan présidentiel ivoirien, élargit la palette des liens d’affaires que Ouattara et le roi ont construits depuis de nombreuses années. Et si les fins limiers français recommandent à leur pays de fermer les yeux sur les gaffes du roi en raison du soutien qu’il représente pour la France dans la lutte contre le terrorisme, en revanche pour le chef de l’afrikétat ivoirien, la DGSE appelle à la mise en place d’une opération spécifique destinée à mettre fin au recyclage des fonds illicites en provenance d’Afrique.
« En revanche, s’agissant de l’implication directe et avérée du clan Ouattara dans ce processus de transferts opaques de fonds publics destinés au pro- gramme de développement de la Côte d’Ivoire, il est urgent de mettre en chantier une opération spécifique avec le concours soutenu dans la lutte contre le blanchiment et le recyclages de fonds illicites en provenance d’Afrique, des autorités des différents états de l’Union Européenne qui ont fait ratifier par leur parlement respectif cette disposi- tion réglementaire qui rentrera en vigueur en janvier 2017 », prévient le document.
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