En effet, l’Afrique demeure d’une certaine façon la seule « chasse gardée » de la France à l’heure l’actuelle. L’histoire nous démontre O combien l’Afrique est devenue une terre d’outre mer. Lors de la seconde guerre mondiale, quand la métropole a perdu son « indépendance » sous la suprématie Nazie, la France libre s’est constituée à partir de l’Afrique. D’ailleurs la première guerre que le vaillant Général De Gaulle a menée en tant que chef de la France s’est déroulée à Dakar. Un détail de l’histoire qu’on ignore ou dont on ne parle pas pour je ne sais quelle raison. En effet, après la « perte » de Paris, Dakar devait être la nouvelle capitale française. Cette bataille qui a opposé l’Afrique l’Allemagne, l’Angleterre, et la France est la première confrontation directe des trois puissances de l’époque. Les anglais voulaient Dakar pour neutraliser les sous-marins allemands à travers l’océan Atlantique. Pétain devait à son tour contrôler Dakar pour garder son influence dans les colonies. Et le « général apatride » comptait beaucoup sur Dakar pour restructurer l’armée française et continuer la résistance. C’est après la défaite de Dakar, la première du Général (les 23-25 Septembre, trois mois après l’appel du 18 Juin) que ce dernier s’est replié sur Brazzaville au mois d’Octobre pour en faire la nouvelle capitale française. Oui la capitale de la France était bien en Afrique. Un sujet qui sonne drôle de nos jours.
Le cordon ombilical qui lie ces deux entités se justifie à plusieurs niveaux. Sur le plan politique les intérêts sont d’une importance capitale. Tous les pays ont besoin d’une zone d’influence ou d’alliances stratégiques. Sur le plan économique, l’Afrique est une aubaine pour la France. Notons que les industries actuelles ou les secteurs d’activités africaines sont presque toutes dessinées par la France. Pour revenir à ce sujet nous convoquons encore une fois l’analyse de Samir Amin sur ce point. Selon celui-ci le développement de l’Afrique est miné par ce qu’il appelle l’économie de la dépendance. Celle-ci est constituée de quatre points : l’agriculture extravertie, l’industrialisation périphérique, le blocage monétaire et l’échange inégal. Nous n’aurons peut-être pas le temps de développer ici tous les quatre points. Mais retenons notre attention sur les deux premiers. Par l’agriculture extravertie, l’économiste égyptien entend le fait que nos cultures sont définies en fonction des besoins de la métropole et non selon nos propres besoins. Par exemple, le cacao et l’arachide sont cultivés au Sénégal et en Côte-d’Ivoire mais à y voir de plus près ces cultures n’étaient pas à la base destinées aux autochtones mais plutôt aux besoins industriels de la métropole. C’est une agriculture imposée et depuis ces pays continuent sur cette voix sans même évaluer d’autres perspectives. Si (par exemple) les entreprises européennes optaient pour de nouvelles visions dans ce domaine, toute la politique agricole à ce niveau tomberait à l’eau. Il en est de même pour la plupart des usines et des entreprises africaines. Elles datent depuis l’époque de la colonisation d’où la notion d’industrialisation périphérique. Les africains n’ont rien fait pour évoluer dans ces domaines. On peut évoquer les guerres et les instabilités politiques pour expliquer ces faits. Mais cela est grotesque. L’Europe a connu les deux grandes guerres et aujourd’hui, elle a bien sa place dans le développement…
Le discours de Hollande à Dakar est réconfortant (comme pour marquer encore une fois sa différence avec Nicolas Sarkozy selon qui, l’homme noir n’est pas assez entré dans l’histoire…). Même s’il s’agit que d’un discours, le signal est quand même fort ; reste à attendre des mesures concrètes. Il faut saluer cette volonté de mener une politique de concertation en lieu et place de celle imposée. L’Afrique a beaucoup souffert de la mainmise des puissances sur ses richesses tant sur le plan économique que sur le plan humain. L’époque des dirigeants comme Bokassa, Mobutu etc.… est révolue. La jeunesse africaine doit comprendre que rien ne peut le sauver si ce n’est elle-même. Elle doit prendre son destin à bras le corps et combattre. Il est inutile d’attendre l’aide des autres ou de vouloir reprocher à quiconque quoique ce soit sur le sort du continent. La victimisation doit cesser. Personne ne viendra à notre secours pour nous sortir du gouffre. Nous sommes dans une époque de la contribution. La jeunesse africaine a le devoir de se manifeste, de donner son apport ce, dans tous les domaines. Chacun selon ses moyens et ses compétences doit s’affirmer et s’engager fermement dans la voie encore une fois de la contribution.
MALAO KANTE
Le cordon ombilical qui lie ces deux entités se justifie à plusieurs niveaux. Sur le plan politique les intérêts sont d’une importance capitale. Tous les pays ont besoin d’une zone d’influence ou d’alliances stratégiques. Sur le plan économique, l’Afrique est une aubaine pour la France. Notons que les industries actuelles ou les secteurs d’activités africaines sont presque toutes dessinées par la France. Pour revenir à ce sujet nous convoquons encore une fois l’analyse de Samir Amin sur ce point. Selon celui-ci le développement de l’Afrique est miné par ce qu’il appelle l’économie de la dépendance. Celle-ci est constituée de quatre points : l’agriculture extravertie, l’industrialisation périphérique, le blocage monétaire et l’échange inégal. Nous n’aurons peut-être pas le temps de développer ici tous les quatre points. Mais retenons notre attention sur les deux premiers. Par l’agriculture extravertie, l’économiste égyptien entend le fait que nos cultures sont définies en fonction des besoins de la métropole et non selon nos propres besoins. Par exemple, le cacao et l’arachide sont cultivés au Sénégal et en Côte-d’Ivoire mais à y voir de plus près ces cultures n’étaient pas à la base destinées aux autochtones mais plutôt aux besoins industriels de la métropole. C’est une agriculture imposée et depuis ces pays continuent sur cette voix sans même évaluer d’autres perspectives. Si (par exemple) les entreprises européennes optaient pour de nouvelles visions dans ce domaine, toute la politique agricole à ce niveau tomberait à l’eau. Il en est de même pour la plupart des usines et des entreprises africaines. Elles datent depuis l’époque de la colonisation d’où la notion d’industrialisation périphérique. Les africains n’ont rien fait pour évoluer dans ces domaines. On peut évoquer les guerres et les instabilités politiques pour expliquer ces faits. Mais cela est grotesque. L’Europe a connu les deux grandes guerres et aujourd’hui, elle a bien sa place dans le développement…
Le discours de Hollande à Dakar est réconfortant (comme pour marquer encore une fois sa différence avec Nicolas Sarkozy selon qui, l’homme noir n’est pas assez entré dans l’histoire…). Même s’il s’agit que d’un discours, le signal est quand même fort ; reste à attendre des mesures concrètes. Il faut saluer cette volonté de mener une politique de concertation en lieu et place de celle imposée. L’Afrique a beaucoup souffert de la mainmise des puissances sur ses richesses tant sur le plan économique que sur le plan humain. L’époque des dirigeants comme Bokassa, Mobutu etc.… est révolue. La jeunesse africaine doit comprendre que rien ne peut le sauver si ce n’est elle-même. Elle doit prendre son destin à bras le corps et combattre. Il est inutile d’attendre l’aide des autres ou de vouloir reprocher à quiconque quoique ce soit sur le sort du continent. La victimisation doit cesser. Personne ne viendra à notre secours pour nous sortir du gouffre. Nous sommes dans une époque de la contribution. La jeunesse africaine a le devoir de se manifeste, de donner son apport ce, dans tous les domaines. Chacun selon ses moyens et ses compétences doit s’affirmer et s’engager fermement dans la voie encore une fois de la contribution.
MALAO KANTE