Christophe Chaboud, coordinateur en chef du contre-terrorisme au ministère de l’Intérieur français, a ainsi longuement exposé, au mois de novembre 2006, sa politique et ses vues quant à la situation sécuritaire prévalant sur le sol hexagonal qui «demeurait extrêmement préoccupante». Parmi ces mesures «stratégiques», Chaboud s’est «fièrement vanté de l’expulsion de France de 54 imams accusés d’avoir prêché des discours islamistes radicaux», rapporte un diplomate américain. «En ce qui concerne l’un des cas les plus médiatisés, l’imam avait déclaré aux médias locaux que le Coran consacre la soumission des femmes par la force», est-il noté dans le rapport.
La plupart des prédicateurs «non grata» en terre française sont d’origine algérienne, «tandis qu’une poignée d’entre eux viennent de Turquie, du Maroc, de la Tunisie ou encore d’un ou deux pays du Golfe», tient à préciser Chaboud. La France était ainsi «loin devant» comparativement aux autres pays de l’Union européenne dans l’application des mesures «nécessaires» à l’encontre des ressortissants étrangers qui versent dans le prêche d’idéologies radicales. Une autre de ces mesures de sécurité sur laquelle s’épanche Chaboud est la «très controversée suspension des habilitations de sécurité de 72 travailleurs musulmans de l’aéroport Charles de Gaulle, à Paris». Ainsi, l’on apprend que depuis les attentats de Londres en 2005, il a clairement été prouvé qu’une concentration accrue quant à la sécurité des endroits sensibles «est nécessaire».
Compte tenu de l’importance de cet aéroport, qui a été le point de départ du «kamikaze à la chaussure», Chaboud a estimé que ces mesures drastiques ont dû être prises afin d’éviter d’éventuelles attaques. «Je me suis demandé ce que je ferais si j’étais un terroriste, comment est-ce que je passerais au travers de la sécurité aéroportuaire», explique Chaboud, avant de poursuivre : «La réponse est simple : clairement discerner et exploiter les employés de l’aéroport qui pourraient être sympathisants de la ‘‘cause’’», confie-t-il. Et ce sont donc 72 employés qui sont, à l’issue d’une enquête d’une année, identifiés comme tels. «Leurs comportements extrémistes à l’extérieur peuvent faire suspecter qu’ils sont susceptibles d’aider ou de soutenir le terrorisme», justifie Chaboud.
D’autant plus que le pays a assisté à une «radicalisation des jeunes musulmans français», et ce «au point où certains se sont joints au djihad en Afghanistan et en Irak», déplore Chaboud. Toutefois, ce phénomène «a tendance à disparaître, puisqu’ils sont dissuadés dans leur démarche par les sanctions sévères des autorités françaises, par la mort de leurs frères en Irak, ainsi que du manque de soutien local de la part des musulmans», se réjouit-il cependant.
Ghania Lassal
La plupart des prédicateurs «non grata» en terre française sont d’origine algérienne, «tandis qu’une poignée d’entre eux viennent de Turquie, du Maroc, de la Tunisie ou encore d’un ou deux pays du Golfe», tient à préciser Chaboud. La France était ainsi «loin devant» comparativement aux autres pays de l’Union européenne dans l’application des mesures «nécessaires» à l’encontre des ressortissants étrangers qui versent dans le prêche d’idéologies radicales. Une autre de ces mesures de sécurité sur laquelle s’épanche Chaboud est la «très controversée suspension des habilitations de sécurité de 72 travailleurs musulmans de l’aéroport Charles de Gaulle, à Paris». Ainsi, l’on apprend que depuis les attentats de Londres en 2005, il a clairement été prouvé qu’une concentration accrue quant à la sécurité des endroits sensibles «est nécessaire».
Compte tenu de l’importance de cet aéroport, qui a été le point de départ du «kamikaze à la chaussure», Chaboud a estimé que ces mesures drastiques ont dû être prises afin d’éviter d’éventuelles attaques. «Je me suis demandé ce que je ferais si j’étais un terroriste, comment est-ce que je passerais au travers de la sécurité aéroportuaire», explique Chaboud, avant de poursuivre : «La réponse est simple : clairement discerner et exploiter les employés de l’aéroport qui pourraient être sympathisants de la ‘‘cause’’», confie-t-il. Et ce sont donc 72 employés qui sont, à l’issue d’une enquête d’une année, identifiés comme tels. «Leurs comportements extrémistes à l’extérieur peuvent faire suspecter qu’ils sont susceptibles d’aider ou de soutenir le terrorisme», justifie Chaboud.
D’autant plus que le pays a assisté à une «radicalisation des jeunes musulmans français», et ce «au point où certains se sont joints au djihad en Afghanistan et en Irak», déplore Chaboud. Toutefois, ce phénomène «a tendance à disparaître, puisqu’ils sont dissuadés dans leur démarche par les sanctions sévères des autorités françaises, par la mort de leurs frères en Irak, ainsi que du manque de soutien local de la part des musulmans», se réjouit-il cependant.
Ghania Lassal