Le 12 novembre, le Nigeria avait révélé au Conseil de sécurité de l'ONU avoir intercepté un navire en provenance d'Iran transportant des armes.
Téhéran avait indiqué que cette cargaison appartenait à une compagnie privée et était destinée à un "pays d'Afrique de l'ouest", identifié par la suite comme étant la Gambie.
Dans une déclaration lue dans la nuit de mercredi à jeudi à la télévision d'Etat, le gouvernement gambien réfute formellement cette idée: "La vraie vérité, Allah en est témoin, c'est que ces armes ont été adressées au Nigeria et c'est pourquoi les conteneurs ont été débarqués au port de Lagos".
"Si ces armes étaient destinées à la Gambie, il est bien évident qu'aucune puissance au monde n'aurait pu empêcher Banjul de négocier avec le Nigeria pour qu'elles soient livrées en Gambie", soutient le gouvernement de ce petit pays anglophone enclavé dans le Sénégal, où le président Yahya Jammeh règne en maître depuis 16 ans.
Le 22 novembre, le gouvernement gambien avait rompu toute relation avec l'Iran. Une source proche de la présidence gambienne avait alors expliqué à l'AFP que cette rupture était "directement liée" à cette affaire.
L'Iran et la Gambie, deux pays très critiqués sur la scène internationale, se sont longtemps soutenus l'un l'autre. L'Iran est sous le coup de sanctions des Nations unies en raison du développement de son programme nucléaire, qui lui interdisent notamment de vendre des armes. Quant à la Gambie, elle est accusée de nombreuses violations des droits de l'homme.
D'un ton très vif, Banjul accuse le président sénégalais Abdoulaye Wade d'être "aveuglé par sa haine pour la Gambie" et d'utiliser cette affaire pour "monter une campagne" contre elle.
Le ministère sénégalais des Affaires étrangères avait exprimé mardi ses "graves préoccupations", suite à "l'arraisonnement, le 31 octobre 2010 à Lagos, d'un navire en provenance d'Iran et à destination de la Gambie, transportant une cargaison de 13 conteneurs remplis d'armes de diverses catégories, y compris des munitions pour armes lourdes". Reprochant à l'Iran de n'avoir pas fourni d'explications "satisfaisantes", Dakar a annoncé avoir rappelé son ambassadeur à Téhéran.
Selon la presse sénégalaise, Dakar redoute que ces armes aient, en fait, été destinées à la rébellion indépendantiste dans le sud du Sénégal, le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).
La Gambie est réputée servir de base arrière au MFDC.
"La Gambie ne se laissera jamais dicter par aucun autre Etat ses décisions pour acheter ou ne pas acheter des armes, sans tenir compte de ce qui se passe dans un pays voisin, particulièrement en Casamance", a répliqué le gouvernement gambien.
Banjul affirme que depuis l'arrivée au pouvoir de M. Jammeh, en 1994, "ni les soldats sénégalais ni les membres du MFDC n'ont pu utiliser son territoire pour se faire la guerre". Elle accuse, au contraire, le Sénégal de servir de refuge aux dissidents gambiens qui voudraient renverser le régime de M. Jammeh.
afp
Téhéran avait indiqué que cette cargaison appartenait à une compagnie privée et était destinée à un "pays d'Afrique de l'ouest", identifié par la suite comme étant la Gambie.
Dans une déclaration lue dans la nuit de mercredi à jeudi à la télévision d'Etat, le gouvernement gambien réfute formellement cette idée: "La vraie vérité, Allah en est témoin, c'est que ces armes ont été adressées au Nigeria et c'est pourquoi les conteneurs ont été débarqués au port de Lagos".
"Si ces armes étaient destinées à la Gambie, il est bien évident qu'aucune puissance au monde n'aurait pu empêcher Banjul de négocier avec le Nigeria pour qu'elles soient livrées en Gambie", soutient le gouvernement de ce petit pays anglophone enclavé dans le Sénégal, où le président Yahya Jammeh règne en maître depuis 16 ans.
Le 22 novembre, le gouvernement gambien avait rompu toute relation avec l'Iran. Une source proche de la présidence gambienne avait alors expliqué à l'AFP que cette rupture était "directement liée" à cette affaire.
L'Iran et la Gambie, deux pays très critiqués sur la scène internationale, se sont longtemps soutenus l'un l'autre. L'Iran est sous le coup de sanctions des Nations unies en raison du développement de son programme nucléaire, qui lui interdisent notamment de vendre des armes. Quant à la Gambie, elle est accusée de nombreuses violations des droits de l'homme.
D'un ton très vif, Banjul accuse le président sénégalais Abdoulaye Wade d'être "aveuglé par sa haine pour la Gambie" et d'utiliser cette affaire pour "monter une campagne" contre elle.
Le ministère sénégalais des Affaires étrangères avait exprimé mardi ses "graves préoccupations", suite à "l'arraisonnement, le 31 octobre 2010 à Lagos, d'un navire en provenance d'Iran et à destination de la Gambie, transportant une cargaison de 13 conteneurs remplis d'armes de diverses catégories, y compris des munitions pour armes lourdes". Reprochant à l'Iran de n'avoir pas fourni d'explications "satisfaisantes", Dakar a annoncé avoir rappelé son ambassadeur à Téhéran.
Selon la presse sénégalaise, Dakar redoute que ces armes aient, en fait, été destinées à la rébellion indépendantiste dans le sud du Sénégal, le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).
La Gambie est réputée servir de base arrière au MFDC.
"La Gambie ne se laissera jamais dicter par aucun autre Etat ses décisions pour acheter ou ne pas acheter des armes, sans tenir compte de ce qui se passe dans un pays voisin, particulièrement en Casamance", a répliqué le gouvernement gambien.
Banjul affirme que depuis l'arrivée au pouvoir de M. Jammeh, en 1994, "ni les soldats sénégalais ni les membres du MFDC n'ont pu utiliser son territoire pour se faire la guerre". Elle accuse, au contraire, le Sénégal de servir de refuge aux dissidents gambiens qui voudraient renverser le régime de M. Jammeh.
afp