Après presque un mois d’abstinence pour cause de ramadan, la communauté musulmane du Sénégal scrute le ciel dans l’espoir d’y voir le croissant lunaire. Son apparition va, en effet, permettre la rupture définitive du jeûne. Compte tenu du fait que le mois lunaire ne doit pas dépasser 29 ou 30 jours, le Dr Thierno Kâ de l’Ifan considère qu’il faut, dans un premier temps, scruter la lune au 29ème jour. « Si on l’aperçoit, on peut arrêter le jeûne, sinon on continue pour compléter les trente jours comme l’a recommandé le Prophète Mouhamad (Psl) », estime le Docteur Kâ. Ce dernier signale que c’est ce même procédé qui doit être appliqué pour les autres mois lunaires comme la tabaski (Aïd El Kébir) ou la tamkharit. Toutefois, l’islamologue et chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan) de l’Université Cheikh Anta Diop relève que pour l’Aïd El Fitr (Korité), il faut qu’il y ait la confirmation de deux personnes de confession musulmane « reconnues par leur sincérité et leur bonne foi » avant de procéder à la rupture définitive du jeûne. Mais il ajoute qu’il faut que ces personnes partagent la même aire géographique. Pour le cas du Sénégal, cette loi islamique nous concerne en même temps que le Mali, la Mauritanie ou la Guinée.
Concernant la symbolique de la prière de l’Aïd El Fitr, l’ancien commissaire général au pèlerinage considère que c’est l’une des « sunna » du Prophète Mouhamad (Psl), c’est-à-dire une pratique que l’Envoyé d’Allah a eu à faire ou recommander de son vivant. Les musulmans doivent donc imiter cela en se rendant dans une mosquée et prier ensemble. La prière de deux « raakas » doit être faite à haute voix, avant que l’imam ne procède au prêche appelé « kutba ». « C’est un entretien entre l’imam et les fidèles, indique le Dr Kâ. A cette occasion, l’imam doit revenir sur les vertus du ramadan et discuter des thèmes actuels qui ont lieu dans la cité ».
Mais, avant de se rendre à la mosquée, le musulman doit s’acquitter de la « zaakat », c’est-à-dire de l’aumône qu’il doit donner aux nécessiteux et aux pauvres. Pour Thierno Kâ, d’aucuns disent que cette « zaakat » peut être sortie deux jours avant, mais l’ancien commissaire au pèlerinage à La Mecque signale que dans le rite malikite, cette pratique doit être faite, le jour de l’Aïd, dès l’aube.
Le musulman doit donner la zaakat pour sa femme, ses enfants (mineurs), sa bonne ainsi que pour ses deux parents, « si c’est lui qui les entretient pour leur survie », clarifie-t-il.
Maguette NDONG
Source Le Soleil
Concernant la symbolique de la prière de l’Aïd El Fitr, l’ancien commissaire général au pèlerinage considère que c’est l’une des « sunna » du Prophète Mouhamad (Psl), c’est-à-dire une pratique que l’Envoyé d’Allah a eu à faire ou recommander de son vivant. Les musulmans doivent donc imiter cela en se rendant dans une mosquée et prier ensemble. La prière de deux « raakas » doit être faite à haute voix, avant que l’imam ne procède au prêche appelé « kutba ». « C’est un entretien entre l’imam et les fidèles, indique le Dr Kâ. A cette occasion, l’imam doit revenir sur les vertus du ramadan et discuter des thèmes actuels qui ont lieu dans la cité ».
Mais, avant de se rendre à la mosquée, le musulman doit s’acquitter de la « zaakat », c’est-à-dire de l’aumône qu’il doit donner aux nécessiteux et aux pauvres. Pour Thierno Kâ, d’aucuns disent que cette « zaakat » peut être sortie deux jours avant, mais l’ancien commissaire au pèlerinage à La Mecque signale que dans le rite malikite, cette pratique doit être faite, le jour de l’Aïd, dès l’aube.
Le musulman doit donner la zaakat pour sa femme, ses enfants (mineurs), sa bonne ainsi que pour ses deux parents, « si c’est lui qui les entretient pour leur survie », clarifie-t-il.
Maguette NDONG
Source Le Soleil