Selon les Nations Unies, trente sept pays subafricains sont frappés par ce fléau, dont 32 des 42 pays les plus endettés du monde. La plupart des zones infestées, où les terres sont fertiles pour l’agriculture et l’élevage, ne sont pas cultivées, alors que les zones libres de mouches tsé-tsé sont surexploitées. Sur une population de 260 millions de personnes vivant dans cette région, 60 millions risquent d’être infectées. Selon l’Organisation mondiale de la santé, dans certaines parties d’Afrique, telles dans la République démocratique du Congo ravagée par la guerre, de nouvelles flambées ont fait plus de victimes que les autres maladies transmissibles, y compris le VIH/sida. Sur les 4 millions de personnes menacées, seulement 3 millions font l’objet d’un dépistage systématique, « la plupart des personnes infectées - estimées à 80 % - meurent avant même d’être diagnostiquées », déclare l’OMS.
En effet, la présence de la mouche tsé tsé et de la trypanosomose dans la zone des Niayes impacte inéluctablement et négativement sur la vie économique des populations. Par ailleurs, elle compromet largement l’exploitation des énormes potentialités que recèle cette zone dans les domaines du maraîchage, de l’arboriculture, de l’élevage et de la pêche.
Dans le cadre de la lutte contre la glossine, les Chefs d’Etats et de gouvernement africains réunis à Lomé en 2000, avaient initié un plan d’action basé sur une approche concertée à travers une campagne panafricaine d’éradication de la mouche tsé-tsé et la trypanosomose Ils avaient conclu que le succès de cette lutte devrait passer par une amélioration de la coopération régionale et sous régionale, une harmonisation des méthodes de lutte et des approches et un renforcement sur le plan national et régional des capacités de collecte de données de base et d’expertise.
Il faut retenir que la présence des glossines dans la zone des Niayes au parc de zoologique de Hann à Dakar, à Pout, à Diacksao Peul et à Sébikotane, expose les populations au risque d’attraper la maladie du sommeil. Selon Dr Seck, le développement de cette maladie dans ces zones positives autrement dit infestées de glossines associé à d autres pathologies tels que le paludisme, le SIDA impacteraient sans nul doute négativement de façon déterminante sur la qualité de la santé des populations qui y vivent.
En 2007, face au problème trypanosomien, le Sénégal appuyé par l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (AIEA), a mis en place le « Projet de lutte contre la mouche tsé-tsé dans les Niayes » coordonné par la Direction des Services Vétérinaires. En 2000, à la conférence de l'Organisation de l'unité africaine tenue à Lomé au Togo, les chefs d'Etats africains présents, face au danger et risque pour la santé et des économies africaines avaient décidé d’accroitre leurs efforts en matière de lutte contre la mouche tsé tsé. En quoi faisant ? En définissant et en mettant en œuvre une politique visant à éradiquer la mouche tsé tsé. Il avait été retenu que pour atteindre cet objectif, il fallait passer par la formation des personnels, la mise en œuvre de moyens spécifiques. Cette initiative politique au plus haut niveau, à l’échelle continentale visait à soutenir les états désireux de se débarrasser du problème trypanosomien comme le Sénégal notre pays.
Dans le cadre du renforcement de capacités des professionnels de la santé animale, fer de lance de la lutte contre la mouche tsé tsé, le Ministère de l’Elevage soutenu pars ses partenaires a formé les agents sur le terrain dans plusieurs domaines. Schématiquement comment procède t-on pour étudier la densité apparente par population de mouches tsé tsé ? L’étude de la densité requiert la mise en place d’un échantillon qui est mensuellement effectué dans les zones positives tels que : Diacksao Peul, le Parc de Hann, Pout et Sébikotane aux fins de mesurer les fluctuations des densités, les taux d’avortement, et les pyramides de population. En effet, les populations de glossines sont dépendantes de données biotiques et abiotiques mais aussi de facteurs anthropiques.
Ainsi, le contrôle de la trypanosomose et la lutte contre ses vecteurs repose sur une bonne connaissance de l'écologie des glossines, en particulier des facteurs influençant la capacité vectorielle de ces dernières.
Dans le sens de définir la zone infectée et ciblée par la lutte, une approche statistique est mise en place visant à établir la distribution spatiale des zones favorables à la mouche tsé tsé. Cette approche se base sur les connaissances écologiques de l’espèce étudiée à travers l’utilisation de la théorie des niches écologiques. Des tests de compétitivité des glossines du Centre International de Recherche Développement sur l’Elevage (CIRDES) en provenance de Bobo Dioulasso avec celles de la population des Niayes sont en cours depuis 2010.A chaque envoi, les pupes sont mises à l’émergence dans des boîtes de pétri contenant du sable d’enfouissement, assimilable aux conditions naturelles d’émergence et mélangé avec de la poudre fluorescente pour le marquage. Ainsi, des poudres de différentes couleurs et mélanges de couleurs sont utilisés pour le suivi au cours des lâchers expérimentaux. Les males après avoir été irradiées sont transportés sur le terrain dans des cases de Roubaud pour être lâchés sur des sites préalablement identifiés. Dans chaque site, le lâcher au sol se fait en deux points dont l’un dans une zone favorable du site et l’autre dans une zone défavorable. Les zones favorables et défavorables sont définies en fonction des conditions écologiques. Le suivi entomologique des males stériles lâchés sur le terrain à Diack Sao Peul, à Kayar, à Pout et au Parck Zoologique de Hann à Dakar obéit à des règles et à une organisation parfaite.
Avec l’aide de la coopération mexicaine, le Sénégal devrait bénéficier d’une machine à lâchers aériens automatiques de males stériles la plus moderne et la plus sophistiquée dans ce domaine. Permettant ainsi à notre pays d’accomplir de grands pas dans la lutte contre la mouche tsé tsé ou glossine. Cette machine à lâchers automatiques des males stériles, embarqué à bord du gyrocopter, est reliée à une tablette galaxie équipée d’un GPS et d’un système d’information géo. Et dans le contexte de la lutte contre la mouche tsé tsé ou glossine, à coté de la lutte biologique consistant à utiliser les males stériles, il est également utilisé des filets moustiquaires et des pièges qui malheureusement dans certains endroits sont enlevés par les populations au détriment de la santé. Le ministère de l’élevage a d’ailleurs mené une campagne médiatique au courant de l’année 2012 pour sensibiliser le grand public sur l’importance des pièges à glossine et sur la nécessité de les laisser in situ pour préserver la santé autant des animaux que les êtres humains. Destiné à capturer la mouche tsé tsé ou glossine, le principe de fonctionnement du piège à glossines est fondé sur son attractivité visuelle. Faute de moyens financiers pour assurer la continuité de la diffusion, la campagne n’a pas eu la durée souhaitée sur nos écrans de télévision pour toucher le maximum de personnes.
La trypanosomose maladie animale résultante de la piqûre de la mouche tsé tsé en touchant le bétail, le rend anémique et moins fertile. Ce qui entraine fatalement une réduction de la production de viande et de lait. On estime, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (la FAO) les pertes annuelles de production bovine à elles seules entre 1 à 1,2 milliard de dollars dans le monde. En conséquence, beaucoup plus en Afrique qu’ailleurs, la mouche tsé tsé constitue une lourde charge dont il faut se débarrasser. Si la tendance actuelle se maintient, la glossine ou mouche tsé tsé risque de compromettre tous les efforts consentis par les gouvernements africains en faveur du développement économique et social du continent.
La mouche tsé tsé rôde à Dakar tout pres dans le parc forestier de Hann avec sa cohorte de risques et dangers pour la santé humaine et animale. Donc, attention aux promeneurs et aux couples de jeunes en quête de romance, d’espace vert et de lieu d’isolement. Attention aux élèves et étudiants qui à la recherche de lieu tranquille pour apprendre choisissent le parc forestier de Hann. Faites attention ! La mouche tsé tsé est tapie dans l’ombre. Au finish, si le Sénégal parvient à maintenir le rythme engagé dans la lutte contre la mouche tsé tsé ou glossine, il peut espérer l’assainissement des zones infestées et ciblées dans les quelques années à venir. Ce qui contribuera sans nul doute à apporter un peu plus de santé et un plus d’autonomie alimentaire chez les populations exposées et affectées. Il s’agit d’un objectif à atteindre. Car selon les experts, l’élimination de la mouche tsé-tsé permettrait une meilleure répartition du bétail et une réorientation vers des races plus productives.
Baba Gallé DIALLO SNEIPS / bbgd70@yahoo.fr
En effet, la présence de la mouche tsé tsé et de la trypanosomose dans la zone des Niayes impacte inéluctablement et négativement sur la vie économique des populations. Par ailleurs, elle compromet largement l’exploitation des énormes potentialités que recèle cette zone dans les domaines du maraîchage, de l’arboriculture, de l’élevage et de la pêche.
Dans le cadre de la lutte contre la glossine, les Chefs d’Etats et de gouvernement africains réunis à Lomé en 2000, avaient initié un plan d’action basé sur une approche concertée à travers une campagne panafricaine d’éradication de la mouche tsé-tsé et la trypanosomose Ils avaient conclu que le succès de cette lutte devrait passer par une amélioration de la coopération régionale et sous régionale, une harmonisation des méthodes de lutte et des approches et un renforcement sur le plan national et régional des capacités de collecte de données de base et d’expertise.
Il faut retenir que la présence des glossines dans la zone des Niayes au parc de zoologique de Hann à Dakar, à Pout, à Diacksao Peul et à Sébikotane, expose les populations au risque d’attraper la maladie du sommeil. Selon Dr Seck, le développement de cette maladie dans ces zones positives autrement dit infestées de glossines associé à d autres pathologies tels que le paludisme, le SIDA impacteraient sans nul doute négativement de façon déterminante sur la qualité de la santé des populations qui y vivent.
En 2007, face au problème trypanosomien, le Sénégal appuyé par l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (AIEA), a mis en place le « Projet de lutte contre la mouche tsé-tsé dans les Niayes » coordonné par la Direction des Services Vétérinaires. En 2000, à la conférence de l'Organisation de l'unité africaine tenue à Lomé au Togo, les chefs d'Etats africains présents, face au danger et risque pour la santé et des économies africaines avaient décidé d’accroitre leurs efforts en matière de lutte contre la mouche tsé tsé. En quoi faisant ? En définissant et en mettant en œuvre une politique visant à éradiquer la mouche tsé tsé. Il avait été retenu que pour atteindre cet objectif, il fallait passer par la formation des personnels, la mise en œuvre de moyens spécifiques. Cette initiative politique au plus haut niveau, à l’échelle continentale visait à soutenir les états désireux de se débarrasser du problème trypanosomien comme le Sénégal notre pays.
Dans le cadre du renforcement de capacités des professionnels de la santé animale, fer de lance de la lutte contre la mouche tsé tsé, le Ministère de l’Elevage soutenu pars ses partenaires a formé les agents sur le terrain dans plusieurs domaines. Schématiquement comment procède t-on pour étudier la densité apparente par population de mouches tsé tsé ? L’étude de la densité requiert la mise en place d’un échantillon qui est mensuellement effectué dans les zones positives tels que : Diacksao Peul, le Parc de Hann, Pout et Sébikotane aux fins de mesurer les fluctuations des densités, les taux d’avortement, et les pyramides de population. En effet, les populations de glossines sont dépendantes de données biotiques et abiotiques mais aussi de facteurs anthropiques.
Ainsi, le contrôle de la trypanosomose et la lutte contre ses vecteurs repose sur une bonne connaissance de l'écologie des glossines, en particulier des facteurs influençant la capacité vectorielle de ces dernières.
Dans le sens de définir la zone infectée et ciblée par la lutte, une approche statistique est mise en place visant à établir la distribution spatiale des zones favorables à la mouche tsé tsé. Cette approche se base sur les connaissances écologiques de l’espèce étudiée à travers l’utilisation de la théorie des niches écologiques. Des tests de compétitivité des glossines du Centre International de Recherche Développement sur l’Elevage (CIRDES) en provenance de Bobo Dioulasso avec celles de la population des Niayes sont en cours depuis 2010.A chaque envoi, les pupes sont mises à l’émergence dans des boîtes de pétri contenant du sable d’enfouissement, assimilable aux conditions naturelles d’émergence et mélangé avec de la poudre fluorescente pour le marquage. Ainsi, des poudres de différentes couleurs et mélanges de couleurs sont utilisés pour le suivi au cours des lâchers expérimentaux. Les males après avoir été irradiées sont transportés sur le terrain dans des cases de Roubaud pour être lâchés sur des sites préalablement identifiés. Dans chaque site, le lâcher au sol se fait en deux points dont l’un dans une zone favorable du site et l’autre dans une zone défavorable. Les zones favorables et défavorables sont définies en fonction des conditions écologiques. Le suivi entomologique des males stériles lâchés sur le terrain à Diack Sao Peul, à Kayar, à Pout et au Parck Zoologique de Hann à Dakar obéit à des règles et à une organisation parfaite.
Avec l’aide de la coopération mexicaine, le Sénégal devrait bénéficier d’une machine à lâchers aériens automatiques de males stériles la plus moderne et la plus sophistiquée dans ce domaine. Permettant ainsi à notre pays d’accomplir de grands pas dans la lutte contre la mouche tsé tsé ou glossine. Cette machine à lâchers automatiques des males stériles, embarqué à bord du gyrocopter, est reliée à une tablette galaxie équipée d’un GPS et d’un système d’information géo. Et dans le contexte de la lutte contre la mouche tsé tsé ou glossine, à coté de la lutte biologique consistant à utiliser les males stériles, il est également utilisé des filets moustiquaires et des pièges qui malheureusement dans certains endroits sont enlevés par les populations au détriment de la santé. Le ministère de l’élevage a d’ailleurs mené une campagne médiatique au courant de l’année 2012 pour sensibiliser le grand public sur l’importance des pièges à glossine et sur la nécessité de les laisser in situ pour préserver la santé autant des animaux que les êtres humains. Destiné à capturer la mouche tsé tsé ou glossine, le principe de fonctionnement du piège à glossines est fondé sur son attractivité visuelle. Faute de moyens financiers pour assurer la continuité de la diffusion, la campagne n’a pas eu la durée souhaitée sur nos écrans de télévision pour toucher le maximum de personnes.
La trypanosomose maladie animale résultante de la piqûre de la mouche tsé tsé en touchant le bétail, le rend anémique et moins fertile. Ce qui entraine fatalement une réduction de la production de viande et de lait. On estime, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (la FAO) les pertes annuelles de production bovine à elles seules entre 1 à 1,2 milliard de dollars dans le monde. En conséquence, beaucoup plus en Afrique qu’ailleurs, la mouche tsé tsé constitue une lourde charge dont il faut se débarrasser. Si la tendance actuelle se maintient, la glossine ou mouche tsé tsé risque de compromettre tous les efforts consentis par les gouvernements africains en faveur du développement économique et social du continent.
La mouche tsé tsé rôde à Dakar tout pres dans le parc forestier de Hann avec sa cohorte de risques et dangers pour la santé humaine et animale. Donc, attention aux promeneurs et aux couples de jeunes en quête de romance, d’espace vert et de lieu d’isolement. Attention aux élèves et étudiants qui à la recherche de lieu tranquille pour apprendre choisissent le parc forestier de Hann. Faites attention ! La mouche tsé tsé est tapie dans l’ombre. Au finish, si le Sénégal parvient à maintenir le rythme engagé dans la lutte contre la mouche tsé tsé ou glossine, il peut espérer l’assainissement des zones infestées et ciblées dans les quelques années à venir. Ce qui contribuera sans nul doute à apporter un peu plus de santé et un plus d’autonomie alimentaire chez les populations exposées et affectées. Il s’agit d’un objectif à atteindre. Car selon les experts, l’élimination de la mouche tsé-tsé permettrait une meilleure répartition du bétail et une réorientation vers des races plus productives.
Baba Gallé DIALLO SNEIPS / bbgd70@yahoo.fr