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La Patrie avant le parti, n’est pas encore une réalité incarnée présentement par les militants de l’APR.

Rédigé par leral.net le Lundi 11 Février 2013 à 19:08 | | 1 commentaire(s)|

En effet, l’image désastreuse présentée aujourd’hui par les militants de l’APR, aussi bien dans leurs propres rangs comme en dehors, nous renvoie curieusement aux pratiques du PDS à savoir : tout pour les militants du parti à eux seuls. Alors, ils préconisent ainsi tout à fait, le parti avant la Patrie, c’est-à-dire l’envers de la déclaration du président de la République Macky Sall.


La Patrie avant le parti, n’est pas encore une réalité incarnée présentement par les militants de l’APR.
Et c’est cela le vœu qui se traduit sur le terrain à l’heure actuelle, aussi bien en théorie qu’en pratique au sein de l’APR. C’est une tentative inadmissible de vouloir s’accaparer de tous les leviers du pouvoir par le parti du chef de l’Etat, après une victoire collective de tous les patriotes sénégalais. Ceci est synonyme d’une prise d’otage du pays entreprise par les seuls militants du parti au pouvoir qui ressemblerait à bien des égards aux pratiques des libéraux sortants. Si telle est leur intention réelle, cela voudrait dire alors, qu’ils n’ont pas tiré les leçons et les enseignements du régime précédent. Et ce serait dommage !

Il est bien regrettable de voir, à peine un an de pouvoir, comment les militants de l’APR se chamaillent entre eux d’abord et ensuite avec les alliés, qui ont tant apporté pour cette victoire collective, rien que pour occuper des postes, faute de quoi, ils cassent la baraque. C’est une véritable honte à l’endroit des Sénégalais patriotes qui les observent faire, et qui ont pourtant apporté leur concours précieux au moment décisif pour la victoire de Macky sur Wade, sans jamais demander de contrepartie. Par décence, ils devraient penser au moins, aux morts et blessés, militants du M23 dont nous n’avons pas encore fini de pleurer leur perte. Ces tristes scènes auxquelles nous assistons justement en ce moment, nous rappellent effectivement les comportements de l’ancien régime que nous avions tant condamnés. Vous me direz sans doute, que ce sont les mêmes gens, c’est-à-dire d’anciens PDS, qui ont été recyclés tout simplement plus quelques nouvelles figures et des transhumants de la première heure, qui constituent le gros de la troupe de l’APR.
Ensuite, le président de la République doit se rappeler en permanence, qu’il a un agenda dans lequel sont consignés tous ses engagements qu’il a déclarés de son propre chef au cours de la campagne électorale, au peuple sénégalais. Et, c’est sur la base justement de ces engagements-là, qu’il a été élu en partie. Ce que les Sénégalais ont bien noté et ne manqueront pas de le lui rappeler à chaque fois que de besoin. Autant, les Sénégalais en majorité sont en phase avec vous sur la traque des biens mal acquis et les audits sans discrimination de tous ceux qui ont eu à gérer des deniers de la nation, autant, ils ont des inquiétudes et frémissent même de peur, en entendant certaines de vos déclarations, qui divorcent totalement avec vos engagements et promesses, faits à votre peuple. Ce sont ces échos-là, qui nous parviennent de temps à autres, qui nous font craindre légitimement de voir paraitre un jour, une pâle copie du wadisme sans Wade.
Quand le président de la République déclare aux Directeurs généraux : « Qui perd sa localité, perd son poste ». Une telle déclaration donne froid au dos, car elle sème la confusion dans l’esprit de certains et la peur chez les DG, qui craignent de perdre justement leur poste. Cette déclaration peut s’interpréter de plusieurs façons et c’est là, la source de confusion. Alors s’agit-il pour les DG de conduire avec succès leur mission de gestion vertueuse des sociétés qu’ils président avec les moyens mis à leur disposition ou bien s’agit-il d’une tâche politique précise, pour faire gagner le parti APR, dans leur localité de résidence ? C’est une question visiblement très chargée où la confusion entre la Patrie et le parti est inextricable, et, elle est telle que, faire la différence pour les DG, devient un dilemme et gros risque pour avenir. Mais sur quels moyens Monsieur le président vont s’appuyer les DG pour faire gagner l’APR ? Est-ce avec ceux de la société ou de leurs propres ? Voilà déjà une manière d’inciter ceux qui sont en poste, soit à se fixer un salaire faramineux avec des avantages et indemnités considérables, ou alors de détourner les moyens de la société à d’autres fins, autres que celles de son développement pour sa performance ou devenir leadership dans son secteur.
Dès lors, l’engagement de gérer le pays en choisissant parmi les Sénégalais, les plus compétents et les plus vertueux, n’est plus respecté, dans la mesure où cette déclaration présumerait que tous les DG seraient nécessairement des militants de l’APR ou tout moins, leurs proches amis et non de simples citoyens, même s’ils sont pétris de compétences et de vertu par ailleurs. C’est là où c’est très grave Monsieur le président ! Car, c’est la porte ouverte à tous les abus, pour s’engouffrer dans une fausse route ou voie sans issue.
Monsieur le Président, avez-vous oublié votre déclaration à l’entame de votre magistère quand vous disiez : « Je serai le président de tous les Sénégalais » après avoir remercié les forces vives de la nation.
J’estime que la leçon de Me Wade, de s’être comporté en un monarque, en faisant comme il l’entendait, selon ses aises et en n’écoutant que les flatteries de ses militants et souteneurs intéressés, vaut son pesant d’or pour le président Macky Sall. Justement pour qu’il ne suive pas du tout, les traces sinueuses qui ont perdu Abdoulaye Wade. Comme le dit l’adage : « un homme averti en vaut deux »
Votre déclaration selon laquelle, vous n’étiez pas informé de la situation de certains enseignants, je vous cite : « je ne savais pas qu’il y avait des retards de salaires pour les corps émergents » N’est-ce pas très grave ? Vous, Président de la République, avec tous les moyens à votre disposition, être non informé, pour celui qui justement devrait l’être en tout premier lieu, surtout encore, quand il s’agit d’une situation explosive si grosse de danger. Voilà qui justifie éloquemment et confirme si besoin en est, la preuve irréfutable que vos proches et partisans, ne sont pas les seules sources sures et fiables pour informer juste et vrai le chef de l’Etat. Par conséquent, vous devez bien prêter une oreille attentive à tout le monde, quitte à analyser et vérifier après, la véracité des faits et dires. Ce serait une grave erreur pour le président et son parti, de considérer que les meilleurs Sénégalais se trouveraient seulement à l’APR, à la coalition Macky2012 ou même à Benno Book Yaakar. Voilà pourquoi, vous devez Monsieur le président, vous en tenir en tout état de cause, à votre serment fait devant le peuple sénégalais, en vous y conformant strictement et vous collant à la réalité sociologique de notre pays en ce XXI° siècle. En dernier ressort, vous êtes le seul comptable, parce que le seul élu à cet effet.
Quand les Sénégalais exigent la rupture, c’est par rapport aux pratiques malsaines et néfastes du régime sortant, mais non de rompre avec vos alliés, qui ont gagné avec vous et qui travaillent avec vous dans loyauté et l’intérêt général du peuple sénégalais, mais tout en conservant toutefois leur identité propre, qui fait que vous êtes différents les uns les autres, raison pour laquelle vous n’êtes pas dans le même parti. Tachez surtout Monsieur le président, de ne pas faire comme Abdoulaye Wade, en prenant le premier, l’initiative de se séparer de vos alliés d’hier sans raison majeure, ceux-là avec lesquels vous avez mené un combat sans précédent pour dégager Wade, dans les conditions que vous savez. Si maintenant, certains prennent l’initiative pour des raisons qui leur sont propres de rompre, prenez-en acte, mais sans animosité ni casser du sucre sur eux, en vue des retrouvailles de demain, ce qui n’est pas à exclure en politique. C’est un sage conseil !
Certains de vos partisans et des militants APR, plaident en réalité pour leur propre chapelle, en créant une situation conflictuelle susceptible d’aboutir à une fracture au sein de votre majorité, ce qui leur permettrait dans la redistribution ultérieure des postes « partage du gâteau » d’avoir plus de chance d’être bien servis, au cas où les autres seraient exclus. Comme vous l’avez proclamé vous-même haut et fort, que vos êtes : « le président de tous les Sénégalais sans exception aucune », il faudra vous dotez alors d’un esprit de rassembleur et non de celui de diviseur, comme le fut Abdoulaye Wade, afin de mettre toutes les chances de votre côté, pour conduire le Sénégal à bon port, avec la satisfaction des besoins les plus pressants de la majorité du peuple sénégalais.
Monsieur le président de la République, après votre victoire du 25 mars 2012 sur Abdoulaye Wade, vous devriez être convaincu, que le peuple sénégalais que vous gouvernez aujourd’hui, n’est plus du tout le même que celui de 2000. Et ne pas en tenir compte, serait une grave erreur d’appréciation objective de votre part. Votre peuple a beaucoup gagné en maturité et, il est sûr et certain, qu’il n’est plus dans les mêmes dispositions d’accepter ou même de tolérer encore, ce que Wade lui a fait subir. Et vous l’avez, vous-mêmes dit le lendemain de votre élection, comme quoi, « rien ne sera plus comme avant » Si maintenant, vous vous écartez dès à présent de vos engagements et promesses sous la pression de votre parti et vos proches amis, vous aurez manqué à votre parole et de grandeur, parce que vous aurez perdu totalement de vue, que ce sont des citoyens en majorité hors de votre parti et de votre coalition qui vous ont élu par espoir, car dépités et dégoûtés des pratiques nauséabondes de Me Wade et son régime. Ce rappel Monsieur le président, n’est pas anodin, au contraire, il est d’une importance capitale pour vous.
Fort de tout cela, il est nécessaire de vous réajuster de temps en temps et conformément aux situations nouvelles. Méfiez-vous de vos flagorneurs, car il n’est pas certain que les militants de l’APR et vos fans, vous souhaitent plus de réussite dans votre mission, que les simples citoyens qui ont voté pour vous sans vous connaitre, et qui n’attendent par ailleurs rien de vous, si ce n’est de vous voir réussir à améliorer en mieux, les conditions de vie des Sénégalais et de les considérer tous au même pied. L’urgence à l’heure actuelle, c’est de mettre tout le pays au travail productif et autour de l’essentiel pour nous sortir de cette situation difficile, et non aux querelles byzantines, de préséance et de chapelle. Les militants de l’APR, les amis, alliés et souteneurs du président Macky Sall doivent bien en tenir compte une fois pour toute.
A bon entendeur salut !



Mandiaye Gaye
Gaye_mandiaye@hotmail.com




1.Posté par Le vieil Observateur le 12/02/2013 22:48 | Alerter
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Faut - il espérer encore pouvoir sauver le soldat Macky ? Quel nouvel oubli de ses promesses faut - il attendre de lui et de ses alliés monsieur GAYE pour répondre à cette question ?

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