« La Constitution de l’Etat idéal mais l’Etat ne dépassant jamais le cadre de la cité. Un peu comme les barbares à l’époque de Tacite de l’autre côté des rives du Danube… ».
Dans les Etats-Cités grecs, chaque coin de rue avait sa propre constitution. Durant cette pseudo-crise, l’Etat se réduisait au quartier Dakar-Plateau qui a perdu de son âme… depuis longtemps !.
Le Président Sall et le Conseil constitutionnel ont pu trouver un compromis au grand bonheur de la République mais ils n’avaient pas le choix car la main invisible de l’Etat veille au grain pour citer IbouFall (1).
Le Président Barack Obama disait partout que l’Afrique n’avait pas besoin d’hommes politiques forts mais d’institutions fortes. Certes oui, mais je ne pense pas que cette assertion concernait le Sénégal qui a des institutions fortes d’inspiration gaullienne depuis 1958 mais nos hommes politiques ne sont pas à leur hauteur maos bien sûr n’est pas de Gaulle qui veut !. Le moment est venu pour nos éminents constitutionnalistes-Tailleurs de Haute Couture- de nous tailler une « constitution près du corps » !
En attendant d’avoir une République qui nous ressemble et nous rassemble, nous devons savoir mesure et retenue garder et au moins respecter les institutions qui la régissent. La République du Sénégal est laïque, démocratique et sociale. Il ne s’agit point d’une laïcité areligieuse mais d’une laïcité coopérative où l’Etat, les croyances, les religions et les coutumes cohabitent harmonieusement et sont au service de l’intérêt public, du progrès et de la justice sociale.
L’intérêt public (maslaha) est la doctrine phare de l’École Malikite et le petit-fils du Calife Umar Ibn Al-Khattab notamment le Calife Umar Ibn Abdel Al- Aziz (717-720) en fit son principe directeur de gouvernance. Et cerise sur le gâteau, nos frères et sœurs chrétiens nous invitent au pardon, au partage et à la charité. Oui, c’est dans la République que peuvent s’épanouir toutes les fleurs même sessiles.
Hors de la République point d’ascenseur social pour les masses populaires c'est-à-dire ceux ou celles qui se lèvent tôt pour nourrir leurs familles (The earnig class pour citer Keynes).
Ainsi donc, nous devons tenir à la République et à nos institutions comme nous y invite Mr le Pr.Mamoussé Diagne, un des gardiens du Temple. Répondant le 23 décembre 2022 sur « itv » aux questions du journaliste Pape Aliou Sarr au cours de l’émission « Les Belles Lignes », l’éminent philosophe dans une posture « Lamp Fallienne » d’alerte nous mettait en garde.
Ces propos raisonnent encore: « Nous ne nous rendons pas compte que la seule barrière entre nous et la jungle, entre nous et l’état de nature, ce sons les institutions. C’est la raison pour laquelle nous devons tenir aux institutions, comme à la prunelle de nos yeux. Les institutions tiennent en bride notre côté animal. Dès lors que nous nous mettons à traiter les institutions par-dessus la jambe, que nous considérons que les institutions elles-mêmes n’ont aucune importance, évidemment nous laissons libre cours à nos sentiments les pires. Dès lors que nous nous mettons à remettre les institutions à tout propos, il n’y a plus de digue particulière contre la violence ».
Serigne Abdou Rahmane Mbacké Gaïndé Faatma (2) le rappelait lors de son récent plaidoyer : « Le respect dû aux institutions de la République qu’on doit renforcer, humaniser et préserver, puisqu’elles sont garantes de la sécurité, de la justice et de l’équilibre. D’autant plus que les hommes passent et les institutions demeurent… ».
Je suis d’avis avec le philosophe Hamidou Anne (3) que « l’Etat du Sénégal a choisi l’irresponsabilité en faisant le choix de ne pas élever la conscience de ses citoyens et de ne pas encourager leur montée en humanité... La paix civile, la conscience républicaine et l’exercice d’une citoyenneté civique s’acquièrent par l’Ecole… ».
Nous devons savoir sérénité garder et éviter les combats au bord du précipice. Notre cher Sénégal est à la croisée des chemins et c’est une grande Nation. Comme le disait si bien le Président Mamadou Dia : « Le développement démocratique : c’est le contrat entre l’Etat et la Nation ».
Nos hommes politiques et surtout les candidats à la fonction suprême de Président de la République devront se hisser à sa hauteur et ne point se méprendre que :
« L’abîme de l’Histoire est assez grande pour tout le monde » (Paul Valery.
Elam et Babylone le surent à leurs dépens !
Dr Ibrahima Deme
Vétérinaire-Chargé d’Etudes
Dakar
(1)IbouFall : ‘’Sénégalaiseries’’ « L’âme de la Nation ; la mystique de la République et la main invisible de l’Etat « . Le Quotidien N° 6298 du jeudi 22 février 2024, Page 3
(2) Serigne Abdou Rahmane Mbacké, Khalife de Cheikh GaïndéFaatma : « Pour un retour aux enseignements et à l’éducation des principes de l’Islam, ultimes remparts contre les menaces des réseaux globalisant »s. Le Soleil du mercredi 24 janvier N° 16094, page 16
(3) Hamidou Anne : « Dans mon pays, l’humanité a disparu ». Le Quotidien du mercredi 1er novembre 2023, page 3
Dans les Etats-Cités grecs, chaque coin de rue avait sa propre constitution. Durant cette pseudo-crise, l’Etat se réduisait au quartier Dakar-Plateau qui a perdu de son âme… depuis longtemps !.
Le Président Sall et le Conseil constitutionnel ont pu trouver un compromis au grand bonheur de la République mais ils n’avaient pas le choix car la main invisible de l’Etat veille au grain pour citer IbouFall (1).
Le Président Barack Obama disait partout que l’Afrique n’avait pas besoin d’hommes politiques forts mais d’institutions fortes. Certes oui, mais je ne pense pas que cette assertion concernait le Sénégal qui a des institutions fortes d’inspiration gaullienne depuis 1958 mais nos hommes politiques ne sont pas à leur hauteur maos bien sûr n’est pas de Gaulle qui veut !. Le moment est venu pour nos éminents constitutionnalistes-Tailleurs de Haute Couture- de nous tailler une « constitution près du corps » !
En attendant d’avoir une République qui nous ressemble et nous rassemble, nous devons savoir mesure et retenue garder et au moins respecter les institutions qui la régissent. La République du Sénégal est laïque, démocratique et sociale. Il ne s’agit point d’une laïcité areligieuse mais d’une laïcité coopérative où l’Etat, les croyances, les religions et les coutumes cohabitent harmonieusement et sont au service de l’intérêt public, du progrès et de la justice sociale.
L’intérêt public (maslaha) est la doctrine phare de l’École Malikite et le petit-fils du Calife Umar Ibn Al-Khattab notamment le Calife Umar Ibn Abdel Al- Aziz (717-720) en fit son principe directeur de gouvernance. Et cerise sur le gâteau, nos frères et sœurs chrétiens nous invitent au pardon, au partage et à la charité. Oui, c’est dans la République que peuvent s’épanouir toutes les fleurs même sessiles.
Hors de la République point d’ascenseur social pour les masses populaires c'est-à-dire ceux ou celles qui se lèvent tôt pour nourrir leurs familles (The earnig class pour citer Keynes).
Ainsi donc, nous devons tenir à la République et à nos institutions comme nous y invite Mr le Pr.Mamoussé Diagne, un des gardiens du Temple. Répondant le 23 décembre 2022 sur « itv » aux questions du journaliste Pape Aliou Sarr au cours de l’émission « Les Belles Lignes », l’éminent philosophe dans une posture « Lamp Fallienne » d’alerte nous mettait en garde.
Ces propos raisonnent encore: « Nous ne nous rendons pas compte que la seule barrière entre nous et la jungle, entre nous et l’état de nature, ce sons les institutions. C’est la raison pour laquelle nous devons tenir aux institutions, comme à la prunelle de nos yeux. Les institutions tiennent en bride notre côté animal. Dès lors que nous nous mettons à traiter les institutions par-dessus la jambe, que nous considérons que les institutions elles-mêmes n’ont aucune importance, évidemment nous laissons libre cours à nos sentiments les pires. Dès lors que nous nous mettons à remettre les institutions à tout propos, il n’y a plus de digue particulière contre la violence ».
Serigne Abdou Rahmane Mbacké Gaïndé Faatma (2) le rappelait lors de son récent plaidoyer : « Le respect dû aux institutions de la République qu’on doit renforcer, humaniser et préserver, puisqu’elles sont garantes de la sécurité, de la justice et de l’équilibre. D’autant plus que les hommes passent et les institutions demeurent… ».
Je suis d’avis avec le philosophe Hamidou Anne (3) que « l’Etat du Sénégal a choisi l’irresponsabilité en faisant le choix de ne pas élever la conscience de ses citoyens et de ne pas encourager leur montée en humanité... La paix civile, la conscience républicaine et l’exercice d’une citoyenneté civique s’acquièrent par l’Ecole… ».
Nous devons savoir sérénité garder et éviter les combats au bord du précipice. Notre cher Sénégal est à la croisée des chemins et c’est une grande Nation. Comme le disait si bien le Président Mamadou Dia : « Le développement démocratique : c’est le contrat entre l’Etat et la Nation ».
Nos hommes politiques et surtout les candidats à la fonction suprême de Président de la République devront se hisser à sa hauteur et ne point se méprendre que :
« L’abîme de l’Histoire est assez grande pour tout le monde » (Paul Valery.
Elam et Babylone le surent à leurs dépens !
Dr Ibrahima Deme
Vétérinaire-Chargé d’Etudes
Dakar
(1)IbouFall : ‘’Sénégalaiseries’’ « L’âme de la Nation ; la mystique de la République et la main invisible de l’Etat « . Le Quotidien N° 6298 du jeudi 22 février 2024, Page 3
(2) Serigne Abdou Rahmane Mbacké, Khalife de Cheikh GaïndéFaatma : « Pour un retour aux enseignements et à l’éducation des principes de l’Islam, ultimes remparts contre les menaces des réseaux globalisant »s. Le Soleil du mercredi 24 janvier N° 16094, page 16
(3) Hamidou Anne : « Dans mon pays, l’humanité a disparu ». Le Quotidien du mercredi 1er novembre 2023, page 3