"Nous accueillerions favorablement des contributions financières de la Russie, de la Chine et d'autres pays pour assurer des forces de sécurité afghanes robustes et durables au-delà de 2014", a affirmé le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, à l'issue d'une réunion au siège bruxellois de l'Alliance des ministres des Affaires étrangères d'une quarantaine de pays alliés et partenaires présents militairement en Afghanistan.
A l'approche du sommet de l'Otan des 20 et 21 mai à Chicago (Etats-Unis) qui doit baliser le retrait des troupes de combat étrangères d'Afghanistan d'ici fin 2014 et la poursuite de l'assistance occidentale à Kaboul, l'administration américaine a approché ses alliés et ses partenaires pour solliciter leur contribution au financement des forces de sécurité afghanes (armée et police).
Le montant annuel nécessaire à partir de 2015 est estimé à 4,1 milliards de dollars (3,1 milliards d'euros) par an. Les Etats-Unis prévoient d'en prendre en charge environ 2,3 milliards, laissant le soin à leurs partenaires et au gouvernement afghan de se répartir le solde (dont 500 millions de dollars pour l'Afghanistan).
Le gouvernement belge a donné mardi son accord de principe pour que la Belgique contribue à cet effort financier, mais sans prendre de décision définitive sur les modalités et le montant, les Etats-Unis songeant à quinze millions de dollars (11,4 millions d'euros) par an pendant dix ans.
Calendrier artificiel et inadéquat
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a pour sa part qualifié jeudi d'"artificiel" le calendrier établi pour la transition et le retrait des troupes internationales d'Afghanistan. "Aussi longtemps que l'Afghanistan n'est pas en mesure d'assumer seul la sécurité, le calendrier artificiel de retrait est inadéquat et ne devrait pas demeurer tel quel", a-t-il déclaré à l'issue d'une réunion spécifique avec ses homologues des 28 pays membres de l'Otan à Bruxelles.
M. Rasmussen a répliqué que "le calendrier n'était pas du tout artificiel". "Au contraire, il a été minutieusement préparé et approuvé avec notre partenaire afghan", a-t-il ajouté. "De fait, c'est le président (Hamid) Karzai qui a lui-même établi la feuille de route organisant une transition graduelle jusqu'en 2014", selon lui.
M. Lavrov a laissé planer le doute sur une présence de la Russie à la réunion sur l'Afghanistan qui se tiendra à Chicago en marge du sommet. Nous y réfléchirons et nous donnerons une réponse concrète dans le futur", a-t-il dit, en se plaignant que son pays ne soit pas régulièrement invité aux réunions que l'Otan organise à propos de l'Afghanistan avec les pays engagés militairement à ses côtés.
"Ce n'est pas juste, ce n'est pas honnête" d'écarter la Russie, a dit M. Lavrov. Il a rappelé le rôle - salué par tous les alliés - joué par Moscou dans le transit de matériel à destination de l'Afghanistan, alors que le parlement pakistanais a interdit le passage d'armes via son territoire (la "route sud" d'approvisionnement) pour les 130.000 hommes de la force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf).
A l'approche du sommet de l'Otan des 20 et 21 mai à Chicago (Etats-Unis) qui doit baliser le retrait des troupes de combat étrangères d'Afghanistan d'ici fin 2014 et la poursuite de l'assistance occidentale à Kaboul, l'administration américaine a approché ses alliés et ses partenaires pour solliciter leur contribution au financement des forces de sécurité afghanes (armée et police).
Le montant annuel nécessaire à partir de 2015 est estimé à 4,1 milliards de dollars (3,1 milliards d'euros) par an. Les Etats-Unis prévoient d'en prendre en charge environ 2,3 milliards, laissant le soin à leurs partenaires et au gouvernement afghan de se répartir le solde (dont 500 millions de dollars pour l'Afghanistan).
Le gouvernement belge a donné mardi son accord de principe pour que la Belgique contribue à cet effort financier, mais sans prendre de décision définitive sur les modalités et le montant, les Etats-Unis songeant à quinze millions de dollars (11,4 millions d'euros) par an pendant dix ans.
Calendrier artificiel et inadéquat
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a pour sa part qualifié jeudi d'"artificiel" le calendrier établi pour la transition et le retrait des troupes internationales d'Afghanistan. "Aussi longtemps que l'Afghanistan n'est pas en mesure d'assumer seul la sécurité, le calendrier artificiel de retrait est inadéquat et ne devrait pas demeurer tel quel", a-t-il déclaré à l'issue d'une réunion spécifique avec ses homologues des 28 pays membres de l'Otan à Bruxelles.
M. Rasmussen a répliqué que "le calendrier n'était pas du tout artificiel". "Au contraire, il a été minutieusement préparé et approuvé avec notre partenaire afghan", a-t-il ajouté. "De fait, c'est le président (Hamid) Karzai qui a lui-même établi la feuille de route organisant une transition graduelle jusqu'en 2014", selon lui.
M. Lavrov a laissé planer le doute sur une présence de la Russie à la réunion sur l'Afghanistan qui se tiendra à Chicago en marge du sommet. Nous y réfléchirons et nous donnerons une réponse concrète dans le futur", a-t-il dit, en se plaignant que son pays ne soit pas régulièrement invité aux réunions que l'Otan organise à propos de l'Afghanistan avec les pays engagés militairement à ses côtés.
"Ce n'est pas juste, ce n'est pas honnête" d'écarter la Russie, a dit M. Lavrov. Il a rappelé le rôle - salué par tous les alliés - joué par Moscou dans le transit de matériel à destination de l'Afghanistan, alors que le parlement pakistanais a interdit le passage d'armes via son territoire (la "route sud" d'approvisionnement) pour les 130.000 hommes de la force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf).