Le secteur de la santé n’est pas considéré comme une priorité de notre gouvernement. Ce choix était clair depuis les premiers discours de PROS et du Président Diomaye. Le vote du budget du ministère de la santé et la gestion actuelle de ce ministère, viennent confirmer ce que nous avions signalé depuis la déclinaison des axes prioritaires des premiers discours.
Choix assumé d’investissements à court terme
Le Sénégal semble privilégier :
1- Les Infrastructures et le domaine des transports.
2- Les Finances publiques.
3- Les Forces armées.
Mais au détriment d’un des services sociaux essentiels qu’est la Santé, avec une hausse de seulement 1,5 % qui ne suffira pas à répondre aux défis tels que la mortalité maternelle, la lutte contre les maladies non transmissibles, la gestion des épidémies et l’accès limité aux soins de santé primaire des populations qu’elles soient urbaines ou rurales.
Ces budgets comparés soulèvent un point crucial : Le lien entre la santé publique et le développement économique.
Dans le cas du Sénégal, l’augmentation relativement modérée du budget de la santé et de l’action sociale par rapport aux investissements massifs dans les infrastructures (+53 %) et les finances (+99 %) soulève des préoccupations sur la priorité accordée à la santé dans les politiques publiques.
Comparaison avec les pays émergents.
Les pays ayant connu une croissance rapide (Chine, Malaisie, Brésil) ont d’abord investi massivement dans la santé et l’éducation avant d’amplifier leurs dépenses en infrastructures.
Le Sénégal semble suivre une logique inverse en misant sur les infrastructures et la gestion budgétaire, tout en négligeant le socle humain qui alimente ces projets.
Exemple concret :
- Afrique du Sud vs Sénégal
Afrique du Sud : Budget santé ~12 % du PIB. - Sénégal : Budget santé <6 % du PIB.
- Conséquence : L’Afrique du Sud dispose de meilleures infrastructures hospitalières et d’une force de travail plus résiliente.
2- Importance de la santé pour le développement économique.
Un capital humain en bonne santé est le moteur essentiel de la croissance:
- Productivité : Une population en bonne santé est plus productive. Les maladies chroniques, la malnutrition et l’accès limité aux soins réduisent la capacité de travail et la performance des individus.
- Réduction des inégalités : Une meilleure couverture sanitaire réduit les inégalités sociales et favorise l’inclusion économique.
- Attractivité des investissements étrangers : Les investisseurs privilégient les pays où l’accès aux soins est fiable, garantissant la stabilité sociale et économique.
- Éducation et santé : Des enfants en bonne santé peuvent mieux apprendre et devenir des travailleurs qualifiés, moteurs de l’innovation.
CONCLUSION
Un développement économique durable nécessite un capital humain fort et en bonne santé. Les infrastructures et les finances sont essentielles, mais sans une population capable d’en tirer parti, ces investissements risquent de produire des résultats limités.
Le Sénégal doit équilibrer ses priorités budgétaires en intégrant davantage les secteurs sociaux, en particulier la santé et l’éducation, pour bâtir une économie résiliente et inclusive.
Voilà #MaintenantVousSavez
Bonne journée et bon début de semaine à tous.
Source : https://www.xalimasn.com/la-sante-un-secteur-non-p...