Le 17 août dernier, le quotidien suisse « Le Temps » révélait que le Département Fédéral des Affaires Étrangères (DFAE) avait réglé la facture logistique d’une réunion du MNLA tenue du 25 au 27 juillet dernier à Ouagadougou, au Burkina Faso. Conscient des critiques que pourrait susciter une telle action, le DFAE avait pris les devants. Son porte-parole, Carole Wälti avait dès le départ, tenu à préciser que le soutien de cette réunion était en fait un soutien à la médiation conduite par le Burkina Faso sur ce dossier, conformément au mandat qui lui a été donné par la CEDEAO. Cette médiation implique d’écouter toutes les parties prenantes au conflit. Sauf que le COREN ne voit pas les choses de la même manière. Pour le Collectif, le MNLA, malgré ses récentes déclarations disant opter pour une autonomie et non plus pour une indépendance proprement dite, n’a pas renoncé à sa volonté d’instaurer un État indépendant touareg dans le nord malien. Le fait de financer des réunions de la rébellion touarègue, contribue aux yeux des ressortissants du Nord malien, à remettre sur pied un mouvement armé, ce qui est une ingérence dans les affaires intérieurs d’un pays étranger, ce qui est en contradiction avec le légendaire statut de neutralité que la Suisse a toujours revendiqué.
Même si le COREN reconnaît à demi-mot le bien-fondé de la démarche suisse, à savoir le règlement politique de la crise grâce à une clarification des revendications du MNLA, ses membres craignent que ces réunions ne donnent aux rebelles touaregs la possibilité de se réorganiser après leur mise en déroute sur le terrain par les islamistes.
Même si le COREN reconnaît à demi-mot le bien-fondé de la démarche suisse, à savoir le règlement politique de la crise grâce à une clarification des revendications du MNLA, ses membres craignent que ces réunions ne donnent aux rebelles touaregs la possibilité de se réorganiser après leur mise en déroute sur le terrain par les islamistes.