"La torture continue aujourd'hui en Syrie, et elle est le produit d'une politique nationale", rappelle le responsable de Human Rights Watch, spécialiste de la Syrie basé à Beyrouth, Nadim Houry. L'ONG publie mardi un rapport de 81 pages sur le recours systématique de la torture contre les opposants au régime de Bachar Al-Assad, intitulé "l'Archipel des tortures : arrestations arbitraires, tortures et disparitions forcées dans les prisons souterraines syriennes depuis mars 2011".
Basé sur plus de deux cents témoignages d'anciens détenus mais aussi d'anciens membres des forces de sécurité, le document qui figure sur le site Internet de HRW dénombre pas moins de vingt-sept centres de torture en Syrie. "En publiant leurs localisations, en décrivant les méthodes de torture utilisées et en identifiant les commanditaires, nous mettons ces responsables face à ce à quoi ils devront répondre pour ces crimes horribles", rapporte Ole Solvang, un des chercheurs de HRW.
Si les victimes de la torture en Syrie sont dans leur majorité âgées de 18 à 35 ans, l'ONG a également interrogé des femmes, des enfants et des vieillards. HRW a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de saisir la Cour pénale internationale et d'adopter des sanctions ciblées à l'encontre des responsables syriens impliqués dans ces actes.
Quatre agences de renseignement syriennes connues sous le nom de "moukhabarat" sont à la tête de ce vaste réseau de centres de détention qui pratiquent la torture et les mauvais traitements. Il s'agit de la Sécurité militaire, la Sécurité politique, le Directoire des renseignements généraux et la Sécurité de l'armée de l'air – l'une des plus cruelles, où les prisonniers sont brûlés avec de l'eau bouillante ou de l'acide. Et ce en plus de bases militaires, stades, écoles et hôpitaux utilisés aux mêmes fins.
Des prisonniers sont maintenus "dans des positions de stress douloureuses sur de longues périodes, souvent à l'aide d'équipements spécialement conçus à cet effet", poursuit cette ONG militant pour la défense des droits de l'homme qui dénonce également "le recours à l'électricité", "les brûlures à l'acide des batteries de voitures", "les agressions et humiliations sexuelles", "l'arrachage des ongles" et "les simulacres d'exécutions". Les ex-détenus rencontrés par HRW ont en outre évoqué des centres de détention surpeuplés, une mauvaise alimentation et le refus systématique d'aide médicale. Plusieurs ont raconté avoir vu des personnes mourir sous la torture.
Si les victimes de la torture en Syrie sont dans leur majorité âgées de 18 à 35 ans, l'ONG a également interrogé des femmes, des enfants et des vieillards. HRW a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de saisir la Cour pénale internationale et d'adopter des sanctions ciblées à l'encontre des responsables syriens impliqués dans ces actes.
Quatre agences de renseignement syriennes connues sous le nom de "moukhabarat" sont à la tête de ce vaste réseau de centres de détention qui pratiquent la torture et les mauvais traitements. Il s'agit de la Sécurité militaire, la Sécurité politique, le Directoire des renseignements généraux et la Sécurité de l'armée de l'air – l'une des plus cruelles, où les prisonniers sont brûlés avec de l'eau bouillante ou de l'acide. Et ce en plus de bases militaires, stades, écoles et hôpitaux utilisés aux mêmes fins.
Des prisonniers sont maintenus "dans des positions de stress douloureuses sur de longues périodes, souvent à l'aide d'équipements spécialement conçus à cet effet", poursuit cette ONG militant pour la défense des droits de l'homme qui dénonce également "le recours à l'électricité", "les brûlures à l'acide des batteries de voitures", "les agressions et humiliations sexuelles", "l'arrachage des ongles" et "les simulacres d'exécutions". Les ex-détenus rencontrés par HRW ont en outre évoqué des centres de détention surpeuplés, une mauvaise alimentation et le refus systématique d'aide médicale. Plusieurs ont raconté avoir vu des personnes mourir sous la torture.